Archive for January, 2012

Exclusif! Un politique propre sur lui!

Saturday, January 28th, 2012

Van Quickenborne : “La grève ne servira à rien “

Le vice-Premier ministre VLD estime que le gouvernement donnera une mauvaise image de la Belgique. Car le grand nettoyage a bien lieu et il va aboutir.

Entretien

Le vice-Premier ministre et ministre des ménagères de moins de 50 ans, Vincent Van Quickenborne (Open d’Australie), a fait le déplacement à Davos, le pays des gens propres, où il a assisté, ces deux derniers jours, au Forum des Maîtres de l’Univers. Est-ce là qu’il puise ses idées pour ranger son grenier ? Nous l’avons interrogé entre deux exposés.

Quelle belle idée allez-vous nous ramener de Davos ? Comment mieux organiser le grand nettoyage de nos maisons ?

Le nettoyage, chez moi, a lieu quasiment tous les jours depuis le 2 janvier. Ma présence à Davos est importante. Davos est un des plus importants meetings entre Maîtres de l’Univers. Il y a notamment Monsieur Propre, Madame Net, la Mère Denis, et Hercule, qui a nettoyé les écuries d’Augias, comme vous le savez. C’est ici que l’on discute de nouvelles méthodes de nettoyage de la planète après les flots de boue que l’on a connus. Notre voix, celle de la Belgique, doit être entendue: on est super bons pour le recyclage des boues. J’ai pu ainsi rencontrer des Chinois, potentiellement intéressés par nos idées pour le rangement des caisses de détergents: on est performants là-dedans aussi. J’ai aussi eu des entretiens avec le “chief executive officer” de Thaï Cleanways, qui a ouvert une ligne de produits de vaisselle super cool, une ligne qui a encore beaucoup de potentiel éco-vert. Je dois également rencontrer ce samedi Olli Rehn, le commissaire européen aux lubrifiants et aux dégraissants.

Ah… ((Là on sent que je journaliste réfléchit, d’où les petits points. Il va dire un truc qui va le mettre bien avec le ministre.)) Vous allez devoir le rassurer quant à la position de la Belgique après les critiques cinglantes de Paul Magnette à l’égard de la propreté aux bureaux de la Commission européenne… ?

Je vais lui répéter, bien évidemment, que nous respecterons nos engagements quant à la propreté des locaux parce que la Belgique aime la blancheur et l’odeur de citron. Il faut rétablir au plus tôt l’équilibre entre citron et javel et le déficit de propreté ne doit pas dépasser, cette année, les 3 % des espaces urbains. C’est ce qui est prévu et c’est ce que nous ferons.

Il y a une grève générale des femmes de ménage ce lundi 30 janvier en Belgique. Cela n’était plus arrivé depuis 50 avant Jésus-Christ. Pour justifier leur action, les bonniches pointent le manque d’attention des usagers des toilettes et de votre cabinet en particulier. Vous sentez-vous responsable de cette grève ?

Si j’avais eu plus de temps fin décembre 2011, j’aurais sans doute fait caca différemment. Mais tout est allé très vite. Le 22 décembre, il y avait déjà une grève des laveurs de vitre: on ne voyait plus la ville de mon bureau. Depuis le 2 janvier, le nettoyage a lieu de manière optimale avec les étrangers employés au noir (rire), du secteur public et du secteur privé. Et je peux vous dire qu’on est tout près de conclure un récurage total avec le secteur privé. Je ne vois donc pas pourquoi les bonniches organisent une grève avec le secteur public. Je ne comprends pas pourquoi les récureurs s’associent à la grève. D’ailleurs, le mot récureur n’est même pas sur mon correcteur orthographique. La grève était dirigée contre les Maîtres de l’Univers, comme Monsieur Propre, Hercule, etc.. Mais je constate aujourd’hui que c’est la grève elle-même qui est devenue l’objet du rinçage et non plus les déménagements du gouvernement.

Pourquoi ?

Tout simplement parce que la grande majorité des gens accepte nos nouvelles normes de nettoyage: elles ne sont pas “maniaques de la propriété” mais bien “maniaques de la propreté”. On n’augmente pas le taux légal de la propreté domestique, on demande juste aux gens de nettoyer plus longtemps.

A quoi servira cette grève ?

Bof. Moi, je continuerai le nettoyage chez moi lundi prochain. La grève salira très fort le pays. D’abord dans les rues: les balayeurs sont des feignasses. Mais cette grève va aussi, surtout, porter un coup à la réputation de la Belgique: les Français, les Allemands, même les Suisses nous trouvaient très propres jusqu’ici. Cette grève aura lieu le jour du sommet européen sur la Javel et les éco-détergents. Et ce que l’on fait avec une grève, c’est justement l’inverse, c’est une économie stupide de Javel et d’éco-détergents. Que vont dire leurs producteurs?

Et tout ça en 13 minutes…

Tuesday, January 24th, 2012

[10:50:53] [thitho] http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=4632

[10:51:43] [un.homme] de quoi s’agit-il?

[10:52:14] [thitho] les journalistes du Petit Journal ont-ils le droit d’avoir une carte de presse?

[10:52:29] [un.homme] who cares?

[10:52:48] [thitho] je trouve ça intéressant, il y a notamment une définition terrible sur le sujet

[10:52:58] [thitho] La loi définit le journaliste professionnel comme celui qui “a pour activité principale, régulière et rétribuée, l’exercice de sa profession dans une ou plusieurs entreprises de presse, publications quotidiennes et périodiques ou agences de presse et qui en tire le principal de ses ressources” (texte de référence pour la CCIJP).

[10:53:16] [thitho] c’est très réducteur

[10:53:46] [un.homme] oui

[10:53:54] [thitho] ils avouent eux-mêmes qu’ils donnent leur carte de presse à un Plantu ou à des journalistes de magazines people

[10:54:08] [thitho] par contre, un rédacteur de blog ne pourrait pas l’avoir

[10:54:17] [un.homme] non

[10:54:27] [thitho] exemple: quand tu vas à l’assemblée nationale, tu n’as pas le droit de prendre de notes, alors qu’un journaliste le peut

[10:54:52] [un.homme] il serait donc légitime de s’interroger sur le sens de la carte de presse 😉

[10:55:21] [un.homme] (plus que sur qui devrait y avoir droit)

[10:55:24] [thitho] c’est évident

[10:56:04] [thitho] mais je trouve légitime que l’on s’interroge sur “le droit d’informer” d’émissions de divertissement

[10:56:27] [thitho] l’article en ce sens fait justement le rapprochement avec les Guignols et le Petit rapporteur

[10:56:54] [thitho] si je n’ai pas envie de parler avec un “journaliste” du petit journal, ça me semble légitime

[10:57:05] [thitho] et d’ailleurs si je n’ai pas envie de parler avec un mec du Figaro aussi

[11:01:00] [un.homme] voilà

[11:01:14] [un.homme] donc la carte de presse ne devrait pas exister et tout le monde devrait pouvoir informer

[11:01:52] [thitho] oui, avec la nuance que chacun doit pouvoir avoir le droit de bloquer une info le concernant sans être soumis à la vindicte du 4e pouvoir.

[11:02:10] [un.homme] évidemment

[11:02:21] [thitho] je crois qu’on a résolu le problème à nous deux

[11:02:54] [un.homme] on est trop forts 🙂

[11:03:38] [un.homme] bon, apres cet echauffement, on s’attaque a la paix dans le monde? au conflit israelo-palestinien? 😉

Coluche n’est décidément pas près de mourir.

Wednesday, January 11th, 2012

Vous ne vous souvenez pas du sketch de Coluche sur les journalistes? Soit vous êtes trop jeunes et vous ne savez de lui que ce qu’on sort lors des mélancolieuses et pontifiantes rétrospectives post-mortem, soit vous n’avez pas eu de jeunesse.

Vous trouverez ici une version moyenne d’un de ses meilleurs: les Journalistes.

J’ai eu un éclair de revival coluchien, ce matin, en ouvrant l’article suivant, dans l’Echo en ligne. Pas de chance, c’est deux femmes qui vont morfler, mais cela prouve au moins que la phrase de Françoise Giroud qui disait que le féminisme aura abouti le jour où des femmes incompétentes occuperont les fonctions d’hommes incompétents est loin d’être vraie.

Rien n’a filtré sur la rencontre Lagarde-Merkel.

Le titre a le mérite d’être clair: on n’apprendra rien à la lecture de cet article. Et on verra que, non seulement ça se confirme, mais qu’en plus le peu que le journaliste AFP a écrit ne vaut même pas les pixels utilisés pour qu’on le lise.

Selon un porte-parole du FMI, Mme Lagarde avait un dîner prévu avec la chancelière et a rencontré d’autres personnalités politiques allemandes parmi lesquelles le ministre des Finances Wolfgang Schäuble ainsi que le ministre de l’Economie Philipp Rösler.

Comme disait l’autre, jusqu’ici on s’en tamponne, c’est avec notre pognon…

Aucune information n’a filtré sur le contenu de ces échanges,

Re-confirmation: le journaliste ne sait rien…

le porte-parole du FMI indiquant dans un communiqué que la série de rencontres effectuées par Mme Lagarde en Europe avait pour thème “les questions économiques actuelles”.

Ah ben oui, on suppose bien qu’elles vont pas causer tricot… Bien sûr, on est en période de soldes, mais quand même… Et comme on ne sait pas où a eu lieu cette rencontre, on peut même supposer que c’était aux Galeries Lafayette, mais alors on aurait peut-être des bribes de conversation.

La chancellerie avait annoncé la veille un “échange informel” sur “les sujets d’actualité de la finance mondiale”, s’efforçant d’inscrire cette rencontre dans le cadre d'”échanges réguliers” entre les deux femmes.

Donc, non seulement on n’apprend rien, mais en plus ça va se répéter.

Toutefois, les sujets sont trop nombreux et la situation trop délicate, particulièrement dans zone euro, pour que l’entretien constitue une simple visite de courtoisie, au lendemain de la visite à Berlin du président français Nicolas Sarkozy et à la veille de la venue du chef du gouvernement italien Mario Monti. Mme Lagarde se rendra, quant à elle, mercredi à Paris, pour s’entretenir avec M. Sarkozy.

Il y aurait pourtant beaucoup à dire sur le fait qu’une ex-ministre française des finances, devenue patronne de la plus grande institution internationale de grand bandit…, de… heu… de surveillance économique, on va dire, pour rester poli, et qui jusqu’il y a peu était surtout chargée de gouverner les pays du Tiers-Monde à la place des peuples, accumule les visites auprès des trois premières puissances économiques de la zone Euro. Mais on ne va certes pas chercher à savoir de quelle manière ces quatre pontes nous préparent la poursuite du démantèlement des acquis sociaux, ce serait faire preuve de journali…, de… heu… d’imagination galopante.

Mme Merkel et M. Sarkozy ont reconnu lundi que la situation était “très tendue”.

Finalement, on aurait préféré que Merkel, Lagarde et Sarkozy, ainsi que le journaliste, nous parlent de tricot…

Propositions de réflexions sur une ou plusieurs stratégies de sortie de crise -pour une place publique.

Monday, January 9th, 2012

Que l’on ne se méprenne pas: je ne suggère pas que nous nous interrogions ici sur la crise, ou dite crise, financiairo-immobiliaro-souveraino-dividienne.
Ce n’est pas notre crise, ce n’est pas nos oignons, même si ce sont nos oignons qu'”ils” nous ôtent de la gueule.

Non, j’évoque ici la crise qui étouffe notre monde depuis que le capitalisme a mis la main dessus; cela remonte à quelques milliers d’années, maintenant, en tout cas pour certaines régions du monde ((Et non pas depuis deux ou trois cents ans, ni depuis toujours.)), dont celle qui nous concerne plus directement, nous, Européens, exploités, exploiteurs, profiteurs et esclaves, conscients, inconscients, etc. Et, oui, une crise, ça peut durer longtemps. C’est pas nous qui l’avons inventé.

Je me suggère, moi, pauvre -velléitaire- révolutionnaire, amoureux des miens, un peu trop père de famille, pas assez ouvrier, pas assez africain, pas assez en bas du panier, un peu trop connecté, un peu trop bien chauffé, trop bien nourri certainement, je me suggère de porter au dialogue public -pauvre blog- quelques éléments de réflexions sur des stratégies à envisager pour soutenir l’effort de sortie de crise…

Difficile de se mettre d’accord sur ce type d’idées puisque, de manière générale, pour trois révolutionnaires et deux réformistes, il y a six conceptions différentes des maux et de leurs causes. Sans compter que mettre un réformiste et un révolutionnaire dans le même sac de couchage, ça fait plutôt du boudin que des petits équilibrés…

C’est d’ailleurs une des raisons de notre marasme, de notre défaite récurrente. Je ne m’attends pas à ce que nous nous entendions demain sur le diagnostic: cela fait cent cinquante ans que nos luttes internes nous affaiblissent, pendant que “l’autre côté” engraisse, se nourrit, lui, de la lutte, qu’il appelle de ses voeux. Et oui!, le capitalisme ne se repaît-il pas du rapport de force? Le plus fort ne l’emporte-t-il pas? Le capital le plus gonflé n’est-il pas le mieux préparé?

Et pourtant, tout, dans la théorie de gauche, devait nous privilégier même en ceci, puisque le capital le plus précieux était, est et restera toujours la masse, les travailleurs, les femmes et les hommes, le nombre, ce qui fera que nous sommes les plus tout ça -ah, les 99%!-, mais nous le savons bien, n’est-ce pas, que, de cette masse, bien peu nombreux sont ceux qui s’accordent sur l’opportunité du moment M, de la lutte L…

Pourquoi perdons-nous régulièrement face à la monstruosité des status quo plus ou moins bancals auxquels nous contraignent les adeptes de la guerre éternelle des capitaux contre les capitaux? des religions contre les religions? des porte-avions contre les terroristes? des soldatesques, des flicailles, des gardiens, des matons, des “affreux”, des gens d’armes, des sociétés de surveillance, des yeux de Moscou et autres murs transparents contre “Nous autres”?

Nous perdons pour plusieurs raisons. J’en identifie quelques-unes et je vous serais gré de m’en fournir d’autres, car plus le diagnostique sera fourni, mieux nous y répondrons. Et puis n’hésitez pas à me corriger.

La première est que trop d’entre nous refusent de se considérer parmi nous -l’inconscience de la lutte, des classes, de la nécessité -la peur du vide révolutionnaire -la mort, l’inconfort, les fins de mois, bien de raisons légitimes mais précaires -la solidarité sélective, craintive… Comment faire en sorte que nous nous retrouvions plus nombreux sur la même plate-forme, et surtout en même temps?

Une deuxième est que nous restons toujours divisés face au bloc institutionnel, qu’en dépit des luttes internes de celui-ci, il reste toujours cohérent dans le refus de se remettre fondamentalement en cause et que, “Tous pouvoirs confondus”, il s’avance comme un seul homme, un seul bloc, un seul capital accumulé, distribuant ses dividendes parmi ses thuriféraires, pseudo-divisés, en une belle sarabande d’alternance calculée, “bonne pour la démocratie”, bonne pour le capitalisme, alors que nous, pauvres de nous, nous nous disputons les miettes du marché de la gauche comme si nous n’avions que nos petites niches à défendre, alors que, non.

Une troisième, j’en suis intimement convaincu, mais je suis prêt à la lâcher s’il le faut pour que nous nous rassemblions, et que je le garde par devers moi, dans mon univers intellectuel petit-bourgeois, histoire de, c’est que nous continuons d’accepter le combat sur des terrains qui nous ferons perdre, ces terrains où le rapport de force nous sera fatalement défavorable, puisque nous partons avec l’idée d’affronter ces capitaux là où ils se sont amassés sur les siècles et les siècles jusqu’à devenir incalculables; si nous avions encore une chance de les renverser en certaines périodes -lorsqu’ils étaient encore faibles -lorsqu’ils étaient encore éparpillés, de jacqueries en révoltes d’esclaves, de frondes populaires en révoltes urbaines, si nous avions pu prendre conscience de notre commun besoin d’horizontalité, si nous étions parvenus à pendre nos chefs quand ils voulaient prendre la place de nos maîtres, alors, oui, mais aujourd’hui, la verticalité a atteint des sommets babylonesques et, curieusement, aucun Dieu de colère ne semble vouloir intervenir pour abattre cette tour d’argent et d’armes… Mais bon, s’il le faut, s’il en vaut la peine, je renonce à me plaindre de ce troisième facteur, pour autant que nous trouvions moyen de renverser flicaille et soldatesque vers notre bord, si nous réussissons à arsenaliser les armes de la réaction à notre profit, alors, soit, oui, pourquoi pas? Si nous parvenons à acquérir les techniques, les savoir-faire nécessaires pour manipuler ou neutraliser (ce serait mieux) bombes au phosphore et canons à micro-ondes, peut-être, oui. Parce que hackers et blockers, c’est bien joli, mais ça ne gagnera jamais contre une bonne vieille Catling…

Alors voici ma question, suite à ces réflexions, c’est que nous en redéveloppions, copines et amis, frères et soeurs, camarades de tous les sexes, au vu et au su, sans nom, sans numéro, histoire d’animer nos réseaux en vue de démolir Jéricho globale, vu qu’il est temps.

Je n’achève pas ce post, car il n’est pas à achever par moi, mais à poursuivre, ici ou ailleurs. N’hésitez pas à me communiquer lieux de réflexions, sites, blogs, ou lieux physiques. Ceux qui s’admettent, ceux qui s’affirment. La clandestinité, c’est bien, un temps, mais la place publique, c’est mieux.

Après tout, ne nous garantissent-ils pas la liberté de pensée? 😉

Journal d’un ingénu à Jérusalem

Wednesday, January 4th, 2012

Guy Delisle accompagne sa femme qui travaille pour MSF dans les coins du monde où vaque cette ONG. Après la Corée du Nord et la Birmanie, il passe donc un an à Jérusalem-Est, arrivant dans une totale ignorance de la situation locale. Peu à peu, il découvre, dessine, se défend de juger, relate, souffle, peste en silence, dessine encore, reste remarquablement stoïque…

Au bout d’un an, en dépit de toutes les difficultés, il regrette de partir si tôt; il s’est attaché à ceux qu’il y a rencontrés. Mais sa vision des choses est à la fois émouvante, drôle et fûtée car, parti sans préjugé, il ne peut s’empêcher de poser les poids dans la même balance…

“Chronique de Jérusalem” rapporte le quotidien d’un dessinateur père au foyer entre août 2009 et juillet 2010, témoin presque direct de l’Opération Plomb Fondu et du surréalisme dramatique des situations vécues par les habitants de Jérusalem et de ses alentours, au hasard de ses visites touristiques, de ses désirs de rencontre, de son travail aussi -il fait des conférences et organise des stages dans les écoles d’art et les universités.

Son point de vue reste mesuré, mais ses récits sont sans appel face aux abus de pouvoir de l’Etat d’Israël, des colons, des Hassirim… Avec un ton mi-détaché, mi-surpris, sans chercher jamais à manifester publiquement son indignation, il ne fait qu’exposer des réalités concrètes et, à travers elles, les humiliations au quotidien des Palestiniens.

Et on se rappelle alors que, en 2002, il y a eu 55 attentats suicides pour 5 millions d’habitants palestiniens, mais que ce sont ces 5 millions qui paient collectivement, tels des Philistins, parce que l’Etat israélien se la joue David contre Goliath…

Bien vu, Guy le calme.

Guy Delisle, Chronique de Jérusalem, Shampooing, 2011, 334 p. de dessins.