Archive for February, 2008

position sur le missionnaire

Saturday, February 9th, 2008

La rumeur veut que Sarko le Petit complote pour créer ce qu’il appelle (lui ou ses communicants) des ministres-missionnaires.

L’information a été reprise par divers journaux et magazines (dont un actuellement aux prises avec le même Sarko pour avoir parlé une fois de trop de sa vie privée).

Personnellement, je trouve l’idée tellement bonne que je pense qu’elle devrait être généralisée.

Que des ministres-missionnaires.

Plus de ces omnipotents seigneurs détenant un chèque en blanc pendant toute une législature sauf caca nerveux…

Mais sous conditions:
-le mandat doit être accompli dans les conditions prescrites par le mandant;
-le mandataire doit accomplir le mandat et rien que le mandat;
-le mandant doit être un organisme représentatif de l’ensemble concerné -idéalement, l’ensemble lui-même;
-le mandat ne confère aucun privilège, que ce soit durant ou après celui-ci, au mandataire;
-le mandataire sera responsable devant le mandant de l’accomplissement de son mandat;
-un mandat incorrectement exécuté impliquera un retour du mandant à sa charrue pour le reste de ses jours;
-il faut de toute manière éviter d’accumuler les mandats, et en tout cas ne jamais les cumuler;
-un mandataire n’est pas une vitrine politique, mais un exécutant -idéalement, le mandataire ne fait partie d’aucune formation politique: c’est un technicien.

Comme dirait Desproges: avec mes idées originales, je crois que j’ai l’étoffe d’un excellent président. Dommage que je n’aie pas le bras long. (et puis cette idée n’est pas originale, elle fait partie des théories anarchistes de longue date)

Évidemment, ce genre de plans ne valent que si ils sont appliqués dans leur ensemble. Ce que Sarkozy veut faire, c’est n’importe quoi(1)… De toute façon, dans la théorie anar, le mandant ne peut être une autorité -même élue-, mais uniquement un corps représentatif de l’ensemble concerné.

Un seul exemple: les enfants, les profs (déprofessionnalisés), les parents, pour un sujet qui concerne un domaine de l’éducation.

(1) C’est-à-dire probablement un simple ssytème pour augmenter sa clientèle de petits chefs autour de lui.

Tout devient clair…

Friday, February 8th, 2008

Bahar reste désormais libre, et plus rien ne l’empêchera.

Ces dignes héritiers des régimes dictatoriaux que sont Mme Onkelinx, MM. Verhostadt et Dewael ne peuvent plus rien contre lui. Ils mériteraient même de se prendre un détour par la case prison sans toucher 10 mille plaques. (sans compter qu’un certain Delmulle y mériterait une couchette également)

Ce n’est même pas moi qui le dis. C’est Marc Metdepenningen dans un article du Soir (on aura tout vu).

Il ne le dit pas exactement comme ça, mais c’est ainsi que je l’interprêterai.

On attend le courageux procureur qui descendra dans l’arêne pour y combattre ces trois comploteurs de bas niveaux…


Une chose est certaine, ma prochaine bière sera à la santé de Bahar.

Et pas plus tard que tout de suite, tiens.
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‘culés…

Lazare et Louis étaient dans un bateau

Tuesday, February 5th, 2008

Louis vient de mourir, reste Lazare.

Le 20 janvier dernier, Louis de Cazenave, l’avant-dernier poilu français est mort à l’âge respectable de 110 ans. Il était aussi le doyen des français. Anarchiste (donc, ça peut conserver), il avait refusé tous les honneurs -n’acceptant la légion d’honneur que sur le tard et sous la pression des autres anciens combattants.

Comme son nom ne l’indique pas, après la guerre, il travailla à la SNCF et épousa une receveuse des postes. Parmi les citations du bonhomme, amoureux de son potager et absent aux commémorations:

« La guerre ? Hay hay hay ! Un truc absurde, inutile ! A quoi ça sert de massacrer des gens ? Rien ne peut le justifier, rien ! »

« La gloire, l’héroïsme ? De la fumisterie ! »

« Le patriotisme ? Un moyen de vous faire gober n’importe quoi ! »

« Les médailles ? Certains de mes camarades n’ont même pas eu le droit à une croix de bois ! »

« La Légion d’honneur ? Je m’en serais bien passé. Dites-le bien que l’État n’a pas été correct avec moi. »
De celle-ci, il avait dit à son fils qui lui avait annoncé qu’il l’avait obtenue: “Tu peux te la mettre quelque part.”

Tu n’auras pas d’obsèques nationales, frangin, mais tu as bien mérité d’avoir ta place dans notre panthéon à nous aux côtés de tous les mutins de 1917, de ceux de Craonne (dont tu disais bien te rappeler la chanson), des créateurs du Canard Enchaîné, et de tous les autres…

Sors d’ici, Louis, et si tu vois Malraux, file-lui un coup de trampe… On arrive…

Quelques sources:
Un blog alsacien
Un article du Nouvel Obs
Un article du Monde de 2005, dont sont probablement issus pas mal d’infos de Wikipedia.
Une jolie photo pour les voyeurs.

le prix de la fidélité, payé par les infidèles

Sunday, February 3rd, 2008

(Quel titre! Tu crois qu’il va encore parler religion?)

-Vous avez votre carte “plus”?

Oui, oui, il y en a ici, et même -moi qui n’en avais jamais eu auparavant-, je me suis retrouvé avec une carte -appartenant à mon épouse- de chacun des trois grandes chaînes de librairies du patelin dans le portefeuille. (oui, oui, j’ai un portefeuille)

Mais, tiens, si vous payez moins cher avec une carte de fidélité et sachant que votre magasin n’entend évidemment pas payer tout seul le coût logistique de votre privilège, qui le paie?

Réponse ici:
“It used to be that everybody got Rice Krispies for, say, 79 cents. Now they’re available to anyone for 89 cents, but the best shoppers get them for 49 cents.”

Le site http://www.nocards.org/ dont est extrait ce petit passage vous explique en long, en large et en travers pourquoi la carte de fidélité n’est pas un plus pour la communauté, tend à diviser les consommateurs en plusieurs camps et devrait être considérée comme notre ennemi public numéro 2 (après les puces de surveillance dont je reparlerai sûrement un de ces quatre matins).

Ça me rappelle un autre petit paradoxe de la société de marché, illustré par le dicton de Coluche: “Moins tu peux payer, plus tu paies.”

Si vous êtes dépourvu de hauts revenus, impossible d’acheter en une fois tout ce que la gentille publicité vous matraq… vous propose à longueur de journée. Il reste donc le crédit, qui vous permet de payer en plein de fois (et parfois à des taux très intéressants -mais pour qui?) le four à micro-onde “Oueurlpoule”, l’écran plasma Mundial 2014 (sic) “Tome-Sonne” et -pour les plus optimistes- le pick-up tout-terrain avec pare-buffle de série (plus modernes que la maison Merlin de coluche).

Si vous êtes bien riches, vous pourrez vous payer trois semaines de voyage aux Caïmans pour le prix de deux -il vous suffira de compter sur votre carte de crédit “Platinos”, “Golden fuckin’ client” ou que sais-je pour voir s’accumuler les points d’épargne de milles nautiques sur les vols de la compagnie de votre choix -champagne compris- et vous permettre de renouveler votre consommation de gaz-Kyoto l’an prochain…

La liberté du petit consommateur s’arrête là où commence celle du super-consommateur…
et je vous parle pas de la sécurité

Petit consommateur, petit con; gros consommateur, gros con, pour paraphraser Albert Frère (qui disait: petit actionnaire minoritaire, petit con… vous avez saisi…). Super-consommateur, …?
Vous préférez quelle catégorie?