Sean Penn de coeur

Les choix cinématographiques de Sean Penn sont souvent excellents et son engagement politique à la gauche d’Hollywood (c’est faciiiiiiiiiiile, vous allez me dire) est assez réputé.

Mais ces dernières années, Penn s’est surtout distingué pour ses prestations de directeur (son court métrage dans le film collectif “11 Septembre” est probablement le meilleur de la série) et de… journaliste. Il est allé plusieurs fois à Cuba et au Vénézuéla, d’où il est revenu avec beaucoup de sympathies pour Hugo Chávez. Dernièrement, il a rencontré Raul Castro et en a ramené un reportage qui est paru sur TheNation. Je vous invite à aller le lire et… le voir aussi un peu.

Sean Penn semble la figuration névrosée d’un pays conscient d’être à la fois à la pointe de la liberté dans bien des domaines, mais complètement coincé dans son puritanisme et son attachement à des valeurs imbéciles comme la foi en Dieu, la propriété privée et le port d’arme.

En ce sens, il est un peu différent d’un Chomsky, intellectuel engagé et critique, qui ne souffre pas de ce complexe de culpabilité. Peut-être que je me trompe, peut-être que Sean Penn “joue” au complexé (ce visage qui semble se tordre de douleur interne est décidément expressif, dans ses silences, dans ses hésitations). Il n’a certes pas besoin de publicité, mais quelqu’un qui est capable de jouer sa réputation pour montrer un autre point de vue sur l'”axe du mal” à ses compatriotes bornés mérite un minimum d’encouragement.

One Response to “Sean Penn de coeur”

  1. D. Says:

    il est aussi connu pour sa violence… :/
    Personne n’est parfait.

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