Archive for December, 2007

Une pensée émue…

Saturday, December 8th, 2007

… pour les communicants du PS qui ont dû se casser le cul pendant six mois à trouver des bêtes jeux de mots du genre “L’orange bleue est déjà blette” ou “était trop pressée”; ça a dû carburer pour concurrencer le Pan dans la vigueur des titres imbéciles…

Désolé, les gars, mais vous pouvez ranger vos dossiers… “Pour les oranges bleues, c’est tintin”.

La canaille d’Alexis Bouvier (musique Joseph Darcier)

Saturday, December 8th, 2007

Pour le plaisir…

La Canaille

Dans la vieille cité française
Existe une race de fer
Dont l’âme comme une fournaise
A de son feu bronzé la chair.
Tous ses fils naissent sur la paille,
Pour palais ils n’ont qu’un taudis.
C’est la canaille, et bien j’en suis.

Ce n’est pas le pilier du bagne,
C’est l’honnête homme dont la main
Par la plume ou le marteau gagne
En suant son morceau de pain.
C’est le père enfin qui travaille
Des jours et quelques fois des nuits.
C’est la canaille, et bien j’en suis.

C’est l’artiste, c’est le bohème
Qui sans souffler rime rêveur,
Un sonnet à celle qu’il aime
Trompant l’estomac par le cœur.
C’est à crédit qu’il fait ripaille
Qu’il loge et qu’il a des habits.
C’est la canaille, et bien j’en suis.

C’est l’homme à la face terreuse,
Au corps maigre, à l’œil de hibou,
Au bras de fer, à main nerveuse,
Qui sort d’on ne sait où,
Toujours avec esprit vous raille
Se riant de votre mépris.
C’est la canaille, et bien j’en suis.

C’est l’enfant que la destinée
Force à rejeter ses haillons
Quand sonne sa vingtième année,
Pour entrer dans vos bataillons.
Chair à canon de la bataille,
Toujours il succombe sans cris.
C’est la canaille, et bien j’en suis.

Ils fredonnaient la Marseillaise,
Nos pères les vieux vagabonds
Attaquant en quatre-vingt-treize
Les bastilles dont les canons
Défendaient la muraille
Que d’étrangleurs ont dit depuis
C’est la canaille, et bien j’en suis.

Les uns travaillent par la plume,
Le front dégarni de cheveux
Les autres martèlent l’enclume
Et se saoulent pour être heureux,
Car la misère en sa tenaille
Fait saigner leurs flancs amaigris.
C’est la canaille, et bien j’en suis.

Enfin c’est une armée immense
Vêtue en haillons, en sabots
Mais qu’aujourd’hui la belle France
Appelle sous ses drapeaux
On les verra dans la mitraille,
Ils feront dire aux ennemis :
C’est la canaille, et bien j’en suis.

Ce qui me manque de la Gelbique

Friday, December 7th, 2007

Hm…
Le boudin et les éclairs au chocolat,

Une bonne bière brune pas sucrée,

la place Fernand Cocq,

Le Greenwich et ses tables d’échecs,

une bonne lasagne végétarienne maison dans un bistrot-caftard-café-taverne,

un petit vent frisquet sur la côte,

une pluie qui ne provoque pas des inondations,

et mes amis…
(et ma maman, mais chut, je suis un mec, je peux pas dire ça)

de l’interprétation des signes.

Wednesday, December 5th, 2007

Beaucoup de médias se sont jetés sur les 51% de vote contre la réforme de la constitution vénézuélienne pour réclamer le départ de Chávez, surfant sur la déferlante Juan Carlos, fils spirituel de Franco, et sur -il faut bien le reconnaître- les rodomontades du président qu’ils n’arrêtent pas d’appeler ex-putschiste, caudillo (faut le faire) et autres joyeusetés (on n’est plus très loin de l’appeler dictateur).

D’ici, il m’est difficile d’avoir la multiplicité des sons de cloche nécessaire pour pondre un véritable reportage; ce n’est pas le but de ce post. Juste à vous renvoyer à deux articles de la presse mainstream dont les propose m’ont paru plus en phase avec ce que je crois savoir de ce qui se passe là-bas, grâce à mes lectures régulières des médias alternatifs (notamment RISAL, de mon pote Fred Lévêque):

-un article du journal CartaCapital, un des moins pires hebdomadaires auxquels j’ai accès ici;
-un article de la Libre, qui, comme d’habitude, est un peu moins mauvais que le Soir, et s’est payé ici une expertise un peu plus savante que les humeurs de Daerden ou les gnignigniseries d’Onkelinkx.

Cet article de la Libre -l’interview d’un prof’ de Glasgow socialiste opposé au régime de Castro- a le mérite de décortiquer, en moins d’une page, les franges de la population qui ont voté non à la réforme de Chávez. Intéressant.
L’article du CartaCapital (en portugais) est de l’envoyée spéciale de l’hebdomadaire, et s’appuie sur une idée simple: Chávez a perdu des alliés à gauche, au sein même de la population, car certains ont tout simplement peur de perdre ce qu’ils ont déjà obtenu au cours des années précédentes. Il est indubitable que la population pauvre du Vénézuéla a beaucoup obtenu par rapport à la période (trop longue) qui a précédé l’arrivée au pouvoir de Chávez. Même des membres de l’opposition le reconnaissent, et il leur sera difficile de revenir sur ses acquis en cas de retour aux commandes. Mais Chávez a voulu trop mettre dans sa réforme, et notamment des mesures centralisatrices qui contredisent celles qui consistent à donner du pouvoir à la population. Est-ce pour cela que les gens ont voté en partie contre sa réforme? Ont-ils peur qu’il se représente plus de deux fois?

Si j’étais là-bas, je demanderais à Hugo de proposer un référendum sur chacune des mesures séparément… Ça ferait un chouette feuilleton électoral: chaque semaine, un poll pendant 69 semaines (bon allez, disons trois par semaine, ça fait quand meme 23 semaines)…

Ça aurait même plus de succès que les telenovelas imbéciles de RCTV, sûrement…

C’est tout ce que je peux faire…

Saturday, December 1st, 2007

Soucieux de contribuer au retour à l’équilibre nécessaire à la bonne marche politique de la Belgique, mon cher petit pays d’origine, aujourd’hui déchiré dans d’horribles batailles communautaires que nul n’a (bien sûr) voulues, je me permets de proposer la solution suivante: réinstaurons le Saint-Empire Romain Germanique.
À cette époque au moins si un quelconque gugusse l’ouvrait trop grande pour affirmer un semblant de particularisme local, l’empereur avait le bon goût de lui faire fermer sa gueule en le faisant asseoir sur une broche à poulet précédemment rougie au feu.

Que certains en prennent de la graine…

C’était LE post pour dire à quel point les luttes imbéciles qui divisent prétendument la Gelbique en autant de compartiments de 1e classe -eu égard au pays où je vis actuellement- me font à la fois rire et gerber.

Dont acte.

(et n’allez pas vous imaginer que je prenne parti pour l’un des châteaux, hein -y peuvent tous brûler, comme en 1789, pour moi)