L’Amazonie est à nous

Je ne sais pas trop à qui elle est exactement, mais apparemment pas à ceux qui y ont enterré leurs pères et les pères de leurs pères et les pères des pères de leurs pères (thank you Loretta).

Je pensais à un argument qui pourrait sans doute, si on y réfléchit un peu, couper la chique aux glands çons impérialistes qui infantilisent en permanence les Brésiliens (dont, certes, les dirigeants le méritent, mais ceci est un autre débat).

Imaginons que l’on propose aux Brésiliens de les rétribuer pour ne pas déboiser le poumon de la Terre, comme on dit…

Hein?

Après tout, les USA et l’Europe ont bien détruit une bonne partie de ce poumons dans les siècles précédents et c’est aussi en partie à leur profit que les arbres du Brésil sont actuellement sacrifiés sur l’autel de la croissance locale.

Et puis c’est une tactique employée quelques fois avec succès dans le Premier Monde: je te paie pour que tu t’arrêtes de planter, de pêcher et de faire du lard.

Donc, au lieu de faire croire à tout le monde que les Brésiliens sont plus idiots que les autres, et sachant qu’ils ont un revenu par habitant dix fois inférieur à celui des Français, il me semblerait juste que, afin de continuer à bénéficier des bienfaits du poumon de la terre -qu’ils disent-, les acteurs du Premier Monde devraient pouvoir aider ceux du Troisième dont l’Amazonie est une des principales richesses à accrocher le wagon de la croissance sans le détruire.

Bon, évidemment, cela s’appelle de la solidarité. Et c’est un gros mot, ces derniers temps. En plus la croissance, dans ce cas, risque de se prendre quand même une grosse branlée.

Mais sinon, je suis contre l’internationalisation de l’Amazonie, parce que je ne vois pas pourquoi je ferais confiance dans les institutions internationales (ONU? OCDE? OMC? Z’êtes pas bien?)

(Note: si on applique ce truc, va falloir diminuer la consommation de papier, de meubles, de viande gonflée aux hormones et de pas mal de saloperies cultivées de manière intensive et au round-up… Ce qui ne serait pas plus mal… Sans compter qu’une des raisons de l’exploitation de l’Amazonie, ce sont aussi pas mal de mines sacrément importantes. Bref, si on veut compenser tout ça, va falloir casquer et se serrer la ceinture à la croissance…)

3 Responses to “L’Amazonie est à nous”

  1. Un Homme Says:

    D’un autre côté, on pourrait proposer d’étendre la mesure à tout espace vert par cohérence (c’est vrai ça, pourquoi juste l’Amazone?).
    Ca aurait quand même de la gueule une forêt de Soignes sous contrôle international ou bien le bois de Boulogne quadrillé par des casques bleus (brésiliens?)…

    😀

  2. Monsieur Y Says:

    Et des casques bleus péruviens au Bois de la Cambre ? 😀

  3. Xtof Says:

    J’avais eu la même réflexion au sujet des mines en Afrique (même si ici il ne s’agit pas d’or vert). L’exploitation en général est toujours faites par des entreprises étrangères au pays “exploité” (pourquoi des “” d’ailleurs!), avec de la main d’oeuvre locale sous-payée, et souvent dans des pays instables d’un point de vue économique et politique (peut-être (et surement) cela est voulu).
    Je m’étais imaginé une hypothèse et m’en étais fait un petit film. Et si à partir de maintenant là, tout de suite, ces braves pays disaient Stop, maintenant c’est nous qui exploitons et vous paierez le prix juste pour ce produit. Si maintenant, ils disaient, nous ne couperons plus que x arbres…
    Y’en a qui tireraient une sacré drôle de tête…mais ce n’était qu’une hypothèse.
    Pour les casques bleus, si vous en rencontrez, vous pouvez les envoyer en forêt stambrugeoise également, y’a des salauds qui viennent jeter les déchets de la croissance économique dans cette belle forêt. Non di diou!

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