Revoilà la croissance! Encore un effort…

(écrit fin 2005-début 2006 -comme ça vous voyez pour les références…)
La dette (publique et privée) des Etats du tiers monde est évaluée à 2100 milliards de dollars, soit 4,7% de la dette publique de l’ensemble des Etats du monde (qui est évaluée à 45 mille milliards de dollars). La dette (publique et privée) des Etats-Unis d’Amérique est évaluée à 22.000 milliards de dollars, soit près de la moitié de la dette publique de l’ensemble des Etats du monde.

(source: http://www.france.attac.org/IMG/pdf/112-fjointATTACFr.pdf#search=’dette%20publique%20Etats’)

Pour rappel, la population étatsunienne est de l’ordre de 250 millions de personnes, soit à peine plus de 4% de la population mondiale. D’après le site http://www.brillig.com/debt_clock/ -dont je n’ai pas verifié la validité-, chaque étatsunien porte sur ses épaules une charge de 27500 dollars pour supporter une dette totale de 8 mille milliards de dollars. Vous aurez noté au passage la différence entre le site d’Attac et celui-ci… C’est que ce site n’implique probablement (sans le dire clairement) que la dette publique. Selon ce même site la dette étatsunienne croît de 2,28 milliards de dollars par jour… (c’est pour ce petit jeu que le site porte le terme “debt_clock” dans son nom)

D’après http://www.publicdebt.treas.gov/opd/opdpenny.htm (dont la source est le Bureau de la Dette publique Etatsunien) on peut calculer que la dette publique des USA sous l’ère Bush est déjà passée d’environ 5.500 milliards de dollars a plus de 8 mille milliards de dollars (en 2005). Clinton ne l’avait fait passer “que” de environ 4 mille milliards a 5.500 milliards de dollars. (evaluation peu commode parce que l’année fiscale est incompatible avec le cycle des élections) Au moment ou Bush senior était arrivé aux commandes, la dette n’etait que d’environ 2.500 milliards de dollars (il l’a donc fait croitre d’autant en quatre ans que Clinton en 8 ans). A la décharge des Bush’es, ils ont du produire des frais militaires de fonctionnement actif, alors que Clinton n’a produit que des mouvements de troupes et quelques bombardements moins visibles… Du moins est-ce sa réputation.

Il est aussi intéressant de constater que la dette étatsunienne publique explose depuis vingt ans, alors que les adversaires du keynésianisme reprochaient notamment à l’Etat de dépenser trop… Notons que dans le même temps, la dette publique américaine ne represente “que” un peu plus de 60 pour-cent de son GDP (Gross Domestic Product), soit moins que les 66% de la France (1500 milliards de dollars, quand même, hein!) et bien moins que les 95% de la Belgique. Cependant, la dette belge diminue, alors que celle de la France augmente et celle des USA crève ses propres plafonds graduellement… N’oublions pas qu’une bonne partie de l’endettement européen est né du Plan Marshall, au bénéfice d’un créancier qui à l’époque se portait plutôt pas trop mal, grâce au sang de la moitié de l’Europe, d’une bonne partie du Pacifique et d’une belle quantité de Marines généralement originaires des bas-fonds du pays…

Un autre chiffre intéressant à suivre pour constater à quel point une économie est saine ou non, c’est celui de la balance commerciale. Or, celle des USA est non seulement négative, mais très négative. A tel point que les pouvoirs publics ne savent plus trop où donner de la tete. Il s’agit d’un gros poisson, puisque les USA se pretendent les champions du liberalisme, autrement dit de la non-ingérence dans les affaires économiques, alors que, précisement, si l’administration américaine n’intervenait pas continuellement dans cette économie, les USA seraient en faillite depuis longtemps. A titre d’exemple, le deficit commercial americain navigait en 2005 entre 50 et 68 milliards de dollars par MOIS! Sur un an, de juin 2004 à juin 2005, le déficit commercial américain s’établit à 686 milliards de dollars (553 milliards d’euros), contre 617,6 (498,1) pour toute l’année 2004. (http://www.cp.org/english/online/full/Finance/050812/F081212AU.html) Et il semble que, dans cette matiere, les USA cherchent a battre continuellement des records… (selon les derniers chiffres -avril 2006- de l’OMC, les USA ont importé pour plus de 1700 milliards de dollars et exporté pour à peine plus de 900 milliards de dollars en 2005) Quant à la Belgique, par exemple, pays communiste s’il en est, sa balance commerciale est remarquablement équilibrée, légèrement au-dessus de la barre du zéro… Eh si! ( http://www.bnb.be/doc/dq/F/dq3/histo/EFP0401.pdf#search=’balance%20commerciale%20belgique’ ) (toujours selon l’OMC, la Belgique est le 9e importateur mondial avec 300 milliards de dollars et le 10e exportateur avec 360 milliards de dollars. Notons que dans le top10 des exportateurs et des importateurs, seuls 6 d’entre eux, le Japon, la Chine, l’Allemagne, les Pays-Bas et la Belgique, accompagnés du Canada, ont une balance commerciale positive. Les USA, la France, le Royaume-Uni et l’Italie sont dans le rouge.)

Pour une économie de 10 millions de personnes, la Belgique se défend plutôt bien. Les Pays-Bas encore mieux avec une population de moins de 15 millions de Néerlandais. A titre de comparaison, chaque Belge exporte pour l’équivalent de 8 Etatsuniens et n’importe que pour l’équivalent de 4 Etatsuniens. Certes, chaque Belge importe massivement plus que chaque Etatsunien, mais ne pourrait-on pas dire que le Belge respecte en cela bien plus les principes du marché mondial? (les importations sont certainement en grande partie dues aux matières premières que le pays transforme pour les exporter aussitôt)

Mais les depenses publiques americaines non plus ne sont pas formidables… De nouveau, je rappelle que nous avons affaire au pays qui prétend reduire l’impact de l’Etat au niveau économique… Pourtant les USA sont probablement le pays où l’administration intervient le plus dans l’économie en terme d’injection et d’emploi… A tel point que, selon Bloomberg, Bush ne peut qu’espérer reduire la croissance du déficit budgétaire qu’en 2007… Décomposez cette phrase: il ESPERE réduire, non pas le déficit, mais la CROISSANCE du déficit, et ce non pas cette année, mais en 2007… Et ce en faisant des sacrifices où ça? Dans son budget principal? (a savoir la guerre… pardon, l’armée) Non: dans ses programmes agricoles et spatiaux et dans son programme Medicare… Dois-je traduire???

Alors, bien sur, la croissance des USA augmente régulierement et de manière bien plus importante que celle de notre économie. Mais il faut noter que selon Stieglitz, si l’administration de la maison blanche n’injectait pas continuellement de l’argent dans le programme militaire et si les USA ne s’endettaient pas en permanence, la croissance du pays serait négative…

Par ailleurs, le chômage étatsunien est généralement deux fois moindre qu’en Europe latine (de la Belgique à l’Italie, en passant par la France -nous sommes plutot a dix% et les USA a cinq%). Certes, mais il faut compter deéjà 2,2 millions de prisonniers aux USA. Ce qui correspondrait, si la France devait avoir un ratio équivalent de prisonniers, a 450.000 Francais en tôle, alors qu’elle n’en a que 60.000. Pour la Belgique, qui a 10.000 prisonniers, cela nous ferait 75.000 prisonniers, soit 7,5 habitants sur mille (plus très loin d’un sur cent)!!! Il est vrai qu’aux USA un habitant sur 50 est réputé avoir fait un séjour en prison… Par ailleurs, la condition des chômeurs étatsunien est loin d’être aussi privilégiée que celle des nôtres (et on dira naturellement que cela explique beaucoup de choses), mais en outre les conditions de travail aux USA ne sont pas toujours fabuleuses, et les USA ne sont pas non plus épargnés par une grande partie d’économie noire ou grise… On ne peut pas non plus dire que les USA représentent noblement une économie de marché libérale, étant donné l’importance de l’intervention de l’administration fédérale et des Etats, sans compter que, dès que ça va moins bien, cette même administration n’hésite pas à soumettre les produits extérieurs à taxation… ce qui n’empêche pas le déficit commercial de croître… Ce qui fait que l’economie americaine depend de plus en plus de ses creanciers exterieurs, car, si les USA ont une balance commerciale deficitaire et une dette exterieure importante, fatalement, cela signifie que des étrangers sont ses creanciers… Or, les deux plus gros creanciers des USA sont… les Etats japonais et chinois…

Ah! Si ces deux-la s’entendent un jour!!!

Heureusement pour nos amis les yankees, ce n’est pas pour demain… Mais dire que l’économie américaine va bien revient à prétendre qu’un type obèse qui travaille du matin au soir en grande partie pour s’acheter des trucs à lui-même, est endetté jusqu’au cou, fume comme un pompier, boit comme un trou et se baffre de hamburgers, le tout acheté à crédit à son voisin, certes pour pas grand’chose, va bien

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On se demande quelle réponse les administrations de l’ONU, des pays concernés ou même de l’OMC pourraient apporter à cette situation économique branlante. Il est indéniable que les USA ne peuvent s’en sortir, sauf entente avec toutes les autres administrations de la planète et sacrifices de leurs parts, qu’en continuant à faire la guerre, et ce avec des moyens exponentiels ou en multipliant les champs de bataille à l’infini. Dans les deux cas, ils manqueraient rapidement d’ennemis ou de soldats, à moins qu’ils ne les reproduisent, les uns et les autres. Par ailleurs, une entente avec des administrations (et donc des créanciers, notamment) tels que le Japon ou la Chine, impliqueraient soit des réductions de conditions de travail sur le sol étatsunien (et donc une forme d’équilibre vers le bas pour les concitoyens de GWB), soit autant d’anicroches aux principes de l’OMC, ce qui ne pourrait guère continuer, surtout considérant les personnages qui dominent à la fois les instances de cette Organisation et les cénacles du pays aux étoiles et aux rayures rouges et blanches… On aurait peine à dire qui payera les pots cassés. L’Europe? Un partenaire économique trop important dont la perte impliquerait un terrible coup au moral des entreprises qui nous fournissent dans un nombre de domaines tout de même important (automobile, informatique, armes, notamment). L’Amérique Latine? Moins improbable, malgré la légende qui veut qu’il s’agisse de la chasse gardée du géant du Nord-Ouest. En effet, les politiques économiques du sud du continent ressemblent de moins en moins à ce qu’aiment les USA. L’Afrique? Pourquoi pas, mais les USA auront du mal à y trouver encore à exploiter plus que ce qui est déjà fait, à moins de revoir le partage un peu plus à leur avantage. Le reste du monde est maintenant plus difficile à atteindre.

Quand l’Euro grimpe, le commerce étatsunien va mieux… C’est du moins le genre de réflexion qu’on peut trouver dans un journal… Qu’est-ce que cela veut dire? Ces derniers temps (mai 2006), le dollar baisse graduellement face au yen, à l’euro, à la livre sterling. Comme par enchantement, le déficit commercial étatsunien baisse; il est “redescendu” à 62 milliards de dollars en mars, ce qui est son plus bas depuis août dernier. Evidemment, cela n’a rien d’enchanté, mais sans une petite explication, on peut se demander de quoi il retourne: une monnaie (l’euro) va bien, et c’est l’économie américaine qui s’en tire? Qu’est-ce que c’est qu’un euro fort? Est-ce intéressant? On se souviendra que Reagan aura été réélu en 84 sur la prétention de relever le dollar (pendant quelques mois) à des niveaux inégalés; régulièrement, des personnes rappellent qu’il serait bon de baisser les taux et d’influer sur les cours de la monnaie pour amener à la baisser. On encensait en Europe les décisions de Greenspan (désormais rangé dans son emballage comme s’il n’avait pas servi) qui, disait-on, avait la bonne idée d’en mettre plein la vue à l’euro; en même temps, on critiquait le Hollandais qui dirigeait la Banque européenne. On est bien en peine de comprendre, puisque la Balance commerciale européenne est toujours positive (mais les râleurs ne viennent-ils pas un peu plus des pays européens dont les balances sont négatives? à creuser), tandis que la Balance commerciale étatsunienne reste, demeure négative, et pas qu’un peu…

Les Etats-Unis pleurent pour que la Chine cesse d’influencer le cours du Yuan, trop déprécié selon eux. Cette ingérence de l’Etat chinois dans l’économie est, selon les dires étatsuniennes, insupportable et contraire aux lois du commerce (régies par l’OMC-WTO). Pour un pays dont l’économie ne se maintient artificiellement que par la grâce d’une intervention constante, aussi bien à l’intérieur par un investissement continu et massif dans le domaine de l’armement, qu’à l’extérieur par le biais d’une diplomatie musclée, notamment en Amérique Latine, et d’un constant état de guerre, la remarque peut faire sourire.

La Chine fait peur aux USA et aux Européens, et probablement à juste titre sur le long terme, mais on sait que la Chine est surtout un consommateur en progrès (donc un partenaire commercial au futur avantageux), qu’on attend d’elle que son milliard et demi d’adhérents potentiels aux règles du marché se mette au service de la Main Invisible du libéralisme; on sait aussi que la solution pour l’économie des USA passe par un tassement de la consommation de leurs ressortissants, une idée qui, naturellement, est constamment renvoyée aux calendes grecques, car elle ferait perdre une quantité effroyable de profits à une grande proportion d’entrepreneurs locaux, grands et petits, depuis Wal-Mart jusqu’au dernier petit quincailler, tout simplement parce qu’il y a une transition à passer et que cette transition ferait aussi à coup sûr perdre du crédit, des élections et qui sait quoi d’autre encore à ceux qui auront eu le courage d’en appeler à un certain ascétisme; on sait aussi que si les Etatsuniens, en dépit du bon sens, continuent à augmenter comme ils le font (ou pire de manière exponentielle, comme on le prévoit) leur consommation, et que les pays en plein développement comme la Chine ou l’Inde s’accrochent au wagon de queue, comme on peut le prévoir, alors que la Terre, déjà hautement et insupportablement sollicitée en termes de matières premières et de pollution, n’en peut décidément plus.

Qu’importe, c’est l’économie qui doit rebondir d’abord; si l’économie rebondit, comme on l’espère tous, l’écologie suivra tout naturellement… La chose qui reste incompréhensible, c’est que malgré toutes ces données négatives que je vous ai livrées (et qui sont à portée du premier navigateur internet venu comme du premier lecteur de journal économique), les profits augmentent sans cesse, les marchés se développent à une vitesse inégalée dans l’histoire, même récente, les fortunes en milliards de quelque monnaie que vous voudrez considérer augmentent en nombre et en quantité (Novembre 2006: Forbes signale que, pour la première fois, les 400 Etatsuniens les plus riches sont tous milliardaires), et qu’il y a pourtant toujours à peu près autant de personnes qui souffrent du manque d’eau, généralement non pas parce que ce sont des faignants, mais parce que l’eau a été confisquée par la privatisation, l’industrie et les monocultures ou a souffert de phénomènes de pollution… Je ne parle même pas de l’accès aux soins, à l’enseignement, aux transports, à une nourriture variée qui sont des critères occidentaux, mais vous êtes tout à fait libres de le faire si cela peut vous aider à comprendre que nous allons droit dans le mur, pour vous aider à comprendre aussi que si vous avez des éléments chromés dans votre douche, des bouteilles de propane dans votre cuisine, des objets en caoutchouc et en plastique dans toute votre maison, une voiture qui fonctionne à l’essence ou au gaz, des bananes et des mangues dans votre corbeille à fruits, du café ou du thé dans votre placard, du sucre de canne pour votre déjeuner, du poulet brésilien, du papier amazonien, des meubles préfabriqués, et que sais-je encore, c’est probablement au prix de la vie ou de la qualité de la vie de ceux qui sont à l’origine de leur fabrication ou de leur fourniture… N’oubliez pas de nettoyer les fraises espagnoles que vous avez achetées: ceux qui les ont cueillies en Andalousie vous le diraient bien, mais ils parlent généralement arabe, roumain ou polonais; eux savent les effets que les produits qu’ils ont ingérés en les ramassant provoquent sur le corps humain… Mais une chose est sûre: l’économie espagnole va plutôt bien, merci pour elle.

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Je regarde le lecteur mp3 que m’a offert ma soeur il y a quelques mois… Un objet tout petit, plutôt commode, qui n’a plus besoin d’autre support que d’être alimenté de temps en temps en pile et de renouveler son stock de je ne sais combien de chansons possibles via une connexion informatique… A la fois très commode, puisqu’on ne doit plus porter avec soi de disques ou de cassettes, et ennuyeux parce que peut-être trop petit, nécessitant beaucoup d’énergie et de posséder ou de disposer d’un ordinateur. Mais ce n’est pas tant à ça que je pense. Ce que je regarde avec une certaine inquiétude, ce sont les petits appareils de plastique qui recouvrent partiellement les écouteurs, sans doute autant pour en rendre le contact supportable aux oreilles que pour atténuer la violence du son. Je vois toutes les petites parties qui composent l’appareil, depuis la coque divisée en trois ou quatre, jusqu’aux fils des écouteurs… Et je me rends compte qu’il est fort probable qu’il existe une fabrique -ou plusieurs- pour chacune de ces pièces ridiculement petites. Il est on ne peut plus évident que des managers, des prospecteurs, des bonshommes en costume qui parcourent le monde sous des titres aussi divers qu’innocents, cherchent à faire construire ces pièces, une par une ou en paquet dans les conditions les plus avantageuses possible… Les plus avantageuses possible, c’est-à-dire de manière telle qu’elles rentrent dans la composition finale de l’objet entier en coûtant le moins possible, aussi bien en matière première, qu’en fabrication et en transport… Peut-être que je me trompe et que la plupart de ces pièces, ou toutes, sont fabriquées au même endroit… Peut-être, qui sait? Mais je me base sur mon expérience des pièces de voiture, dont j’ai appris autrefois qu’il existait des usines en Belgique, au Portugal, en Amérique Latine (je ne sais plus où) qui fournissait une autre usine en Allemagne pour les assembler…

Si on imagine que chacun des objets dont nous disposons en Europe occidentale, aux USA, et dans les autres parties du monde qui consomment bien trop par rapport aux ressources potentielles de la planète, suit ce genre de fonctionnement, et que de temps en temps une usine dans le monde ferme parce qu’une tête d’oeuf a découvert un pays où un entrepreneur local est prêt à fabriquer moins cher, plus facilement, un élément de l’ensemble d’un objet fabriqué ailleurs… Si on imagine ça, on se surprend à avoir le vertige… Ce ne sont pas de gentils ouvriers suédois protégés par le confort des longues nuits d’hiver chauffées au bois de sapin qui soufflent le verre de nos ampoules… Du moins, je le suppose; l’image que j’ai retenue d’un film que je regardais quand j’avais seize ou dix-sept ans et qui se passait dans la Suède des années 1950′ doit être légèrement dépassée.

Et où se fabrique le filament de tungstène (est-ce encore du tungstène?), le pas de vis, l’arc ininflammable, etc., toutes choses qui seront probablement assemblées par une machine à une allure inimaginable, vu la quantité d’ampoules que nous consommons tous les ans dans nos maisons bourgeoises -et moins bourgeoises- de la vieille Europe… Ce genre d’arguments devrait nous faire peur. Mais, pour une raison inconnue de moi, la plupart d’entre nous n’a absolument pas peur.