les juges y croient.

En lisant un article sur Todd Willigham, un Texan condamné à mort pour avoir incendié sa maison et causé la mort de ses trois filles, et qui vient d’être disculpé, 5 ans après son exécution, j’ai eu l’occasion de lire cette petite ligne effarante:

dans une récente décision, deux juges de la Cour suprême ont affirmé que l’exécution d’un homme ayant prouvé son innocence restait «valable» dans la mesure où il a bénéficié d’«un procès juste et équitable».

C’est ce qui s’appelle distinguer la vérité de la vérité judiciaire…

En fait, la justice, vue sous cet angle, devient une affaire de foi. Sans devoir m’arrêter au cas Willigham, qui semble avoir jeté un homme en enfer sur des bases frisant l’amateurisme, il appert que le principe de la justice d’État, dans bien des cas, ne repose pas sur la nécessité de faire justice, mais bien sur celle de calmer les masses à n’importe quel prix.

La justice, c’est la religion des États laïques.

Ne l’ont-ils pas confisquée aux curés du passé?

J’ai beau le savoir depuis longtemps, je ne peux pas m’empêcher de lever les sourcils, d’écarquiller les yeux et de me demander comment certaines personnes parviennent à conserver leur confiance dans un monde qui, de fait, ne nous assure même pas un minimum de sécurité juridique

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