Encore Miller

“Jours tranquilles à Clichy”

du pur lui…

Elle n’aurait pas d’enfant, ne contribuerait pas au bien-être de la communauté, ne laisserait aucune trace à sa mort. Mais partout où elle allait, elle rendait la vie plus facile, plus séduisante, plus parfumée. Et ce n’est pas rien. Chaque fois que je la quittais, je gardais l’impression d’une journée bien employée. Je souhaitais, moi aussi, prendre la vie avec cette facilité, ce naturel. Je regrettais même parfois de ne pas être une femme, comme elle, dont les biens terrestres se réduisaient à un con fabuleux. Quelle merveille que de faire travailler son con et d’utiliser son cerveau pour le plaisir! Tomber amoureux du bonheur! Devenir aussi inutile que possible! Cultiver une conscience aussi dure que la peau d’un crocodile! Et quand on vieillissait, quand on perdait tout attrait, payer pour baiser s’il le faut. Ou s’acheter un chien et lui apprendre à faire la chose. Enfin, mourir à son heure, nu et seul, sans culpabilité, sans regrets, sans remords…

Voilà ce à quoi je rêvais après une journée passée avec Nys dans la nature.

Quoi d’étonnant d’apprendre ensuite que Chabrol en a fait un film…

One Response to “Encore Miller”

  1. Fanchon Says:

    Hum… sera mon seul commentaire ou

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