Archive for July, 2006

Dans le doux visage de Laurette

Tuesday, July 18th, 2006

C’est parce que le mot gueule m’écorche un peu la sensibilité que ce titre vous paraît probablement surréaliste…
J’apprends à l’instant que notre chère ministre de la justice affronte l’évasion du truand Murat Kaplan… Décidément, il n’y en a plus que pour elle… Mais pas vraiment en bien.

Mais on a cherché plusieurs fois à me convaincre que plus on parlait d’un politique et plus il avait de chances d’être élus… Est-ce le but poursuivi par Laurette?

Nous le lui souhaitons tous… Pourvu que son élection la mène à la droite de D… Ah non, c’est vrai, il n’existe pas…

à droite de la gauche

Saturday, July 15th, 2006

Figurez-vous que j’ai un homonyme plutôt sympa: Bernard Thomas. Pas le général fusillé pendant la Commune, non, l’ancien chroniqueur du Canard Enchaîné.

Je suis en train de me coltiner un recueil des chroniques qu’il écrivait dans les années 70-80 (intitulé “Ca n’arrive qu’aux autres”, aux Editions du Rocher, édité en 1999). Ce garçon savait y faire. Ses textes sont malheureusement toujours d’actualité, souvent.

Ainsi celui-ci, j’espère qu’il ne me tiendra pas rigueur de le retranscrire, daté du 21 septembre 1983:

Sidi, prends ton fourbi!

La gauche, qui se voilait, avec les émigrés, une face exclusivement tournée vers les droits de l’homme, mise au pied du mur d’argent, découvre soudain les rigueurs du réalisme. Des mesures sont prises qui n’ont guère à envier à celles que préconisaient naguère Fontanet, Stoléru ou Bonnet.

(Note du transcripteur: je ne connais que le dernier, tristement célèbre homme de main giscardien)

Les rafles se succèdent au coeur de Paris: la dernière, le 13 septembre, portait le joli nom de “salubrités”. A Saint-Denis, soixante clandestins turcs dénoncés par leurs voisins. A Douai, dix basanés menottés de manière musclée en pleine audience. Les tribunaux, en vertu d’une loi qui ne date pas de l’ancien régime mais du 10 juin 1983, ont acquis le droit de reconduire les indésirés à la frontière séance tenante: la 23e chambre vient de le faire cette semaine. La rumeur venue de Dreux effraie. On sent le racisme rôder, courir, gonfler. Moins chez les 100 000 familles chères à M. Marchais, naturellement (ndt: les familles les plus fortunées que le PC voulait taxer, exproprier, etc.). On peut à la rigueur s’y payer le luxe de ne pas être raciste: on voit les choses de plus haut, du haut d’un duplex. Cela rend tolérant. C’est quand on lutte pour sa peau qu’on a parfois tendance à ne pas aimer celle des autres.

Tout cela est vrai et il n’y a pas de remède miracle. Cependant me tombe entre les mains une gazette au papier jauni qui décrit en photos sépia “l’image de la guerre” – celle de 14-18 s’entend. Quelques légendes placées sous ces clichés au hasard des pages m’ont frappé: “Les spahis caracolent dans nos villages du front.” Ah qu’ils étaient beaux nos défenseurs, en djellaba blanche, la chéchia crânement posée sur la tête! Et touchants, avec ça: “Les spahis gardent leur coutume: chaque jour le métchouï les réunit.”

ndt: vous connaissiez cette orthographe, vous?

Ils accouraient du monde entier pour nous sauver: “A la caserne Maubourg, les troupes annamites s’instruisent et se préparent…” “Les Sénégalais et les Soudanais arrivés en France… sont habillés à la française avec la capote du fantassin et la bourguignotte des tranchées!” Des braves à trois poils, et des grands enfants: “Ils dansent une ronde” sur les ruines fumantes de Verdun. Avant de reprendre en choeur le refrain de Déroulède qui est celui du régiment:
“En avant, tant pis pour qui tombe
La mort n’est rien. Vive la tombe,
Quand le pays en sort vivant.
En avant!”

ndt: on savait rigoler, à l’époque… Ca change de la Chanson de Craonne…

Car c’était leur pays que le nôtre, à ces braves tirailleurs, spahis, chasseurs d’Afrique au grand coeur, que notre générosité avait dotés d’ancêtres gaulois!
Un correspondant m’envoie une photo qu’il vient de prendre au cimetière militaire d’Altkirch, en Alsace. “Vous remarquerez les tombes musulmanes au premier plan, m’écrit-il. Ces émigrés-là ont définitivement voté pour que vive la France de 39-45. Ils ont voté par leur peau. Il y en a d’autres dans d’autres cimetières de France…”
On n’a pas eu le temps de les expulser ceux-là. Et ils ne proliféreront pas.

Je me demande, là, subitement, ce que feraient les fachos de ces tombes, une fois tous les étrangers foutus dehors ou dans des camps de travail…

Arezzo wave love festival

Thursday, July 13th, 2006

Non, non, je n’ai pas tellement le sens du titre; c’est le nom du festival qui a lieu chaque année depuis deux décennies dans la petite ville tranquille d’Arezzo. Et ça déménage. Hier soir, j’ai pu voir Sinead O’Connor… Bon… Je suis parti avant la fin, je ne sais pas trop ce qu’on lui trouve à ses gémissements. Son côté mystique? Oui, mais je portais justement mon tout nouveau t-shirt…

Ca, ça vaut la peine d’en parler: il existe en Italie une association qui soutient des programmes de réhabilitation des prisonniers et qui se finance en vendant des t-shirts (peut-être d’autres choses, je ne sais pas encore). Ca s’appelle “made in jail” et il y a un site www.madeinjail.com à consulter (ce que je vais m’empresser de faire).
Les t-shirts sont vraiment géniaux. Le mien porte un iconoclaste: “Grazie a dio sono ateo”. Est-ce que je pouvais le manquer?
Il ont encore un superbe t-shirt parodiant les conneries de produits dérivés footballistiques avec un “0” en grand et le nom du joueur c’st: “REGOLE” qui signifie: “règles”… J’imagine que vous avez compris…
Tous les t-shirts sont plus anarchisants les uns que les autres; pour une organisation qui semble avoir pignon sur rue, c’est plutôt gonflé…

Mais à l’Arezzo Wave, ces deux derniers soirs, j’y ai vu d’autres choses de bonne tenue.
La tête d’affiche de mardi était un certain Caparezza, une espèce de bonhomme hirsute totalement déjanté, très politique, entre rap et rock italien, pas mal du tout. On est cependant aussi partis avant la fin, parce qu’on avait été épuisés par un autre groupe qui vaut franchement le détour:
Bersuit.
Un groupe argentin vraiment formidable. Certains d’entre vous ne l’auraient pas cru: j’étais presque en état d’aller pogoter au milieu de la foule. Je me suis contenté de vider toutes mes eaux et tous mes sels en dansant…
Politiquement, ça avait l’air de tenir la route aussi, même si je ne suis pas toujours trop bien l’espagnol… C’est peu dire.

Un peu avant, un groupe italien: Roy Paci & Aretuska. Des Siciliens pas mal du tout. Valent le détour aussi si jamais (je pense surtout aux copains qui se déplacent parfois en Italie) vous les voyez sur une affiche.

Hier soir, j’ai vu, selon moi, encore mieux que Bersuit. Pourtant, je me disais que ce ne serait pas facile. Le groupe Gogol Bordello. Une bande d’immigrants venus de Russie, d’Ukraine, d’Israël et d’Equateur se sont retrouvés il y a huit ans à New York pour former ce groupe totalement dingue qui m’a franchement séduit. Ils intitulent leur style de “Gypsy Punk Cabaret”. Moi, je veux bien… Mais je trouve que c’est encore limité… En tout cas, il faut les voir; je ne pense pas que se mettre un disque sur sa platine et les écouter sur son lit ou devant son écran soit très intéressant… Ils déménagent complètement, avec un violoniste qui doit approcher les soixante ans et marcher au Speed ou à la Coke et qui nous fait complètement oublier (si c’était nécessaire) que Catherine Lara pouvait se prétendre rockeuse. L’accordéon qui les accompagne aurait pu être noyé dans le bruit, il n’en est rien; pas mal du tout, lui aussi, il participe à l’ambiance plus qu’à la mélodie, et il vaut la peine d’être entendu et vu lui aussi. Les guitaristes et le batteur sont excellents, mais c’est surtout le chanteur et meneur qui domine la scène (malheureusement, je n’ai rien compris à ce qu’il chantait). Une bête de scène qui rangerait Johnny au placard…
Bref, eux aussi, si vous voyez leur nom quelque part, n’hésitez pas à faire deux ou trois cents kilomètres pour aller les voir…

J’y retourne un de ces jours… Pas facile de choisir entre la main stage et les annexes…

Pour plus d’info: www.arezzowave.com

ciao, ciaooooo

Revoilà la croissance…

Wednesday, July 12th, 2006

“Si on imagine que chacun des objets dont nous disposons en Europe occidentale, aux USA, et dans les autres parties du monde qui consomment bien trop par rapport aux ressources potentielles de la planète, suit ce genre de fonctionnement, et que de temps en temps une usine dans le monde ferme parce qu’une tête d’oeuf a découvert un pays où un petit entrepreneur local est prêt à fabriquer moins cher, plus facilement, un élément de l’ensemble d’un objet fabriqué ailleurs… Si on imagine ça, on se surprend à avoir le vertige…”

Voir les pages au titre “Revoilà la croissance!Encore un effort” pour le développement…

sto leggendo…

Tuesday, July 11th, 2006

Henry Miller, Le cauchemar climatisé, folio-Gallimard, Saint-Amand, 2002 (1986), p. 237.

“Ce que j’aime chez les garagistes, c’est qu’ils se contredisent tous. C’est exactement comme les médecins ou les critiques littéraires.”

Même dans un livre que j’aime moins que les précédents que j’ai lus, j’arrive à trouver des phrases qui me donnent envie de parler de lui…

Et un peu plus tôt (p. 233):

“Chaque fois que je vois des lions et des tigres dans un zoo, je pense que l’on devrait avoir une cage pour les humains aussi, une pour chaque espèce et chacune avec panoplie: le prêtre avec son autel, l’homme de loi avec ses gros bouquins de droit, le docteur avec ses instruments de torture, le politicien avec son sac d’or et ses folles promesses, le professeur avec son bonnet d’âne, le policier avec sa matraque et son révolver, le juge avec ses robes de femme, son marteau et caetera. Il devrait y avoir une cage séparée pour le couple afin que l’on puisse étudier le bonheur conjugal avec impartialité. Comme nous aurions l’air ridicule, si on nous exposait ainsi! Le paon humain! Et pas d’éventail à déployer pour cacher notre frêle silhouette! Nous serions la risée de la création.”

On a dit mieux entre-temps sur le sujet, mais Miller reste un sacré zozo… Un anar, un vrai, quand il veut… Même si parfois, il ne veut pas…

La liberté dans le présent

Tuesday, July 11th, 2006

“Je suis dans le présent et j’y reste. Passé, avenir, terminé. Peut-être que je suis libre…”
Christiane Rochefort, Printemps au parking

“è come se mi fosse preso il diritto di vivere il presente…”
G. Gaber, L’illogica allegria

Bon, je ne vais pas commencer dans la dentelle; vous ne devez pas être nombreux à connaître ces deux auteurs, et en plus je vous en file un en italien.
Je plaisantais, il y a quelques secondes, avec quelques amis, sur le fait que j’allais commencer mon texte de ce soir avec une blague graveleuse. Et aussitôt, Cecilia a bondi en disant que, décidément, déjà que tu ouvres un blog, je ne comprends pas, mais en plus que tu t’amuses à y dire des choses aussi idiotes, alors qu’on perd déjà tellement de temps à lire des conneries toujours trop longues dans les journaux et ailleurs, non, décidément, je ne comprends pas…
En effet.
Ce n’est pas mon objectif. C’était une plaisanterie et je n’écrirai jamais cette blague graveleuse…
Mais je voulais tout de même pointer à travers cette bêtise que la seule chose que nous maîtrisions vraiment, sur laquelle nous avons tant soit peu de contrôle (ah, ce contrôle!), c’est le présent. Nous ne sommes maîtres que de cela: notre présent. C’est en lui que nous sommes libres, si nous lui consacrons notre énergie la plus vive, notre volonté la plus forte…

Le passé, c’est parfois bien joli, c’est parfois totalement à oublier, mais nous n’y pouvons plus rien; le futur, c’est une pièce de théâtre que l’on se joue toujours différente, et qui s’avèrera encore autre quand elle arrivera. Seul le présent est vraiment à notre portée: la main que l’on tient dans la sienne, les mots que l’on crie dans la foule, la fourchette que l’on glisse dans la bouche, l’expérience que l’on transmet à l’enfant… Tout ça, nous le pouvons et nous le choisissons -ou pas- au moment où nous le vivons -au moment où nous abandonnons toute prétention sur le futur et où nous oublions le passé.

Oui, mais…

Oui, je sais: qui va juger l’histoire et qui va faire avancer la société. Oui, je sais, c’est un problème: nous devons parfois choisir entre notre propre liberté et la justice, et entre notre propre liberté et le progrès social… Mais, qu’on se rassure, souvent, cela coïncide: c’est en vivant ma liberté que je fais vivre la justice et le progrès social… Que je me venge de tous les enfoirés qui ont voulu m’enfermer dans leurs schèmes sociaux et que je contribue à la liberté de ceux qui viendront ou de ceux qui attendent de vivre la leur… Ce n’est pas en nous enfermant nous-mêmes que nous enseignerons un monde meilleur, ni que nous parviendrons à résoudre les conflits du passé. Alors, oui, vivre sa liberté au présent, c’est le meilleur moyen de faire chier les cons, aussi bien du passé que du présent…
Et ne vous laissez pas emmerder par ceux qui prétendent savoir où se trouve votre liberté: vous êtes seul et seule à le savoir…

Le tout, c’est d’identifier nos choix… D’identifier le présent… De boire le verre -ou pas- qui s’offre à vous…

Un journal qui vaut le coup…

Tuesday, July 11th, 2006

Un appel à ceux qui parlent un peu ou beaucoup italien…

Je vous écris d’Italie. L’Italie dont vous n’avez sans doute d’échos bien vivants que trop souvent par l’intermédiaire de la Rai ou de l’un ou l’autre quotidien bien établi. Une Italie que l’on moque trop souvent entre les berlusconeries, Parmalat, la corruption et les fausses blondes aux dents blanches.
L’Italie est trop loin pour se défendre, quand on vit en Belgique -ou ailleurs. Pourtant, il y a largement moyen de dépasser les bêtises de la télévision et l’horizon limité du Corriere della Sera ou de la Gazzetta dello sport.
Depuis 35 ans, le Manifesto relate l’Italie de façon critique, enjouée, plaisante et sérieuse. Journal indépendant des partis (bien que se déclarant “Quotidiano Comunista”, il s’est créé en dehors du Parti Communiste de l’époque et a chèrement défendu son autonomie), il n’hésite pas à défendre des points de vue différents, à mettre en évidence certains côtés de l’Italie que les courants autorisés ne veulent pas trop promouvoir (la lutte du Val de Susa ou l’affaire Calipari, par exemple).
Le Manifesto est probablement l’un des seuls journaux professionnels au monde, aussi, à se targuer d’un salaire identique pour tous ses employés (pas très élevé, mais raisonnable) et à se prévaloir d’un fonctionnement entièrement démocratique, non fondé sur l’actionnariat.
Journal d’une grande qualité, il bénéficie d’une estime comparable à celle du Canard Enchaîné en France, par exemple, seuls à ma connaissance à tenir la distance au niveau critique, qualité, mais aussi capacité. En effet, les journaux indépendants d’investigation sont rares, à l’instar du Manifesto ou du Canard Enchaîné, à avoir été capables de durer aussi longtemps (pas loin de cent ans pour le Canard) et à proposer des informations aussi larges. Le Manifesto a réussi le pari du quotidien critique et acerbe, sans être univoque. On n’hésite pas à y trouver des voix différentes, plus ou moins modérées, plus ou moins radicales.

Pourquoi est-ce que je vous parle de ce journal, moi qui ne suis pas Italien, et pourquoi maintenant? Je n’y ai aucun intérêt particulier, en fait, sauf un seul: j’apprécie ce journal et ce dont il est capable; or, il est aujourd’hui menacé de disparition. Ce n’est certes pas la première fois que le Manifesto subit une crise financière. Et quand on connaît les problèmes de Libération (désormais propriété de Rotschild) ou les difficultés que subit la presse quotidienne en Belgique (toujours plus molle et plus consensuelle, elle aussi), on ne s’étonne pas.
Aider ce journal à survivre, et surtout à assurer toujours la même qualité d’information et de débat, c’est quelque part s’aider soi-même. S’aider à conserver dans ce monde de plus en plus uniforme et de moins en moins critique.
C’est pour l’aider que je vous envoie cette information, afin de vous proposer de vous abonner ou de soutenir le journal comme vous le pouvez. Le Manifesto a lancé une campagne de souscription. La meilleure façon de le soutenir est probablement encore de s’abonner. De Belgique, le plus facile est de souscrire à un abonnement par internet et par carte de crédit. Un abonnement classique (pour recevoir le journal chez vous) coûte malheureusement très cher. Mais recevoir le Manifesto au sein d’un groupe, d’une locale, d’une équipe, peut être une option intéressante. Le Manifesto est une source d’informations à partager, un excellent journal qui permet d’en savoir plus et plus profondément sur la vie italienne, mais aussi sur le reste du monde.

Je vous invite, vous qui êtes sur internet, à vous rendre sur leur site: www.ilmanifesto.it

Mon ami Bahar

Monday, July 10th, 2006

Je ne le vois pas plus de deux ou trois fois par an, mais ça fait du bien d’apprendre qu’il n’ira pas moisir en taule dans l’enfer fascisant des alliés de GWB dans l’ancienne Asie Mineure…

Pour ceux qui n’auraient pas compris, je parlais de la Turquie… Maintenant, j’ai rien contre l’entrée de ces zozos dans l’Union Européenne… Mais je me demandais déjà ce que j’attendais pour en sortir moi-même.

Je ne suis pas là pour fêter ta sortie avec toi, Bahar, mais sache que j’ai déjà bu un verre à ta santé…

J’ai tout vu, j’y étais

Monday, July 10th, 2006

C’est pas pour dire, mais ça fait plaisir à voir une victoire comme ça… Les visages réjouis, les cabrioles sur la rue, les courses de voiture et les concours de klaxon, la joie de nous rappeler à tous les coins de rue que, oui, ça y est, l’Italie a gagné le Mundiale… Certes, on le savait depuis la minute où le goal de la victoire avait été tiré, mais ça va encore mieux en nous le rappelant… Comme si de le répéter empêchait que le rêve s’effondre, sans doute.
Ah, elle était belle, Arezzo, cette nuit, quand je l’ai quittée; je suppose qu’au moins la moitié de sa population va fêter ça jusqu’aux petites heures… Ou peut-être pas; on verra ça demain, sans doute, on comptera peut-être les blessés et les morts, mais cette fois pas sur les Champs-Elysées, mais bien de Milan à Syracuse…
Et je n’ai même pas vu la plus grande partie du match; c’était tellement plus amusant de regarder les gens devant les écrans géants éparpillés dans la ville.
Quand on pense que la plupart des joueurs qui ont gagné la coupe ce soir se retrouveront sans doute en deuxième, voire en troisième division… Qu’est-ce que ça aurait été si les Italiens avaient aligné une équipe première!!!