En attendant la déportation

“Si la loi était juste, [un juge] n’aurait pas besoin de tout son attirail de gendarmes, de policiers, de soldats armés de fusils, de sabres et de révolvers pour la faire observer: tous les hommes s’y soumettraient sans contrainte, comme l’on se soumet aux lois naturelles. […] Or, si le juge s’entoure de tant de précautions, c’est parce que sa justice, ses lois ne sont que des droits usurpés par la force et la victoire.”

J’adore ces phrases…

Elles sont de Alexandre Marius Jacob, un anarchiste illégaliste du début du XXe Siècle. Il écrivait cela à sa mère quelques jours avant sa déportation pour le bagne de Guyane, en 1905. Elle aussi était en taule… C’était l’époque où tout ce qui était trop proche d’un anarchiste était fatalement suspect.

(Alexandre Marius JACOB, Écrits, Nouvelle édition revue et augmentée, éd. l’Insomniaque, Quincy-sous-Sénart, 2004, p. 127)

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