Gary Gygax est mort

Non, ce n’était pas un révolutionnaire (‘fin, je ne crois pas), ni un concepteur de logiciels en source ouverte, ni un poète aux talents d’orfèvre, ni…

Gary Gigax est l’un des pères du jeu de rôle. C’est le co-concepteur de Donjons et Dragons, qui est à l’origine de plein d’autres jeux, comme Paranoia, l’Appel de Chtullu, Maléfices et bien d’autres (je ne nomme ici que mes trois préférés).

Les jeux de rôle, s’ils ne sont pas anti-capitalistes, ont tout de même beaucoup de qualités: ils incitent notamment à la créativité et à la participation. Généralement, ils se fondent sur la collaboration des joueurs, et peuvent les amener à résoudre des problèmes de société ou des enquêtes, accomplir des quêtes et des hauts faits, ou simplement tenter de vivre des vies créatives, dans un monde qui les coince et les frustre. Dans Paranoia, ce n’est pas la collaboration qui est mise en exergue mais, sur un mode jubilatoire et parodique, une véritable critique sociale dans une contre-utopie qui serait un mélange du Meilleur des Mondes et d’une nouvelle de Philip K. Dick. Un must en matière d’observation des luttes de pouvoir crétines.

Personnellement, le jeu de rôle m’a beaucoup apporté, même si je n’en étais pas un accro comme il en existe beaucoup. J’en ai retiré beaucoup de joies, mais aussi beaucoup d’expérimentation de l’autre. C’est un type de jeu qui porte en lui beaucoup plus qu’une simple dimension ludique, à l’instar des échecs ou d’autres jeux créatifs.

L’utilisation de jeux de rôle dans des domaines sociaux (animations, formations), scientifiques (psychologie) ou artistiques (théâtre) est l’indice certain que Gygax est un homme dont l’univers personnel aura eu des répercussions intéressantes et riches sur nous -et probablement aussi sur son portefeuille,… mais bon, le jour où ma lutte pour l’amateurisme sera vaincue est encore loin d’être arrivé…

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