Références

Nicolas Sarkozy avait sorti, alors candidat, une jolie formule à l’attention des immigrés, fils d’immigrés, petits-fils d’immigrés qui ne respectaient pas les lois de la République suffisamment à son goût.

“La France, on l’aime ou on la quitte.”

Certains avaient osé le comparer alors à Le Pen.

D’autres avaient alors hurlé à la relativisation du leader d’extrême-droite. Sarkozy, bien sûr, étant de droite, et non d’extrême-quoi que ce soit…

Cette formule savamment distillée, a cependant une origine amusante. Son créateur est un Brésilien. Un certain Médici. Pas Laurent, Catherine, Julien ou Marie, non: Emilio Garrastazu. Le bonhomme fut président du Brésil de 1969 à 1974, lors de ce qu’il est convenu d’appeler “la dictature brésilienne”. Emilio était le “général de planton”, autrement dit le président de garde de la révolution d’extrême-droite qui sévissait alors1. Il avait prononcé à l’encontre des résistants à la junte militaire cette formule: “Le Brésil, tu l’aimes ou tu le quittes.”

Sarkozy n’aime pas la Princesse de Clèves, mais il a des références quand même.

  1. Cinq généraux vont se succéder pour assurer la garde de la république contre le bolchevisme entre 1964 et 1985, avant qu’un zozo civil prenne le relais jusqu’en 1988. []

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