A méditer

Le premier des piliers de la liberté, c’est l’insécurité…

(Ca ne ferait pas un joli sujet de dissertation de fin d’études -aussi bien en ZEP que dans une zolie école privée?)

15 Responses to “A méditer”

  1. Un Homme Says:

    euh…
    tu pourrais developper? 😉

  2. thitho Says:

    Ben pas tout de suite, c’est un thème à méditer…

    Une réflexion sur ce que c’est que la liberté… Sur ce qui est nécessaire pour que l’on puisse la pratiquer…

  3. cAt Says:

    Aôôôôm

    Aôôôôm

    (ben, quoi… je médite)

  4. Monsieur Y Says:

    Méditer … pas dans un temple bouddhiste, j’espère (D’ailleurs, ce n’est pas approprié pour parler de liberté).

  5. cAt Says:

    On a dit méditer, pas médire…

    Mais si l’insécurité est un des premiers piliers de la liberté, pourquoi la religion ne serait-elle pas le second?

    (oui, moi aussi je médis)

  6. thitho Says:

    p’têt’ pas trop se focaliser sur le méditer et un peu plus sur l’objet de la méditation… ou de la réflexion si vous préférez.

    Ou alors je développe? Mais je trouve que ça fait un peu becquée…

  7. Monsieur Y Says:

    Et bien méditons sur la liberté d’installer des missiles en Pologne pour être en toute sécurité face aux méchants russes.

  8. cAt Says:

    Bon allez, je me lance…

    Avant toute chose, il faut s’ôter de l’esprit que l’insécurité est forcément négative.

    Les médias, les dirigeants, les faiseurs d’opinion (qui reste désespérément au singulier), … assènent leurs habituels discours sur l’insécurité grandissante dans la rue ou sur l’insécurité de l’emploi ou même (mais trop rarement) sur l’insécurité routière au bon petit peuple invité à ne surtout pas réfléchir. Vivre dans la peur empêche de penser. Et ne pas penser, c’est permettre que le monde se déroule sans en être un des acteurs.

    Mais l’insécurité comme premier pilier de la liberté, ça doit se penser autrement. L’existence est intrinsèquement non sécurisée. Être conçu, naître, vivre et mourir, ce sont toutes des choses qu’on ne contrôle que très peu.

    Rien n’est jamais sûr.

    Et c’est tant mieux parce que ça ouvre la porte à tous les possibles. Le fait de ne pas avoir de certitudes sur tout ce qui se passera aujourd’hui ou demain permet d’envisager de tout faire et de tout être. Au risque de se casser la gueule. Ca, c’est la vie. Et ça durera jusqu’au cassage de gueule final. Mais autant en profiter maintenant. Parce qu’après, c’est fini.

    Bref, tout faire et tout être. Profiter d’une existence qui sera de toute façon trop courte, quoi qu’il arrive. Pour cela, il faut accepter d’être acteur de sa propre vie en relation avec les autres. Accepter de devoir réfléchir à la portée de tous ses actes. Accepter d’assumer ses responsabilités sans que d’autres en décident à sa place.

    Et c’est ça la liberté.

  9. MonsieurA Says:

    Je n’appellerais pas “insécurité” ce que tu décris, cat, mais plutôt “hasard” ou “imprévu”, qui sont des déterminations essentielles de la vie, mais qui nous font un peu sortir du débat sociétal dont il est question à mon sens.

    Pour ma part je pense que sécurité rime avec liberté.
    Liberté de pouvoir être seul, autonome, sans être “marginal”, “divergent”, “rejeté”, “expulsé”, “sans-logis”, “sans-papier”,…
    Liberté de pouvoir être ensemble, différents, égaux, solidaires, sans être “terroristes”, “communistes”, “fous” ou affamés.

    La sécurité est synonyme de viabilité, et donc de souveraineté. La question qu’elle pose est bien qui détient le pouvoir, qui est “garant” de la “sécurité” sociale et selon quels intérêts?

    A nous de ré-inventer un concept de souveraineté, de gestion du pouvoir (de la puissance) humaine, de la sécurité collective, dans une idée libertaire qui voit s’enrichir mutuellement chaque liberté et chaque épanouissement individuel.

    Ainsi, il faut renverser la proposition, et en faire un slogan pour aujourd’hui:

    “Le premier pilier de la sécurité, c’est la liberté!”

    Contre l’Etat….

    A.

  10. thitho Says:

    Bon ben, je vais peut-être m’y mettre.

    En fait, ce qui m’a motivé à faire cette réflexion, c’est la fameuse phrase qu’on attribue (à tort ou à raison) à l’actuelle président français: “La première des libertés, c’est la sécurité”. Le contexte de sa réflexion tourne évidemment sur la tolérance zéro, le complexe sécuritaire, etc.

    J’imagine mal, pourtant, un cadre libertaire engoncé dans un système où tout est bien sécurisé. J’imagine avec peine pouvour me mouvoir (ou non) comme je le veux dans un monde où tout est prévu, codifié, déjà certifié. Surprotéger, ce n’est pas accorder la liberté.

    La liberté est émancipatrice, oui, mais de tout, y compris des carcans prévus par les cadres sociétaux.

    Voilà, c’est ça la base de ma réflexion. Certes, pour être libre, il faut avoir mangé à sa faim, pouvoir se dire qu’on ne tombera probablement pas malade demain et toute cette sorte de chose, mais cela tombe plus sous le coup de droits fondamentaux que de sécurité.

    De toute façon, la sécurité est un leurre… Il aveugle et réduit notre champ de liberté.

    Précisément.

  11. Un Homme Says:

    Et les “droits fondamentaux” ne font pas partie des “cadres sociétaux”? 😉

  12. thitho Says:

    si ça t’amuse 🙂

  13. thitho Says:

    Pour reprendre une discussion que nous avons eue, Un Homme et moi, ces “droits fondamentaux” sont fondés, en réalité, en fonction de nos valeurs. L’histoire des Droits de l’Homme ne dit d’ailleurs rien d’autre. La Déclaration de 1948, celle de 1789 ou la constitution amerloque et ses amendements -pour n’en reprendre que trois- sont toutes le fruit de compromis basés sur des désirs différents à l’échelle de l’humanité ou du corps social considéré.

    Ce que l’on appelle les droits politiques, dans la Déclaration de 1948, étaient la priorité du “monde libre”. Les droits sociaux étaient plus la préoccupation du bloc de l’Est. Par exemple. Les nuances sont toujours possibles.

    Donc, ami Un Homme, oui, les droits fondamentaux font partie du cadre sociétal. C’est dire s’il faut être prudent dans la manipulation de ceux-ci. Quels sont ceux que j’accepte en tant qu’humain? Quels sont ceux que je revendique en tant qu’homme de gauche et qui ne sont pas naturels? Les droits fondamentaux ont-ils des prétentions naturelles? Ne sont-ils pas fondamentalement culturels, et par là ne sont-ils pas systématiquement discutables en fonction du choix de société réalisé par un groupe humain déterminé dans le temps et l’espace?

    D’ailleurs, les droits de l’Homme, s’ils ont une prétention universelle, n’en sont pas moins généralement menacés, dans toutes les régions du monde. Parfois même les bafoue-t-on en leur nom.

    Donc, en ce qui me concerne, les droits fondamentaux sont ceux que j’estime tels. Et chacun devrait, je crois, effectuer le travail de les déterminer et les défendre -ni dans les urnes, ni devant les tribunaux, mais en tant qu’individu, militant et personne engagée.

    dixi 🙂

    Maintenant, chacun sa merde, aussi… C’est ça la gauche libertaire 🙂

    Cela dit, et pour terminer vraiment, sinon ça devient trop long: si un groupe suffisamment conséquent d’individus se met à défendre un pourcentage significatif, suffisant et substantiel de droits que j’estime fondamentaux, et même si certains sont -temporairement- laissés de côté pour des raisons pragmatiques, on peut toujours s’arranger.

  14. Un Homme Says:

    Finalement, avec ton “premier des piliers de la liberté, c’est l’insécurité”, tu n’es pas très éloigné de Jacques Attali qui déclare lui que “la précarité, c’est la liberté”.

    Tu es bon pour présider une commission sur comment libérer la croissance au Brésil… 😉

  15. thitho Says:

    J’oserais dire que tu détournes totalement mon propos.

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