Archive for the ‘professions protégées’ Category

J’en saigne

Monday, January 7th, 2008

Je me rappelle avec émotion de mon passage (multiple et diversifié) dans l’enseignement de la communauté française de Gelbique.

Chacun d’entre nous, petits professeurs, avions pour mission d’offrir à nos chères têtes blondes-z-et-brunes les bagages nécessaires pour leur permettre d’être compétitives (têtes=> féminin). Moi, individu enseignant, je devais donner à ma moyenne de 160 élèves par an tout ce qui leur était nécessaire pour atteindre au bonheur matériellement possible sur cette Terre, ceci passant naturellement par le marché de l’emploi.

Je me souviens également, en tant qu’historien, des beaux principes de Condorcet, de Rousseau et autres Ferry (Jules), qui conditionnèrent ma profession à croire en l’égalité prodiguée par l’État à ses enfants-citoyens via l’instruction publique; celle-ci devait permettre au chaland d’atteindre aux mêmes possibilités (aujourd’hui, on dit “chances”(1)) que le lecteur moyen de l’Echo et du Financieel Economische Tijd et de s’extirper du Lumpenproletariat qui, de facto, se réduirait à zéro. Le tout lui évitant de cultiver le désir saugrenu d’accrocher patrons et bourgeois à la lanterne avec les tripes du dernier curé.

Je vois là dedans une légère contradiction, pas vous?

Allez, je vous aide: sachant que le plein emploi est devenu depuis belle lurette l’un des sujets favoris de plaisanterie au Cercle de Lorraine au même titre que les blagues de Toto et les idées de Daniel Ducarme, comment concilier ces deux idées, à savoir pour rappel:
a) compétitivité;
b) égalité.

Je vous laisse mariner dans votre jus et je retourne à mes corrections… (ah, non, c’est vrai, j’y suis plus…)

(1) égalité des chances: Politique visant à procurer à chaque individu les moyens indispensables, instruction de base, formation professionnelle, accès aux soins de santé, conditions de logement, instruments de culture, etc., qui pourront lui permettre d’atteindre, compte tenu de ses aptitudes personnelles, le maximum d’épanouissement possible dans son état de vie. définition du Grand dictionnaire terminologique.

Tout est calculé

Thursday, December 27th, 2007

Tenez, par exemple: pourquoi les sapins sont-ils verts? C’est simple: c’est parce qu’ils savaient qu’ils allaient devenir des arbres de Noël. Ils devaient rester verts.

Pourquoi les sceptiques n’assistent jamais aux miracles? Mais c’est pourtant évident! Parce qu’il faut croire aux miracles pour y assister! Cessez de penser à l’envers! Croire, c’est voir, et non pas le contraire!(1)

Et, tiens, pourquoi Sarkozy sort-il avec une ex de Mick Jagger et de Laurent Fabius? Hein? C’est la même logique que le cannibalisme: en “mangeant” (symboliquement) Carla Bruni, il s’approprie l’intelligence de Jagger et le sex-appeal de Fabius.

Et puis, pourquoi Chávez parvient-il à obtenir d’Uribe qu’il puisse finaliser la libération de certains otages en Colombie? Mais c’est clair: pour faire chier Sarkozy qui est pile en vacances et qui va manquer une 365e occasion de faire la Une cette année…

Ou encore, pourquoi les lecteurs de Libération font-ils toujours des commentaires imbéciles, surtout quand il s’agit de Chávez? De nouveau, vous pensez à l’envers: c’est parce que Libération est lu principalement par des imbéciles que les commentaires… C’est clair? Je dois finir?

Le monde est simple! Tout est calculé! La mécanique quantique se trompe!

(1) D’ailleurs, plus sérieusement, je ne sais pas quel est l’abruti qui a sorti le premier “Voir, c’est croire”. C’est totalement n’importe quoi. Voir, c’est constater; et une fois pensé, le voir devient savoir -et non pas croyance…

Une pensée émue…

Saturday, December 8th, 2007

… pour les communicants du PS qui ont dû se casser le cul pendant six mois à trouver des bêtes jeux de mots du genre “L’orange bleue est déjà blette” ou “était trop pressée”; ça a dû carburer pour concurrencer le Pan dans la vigueur des titres imbéciles…

Désolé, les gars, mais vous pouvez ranger vos dossiers… “Pour les oranges bleues, c’est tintin”.

La presse belge devrait être un plaisir…

Sunday, October 28th, 2007

Je m’apprêtais à faire un post sur le Brésil dont les bizarreries et les difficultés ne sont pas toujours évidentes à vivre au quotidien… Et puis, en ouvrant la Libre, je suis tombé sur ses fiches cuisines de philo… J’ai bien ri, et je suis sûr que vous rirez tout autant en lisant notamment ce petit paragraphe consacré à un philosophe intéressant du 3e siècle de l’ère chrétienne (donc un petit 1600 ans avant la république chère à un homme), Plotin:

La philosophie de Plotin est une doctrine de salut, d’ordre mystique. Pour lui, l’origine de toutes choses n’est pas l’Etre mais l’Un, totalité parfaite et surabondante d’où tout procède, à commencer par le Logos et l’Ame. Le Logos, ou Intelligence, est conscience de soi. On pourrait dire d’un autre point de vue que l’Un, parfait, doit forcément se connaître, et que cette connaissance de soi est le Logos. Cette Intelligence englobe les Idées de Platon, ce qui fait qu’elle se découvre à la fois une (il n’y a qu’une seule Intelligence) et multiple (il y a beaucoup d’Idées). Le Logos produit l’Ame universelle, principe actif qui donne vie à tous les êtres.

C’est clair qu’après la lecture de ce genre de réflexion, on va amener le plus grand nombre à l’étude des grands penseurs de la chose…

Ah et puis cette conclusion:

Avec Plotin, la recherche de la sagesse devient une quête du salut de l’âme. Cette théorie influença les Pères de l’Eglise, notamment saint Augustin. On en retrouve des échos dans les mystiques musulmane et chrétienne. Le désintérêt de notre société pour l’âme et l’au-delà nous a rendu la pensée de Plotin un peu étrangère, voire bizarre. Cela va-t-il durer ? Peut-être pas. Après tout, la mort est trop présente dans nos vies pour que l’on puisse toujours occulter ces questions.

Mais visiblement le salut de l’âme en Belgique passe avant la libération des enfants en centre fermé, comme me l’apprennent (était-il besoin) mes amis militants qui poursuivent la lutte aujourd’hui aux abords du camp de la honte (le 127bis à Steenokkerzeel)…

Heureusement, on est sauvé par Le Soir, qui lance un grand sondage:

Le dernier tome de Harry Potter sort cette nuit

* Je l’achète
* Je l’ai lu en anglais
* J’attends le film
* Je lirai le résumé
* Je dois d’abord lire les 6 autres tomes

Il n’y a curieusement pas d’option alternative genre “je m’en carre” ou “je préfère finir tout Proust”…
Deux positions pourtant largement plus intelligentes…
(oui je sais, je vais encore me mettre des mères de familles et des groupies du malingre à lunettes sur le dos; je m’en fous)

À propos, j’ai oublié de vous dire, il y a plusieurs mois que j’ai vu l’épisode avec le gobelet qui pête (traduction libre du “and the goblet of fire”)…

Et je réitère: je ne comprends pas l’intérêt… C’était nul, pas drôle, convenu, sans fond, sans message… Non, je vois pas…

7 petit nègres

Wednesday, October 17th, 2007

C’est l’histoire d’une poignée de salauds qui se retrouvent isolés et qui doivent tenter de survivre jusqu’à la fin de l’histoire…

Le scénario vaut Agatha Christie au niveau du suspense -il y a bien un “assassin”, mais, à la limite, ce n’est pas le plus important: ce qui est intéressant, c’est la manière et c’est la raison.

Comment et pourquoi chacun est éliminé…

Dans ce film de Marcelo Piñeyro, les personnages sont candidats à un poste d’exécutif dans une grosse boîte madrilène. Le piquant de la sauce est rehaussé par les manifestations anti-mondialisation (discrètes, mais jouant un rôle certain dans l’histoire) en bas de l’immeuble hyper-sophistiqué où ont lieu les dernières épreuves de sélection.

Qui va accéder au poste de (Salaud en chef)?

El Método
est un film relevé, subtil, qui ne fond pas (ou si peu) dans la caricature. Chaque candidat est éliminé impitoyablement, plus par les autres que par les psychologues (invisibles?) de l’entreprise, un par un, en commençant par les “moins” salauds…

À la fin de l’histoire, les deux derniers (prévisibles quand même) ont une espèce de petite chance de rédemption… Mais ils se sont montrés crapuleux pendant tout le film… Parviendront-ils à sortir de leur rôle de sales capitalistes libéraux sans scrupules pour sauver la petite chose qui semblait les retenir dans le clan des humains?

Sérieusement, ce film, qui pourrait être une pièce de théâtre ne pèche que par de rares détails (un acteur un peu faible sur la sélection -les autres sont parfaits -et puis son rôle d’hypocrite n’était pas facile du tout, il faut l’avouer).

À voir, pour les mêmes raisons que le Couperet de Costa-Gavras, mais avec ici plus de pertinence dans le sujet traité…

Les bourreaux entre eux, qui appliquent la loi du marché, de la concurrence, ont bien du mal à justifier de leur existence…

thitho et milou

Sunday, October 7th, 2007

Dans le chapitre des professions protégées, il y en a une qui me fait particulièrement bondir. C’est celle de la presse. Le journaliste, l’éditeur, le rédacteur, tout ça… sans oublier le publicitaire, le commercial… Un journal, aujourd’hui, sans ces deux-là, ça devient rare.

On casse pas mal de sucre sur la presse gratuite (Métro, 20 minutes) parce qu’elle est financée entièrement par la publicité. On n’a pas tort. Difficile de croire à l’indépendance de ces journaux, difficile d’en apprécier la profondeur d’analyse… Encore que…

(On trouvera quelques arguments et une vision modérée de la situation ici. La conclusion: “chacun son métier” a le mérite de l’originalité.)

On doit cependant reconnaître que la presse gratuite a amené pas mal de monde à lire des articles d’information, monde qui jusqu’alors -au mieux (ou au pire)- ne savait de l’actualité que ce que la télé en dévoilait.

Est-ce mieux? est-ce pire?

Il faut aussi remettre les choses dans leur contexte: les quotidiens gratuits (pour rappel, la presse gratuite existe depuis longtemps) sont apparus dans les années 90′, après ce qu’on a appelé la “chute des idéologies”… Les journaux, qui n’étaient déjà pas spécialement engagés auparavant (en tout cas ceux qui survivaient), devenaient de plus en plus mous et consensuels. La plupart d’entre eux ne sont plus depuis longtemps que des organes d’enregistrements des dossiers et des agences de presse.

Difficile de défendre une telle presse se basant sur sa compétence. Difficile de la défendre sur son indépendance…
Après tout, supprimez toute la publicité, et la quasi-totalité de ces journaux devront fermer boutique.
Le Canard Enchaîné en France en est une des rares exceptions.

Qu’est-ce que l’indépendance de la presse sinon l’exercice d’une totale liberté de ton et de contenu, et une capacité à révéler ce qui est vrai en toute circonstance?

Difficile de critiquer un pourvoyeur de fonds.
Que celui-ci soit une autorité publique, une société privée, un parti ou… un lectorat (sans parler de l’actionnaire).
La publicité rend le journal dépendant de ses annonceurs.
Un journal payant dépend de son lectorat.
Les subventions et les productions publiques permettent un contrôle de l’autorité financiére.
Un organe de parti dépend du parti.
Un journal comme le Canard Enchaîné ne doit son indépendance qu’à la fidélité de son lectorat. -Est-il indépendant? oui, si l’on considère qu’il a pris le risque de ne pas plaire depuis sa création pendant la première guerre mondiale.
(note: je laisse la dépendance à l’actionnariat pour une discussion ultérieure)

Internet est en train de changer la donne. Bien sûr, tout le monde n’y a pas accès, mais l’information a déjà connu pareil problème: lors de l’apparition des journaux, l’alphabétisation était loin d´être la règle, même en Occident et les radios et télévisions ne sont devenues accessibles au plus grand nombre que plusieurs décennies après leur apparition. (Hm, de nouveau on peut se poser la question -est-ce un bien ou un mal, mais bon)

Internet pose en outre une autre question (pas nécessairement nouvelle): celle de la professionnalisation du métier de journaliste.
Si Internet permet de couper dans pas mal de frais (édition, marketing, imprimerie, distribution), il n’en reste pas moins qu’un sacro-saint principe de la presse est son caractére professionnel.
Le journaliste a-t-il le droit de se prétendre garant de l’indépendance de son jouet?
Ses études le lui permettent-elles?
Qu’en penserait Jack London?

Qu’en pensez-vous?

Spécial Wa…

Thursday, June 14th, 2007

Et si c’est un spécial Wa, elle sait pourquoi… 🙂
Affectueusement, révolutionnairement, fraternellement…

Pour ce texte (en italien), il s’agit d’un extrait de Io se fossi Dio de Giorgio Gaber.
(le même dont parle Ju ici.)

Io se fossi Dio,
maledirei davvero i giornalisti
e specialmente tutti,
che certamente non son brave persone
e dove cogli, cogli sempre bene.
Compagni giornalisti avete troppa sete
e non sapete approfittare delle libertà che avete,
avete ancora la libertà di pensare
ma quello non lo fate
e in cambio pretendete la libertà di scrivere,
e di fotografare immagini geniali e interessanti,
di presidenti solidali e di mamme piangenti.
E in questa Italia piena di sgomento
come siete coraggiosi, voi che vi buttate
senza tremare un momento:
cannibali, necrofili, deamicisiani e astuti,
e si direbbe proprio compiaciuti.
Voi vi buttate sul disastro umano
col gusto della lacrima in primo piano.
Sì vabbè lo ammetto
la scomparsa dei fogli e della stampa
sarebbe forse una follia,
ma io se fossi Dio,
di fronte a tanta deficienza
non avrei certo la superstizione della democrazia!

dites au revoir (épisode IV -un nouvel espoir)

Tuesday, May 29th, 2007

Je sais, mes références cinématographiques pourraient être plus relevées…

Juste pour ajouter qu’au moment où les plus sages capitalistes disputent au légitime (c’est moi qui dis ça??) gouvernement vénézuélien le droit de diffuser de la culture (bon, c’est encore à vérifier, évidemment) plutôt que de la pub et des paillettes, tf1, en France, a passé aussi le cap des vingt ans… vive la démocratie qui reconduit le pâté en boîte pour vingt ans, donc, comme le raconte Un Homme, ici.

Dites au revoir (épisode III -les collaborateurs du capital

Sunday, May 27th, 2007

L’indépendance de la Rtbf n’est plus à démontrer. D’ici, je n’ai pas accès à ses fabuleux programmes, mais je peux lire son site.
Lors du dernier post, je vous parlais de CRTV et du fait qu’elle perdait sa licence hertzienne. Donc, pas du tout la possibilité d’émettre, non.

Mais si on lit l’article de la RTB ici, on a une impression bien différente.

Au Venezuela, le président Hugo Chavez regardera un peu plus la télévision ce dimanche soir. Et son programme préféré sera la mire. En effet, il a réussi à obtenir la fermeture de la chaîne RCTV, une chaîne de télévision qui lui était hostile.

Dimanche soir, des milliers de personnes ont manifesté à Caracas pour demander le maintien de cette chaîne. Mais pas question de changer de canal pour Hugo Chavez. Ce moment, il l’attendait depuis décembre de l’an dernier. Au moment de sa réélection, il s’était promis ne de ne pas renouveler la licence de Radio Caracas Television, l’une des plus anciennes chaînes de télévision d’Amérique latine. Elle a été créée en 1953.

Qui, en lisant cet article, s’il n’est pas suffisamment curieux pour s’informer un peu plus, saura que RCTV est totalement en droit de continuer à diffuser ses programmes?
On appelle ça un mensonge par omission… Niveau critique journalistique, ça mérite une jolie bulle…

bravo la Retebef…

l’avocat décolle (première partie)

Thursday, September 21st, 2006

L’avocat est un prestataire de services à valeur intellectuelle, morale et sociale ajoutée.

C’est pas moi qui le dit, c’est http://www.avocat.be/ à la page des “missions” de l’avocat.

Allez, on va dire que les avocats vont être mes premières victimes. Faut dire que j’ai été secrétaire d’avocats, j’ai commencé le droit et j’ai eu un peu affaire à eux.

Dans un monde comme le nôtre, l’avocat semble une denrée nécessaire. Il s’agit d’une profession de type libérale et plutôt assujettie au principe du travailleur indépendant. Quand il est salarié, le juriste n’est pas avocat (à moins qu’on ne me dise le contraire?). Mais si l’avocat est indépendant sur le plan fiscal, il est assujetti au barreau des avocats. Et c’est pas de la petite bière.
Par ailleurs, si “Toute personne a le droit d’être défendue et de recourir aux services d’un avocat.” et si “Si une personne ne trouve pas d’avocat, le bâtonnier en désigne un.”, par contre il jure “de ne conseiller ou défendre aucune cause [qu’il] ne croir[a] pas juste en [s]on âme et conscience.

Première partie: le temps des avocats.

Mais bon, sur les 21.000 avocats que comptaient la Belgique en 2004 (source: ISTAT) et les 43.000 en France (source: WIKIPEDIA), on trouvera bien l’avocat qui partagera vos idées tordues…

(On notera que pour une population 6 fois plus nombreuse que la nôtre, les Français ne nourrissent que deux fois plus d’avocats… Chez nous, il y a environ 2,1 avocats pour 1000 habitants; en France, 0,72 pour mille…)

De ce que j’ai constaté, les avocats “travaillent” (c’est-à-dire sont occupés à des activités liées à leur profession) facilement dix heures par jour. Je comprends là-dedans leurs déplacements, leurs repas d’affaire, leurs démarches judiciaires, leurs séances au tribunal et leurs longues heures à dicter des lettres à leurs secrétaires (qui, à part moi, sont généralement des femmes). Mettons dix heures.

Ce qui nous fait cinquante heures par semaine, on va faire semblant qu’ils s’arrêtent le week-end. Et puis parfois ils prennent des vacances…
Neuf affaires judiciaires sur dix en Belgique sont liées au patrimoine. Des conflits de voisinage débiles (ta haie déborde sur mon mur mitoyen dans ta gueule de ton chien qui aboie sur mon chat) aux problèmes de succession, en passant par les procès d’affairistes, les amendes impayées, les conflits d’intérêts, les dettes, les problèmes fiscaux, et j’en passe. Tout ceci sans compter le pénal.

Comptons donc que 90 pour-cent des avocats, en moyenne, travaillent sur ce genre de trucs. 90 pour-cent de 21.000, ça fait 18.900. (en réalité, chaque avocat peut travailler sur les affaires qu’il veut, mais on va schématiser)
Ce qui nous fait donc 18.900×50= 945.000 heures dépensées chaque semaine en travail d’avocats sur des problèmes de patrimoine. En Belgique.

C’est-à-dire un peu plus de 49 millions d’heures dépensées chaque année par des gugusses en toge à ces sinistrités.

Et je ne compte pas les greffiers, huissiers, juges, secrétaires (d’avocats, de magistrats, d’huissiers), notaires, policiers (en cas de saisie, constat, etc.), monopolisés pour des affaires de patrimoine… Ni les personnes qui travaillent autour des avocats indirectement… Y compris leurs femmes de ménage et leurs garagistes…
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Maintenant, imaginez que chacun d’entre nous apprenne à maîtriser les bases du droit privé, du droit du travail, du droit commercial…

Et imaginez qu’on puisse -de fait- mettre tous ces gugusses à des tâches un peu plus utiles et à des activités plus intéressantes…

Imaginez même que, pour des raisons obscures, la moitié de ce temps perdu reste perdu à des procès imbéciles.

Ca fait quand près de 25 millions d’heures de travail utile que l’on pourrait consacrer à l’aide aux enfants, aux personnes âgées, aux travaux ménagers, aux vacances, aux arts, au soleil, au far niente, à la convivialité, à l’entraide, à la recherche…

La deuxième partie, si tout va bien et que je l’oublie pas en chemin, sera consacré au statut des avocats…

En attendant, je suis tout prêt à recevoir critiques, observations, notes, etc. sur ce que je viens d’énoncer, comme des vérifications de chiffre, des nuances, des références, tout ce que vous voulez… Si ça se trouve, vous finirez par me faire dire le contraire de ce que j’ai écrit. Alors allez-y!