Archive for September, 2006

Ca, c’est la politique…

Friday, September 22nd, 2006

Sur le fonds, je m’en fous: on est en train de remettre doucement en question un truc débile: les navettes entre Strasbourg et Bruxelles des députés européens qui, selon certaines études, coûteraient environ 200 millions d’euros chaque année…

Je pourrais presque mettre ce sujet dans les “professions protégées”, vu mon estime pour les parlements, mais bon…

Non, ce que je trouve décidément bien illustratif de ce qu’est la “politique”, c’est l’ensemble des circonvolutions de certains qui ont été interrogés sur le sujet et dont la Libre donne un petit aperçu.

Parmi les cadors, notre ami de toujours Jean-Luc De Haene, mais aussi Alain Hutchinson:

“Ce gaspillage scandaleux des deniers publics est intolérable, je suis favorable à un siège unique du Parlement à condition que celui-ci soit à Bruxelles. Je ne vais pas aller me bagarrer pour un siège unique si celui-ci échoue à Strasbourg.” 

Donc, si je comprends bien Monsieur Hutchinson, il est intolérable de gaspiller l’argent des contribuables (moins d’un euro par personne et par an, cependant, donc tout est relatif; comben coûtent les parlementaires chaque année, ça, il ne nous dit pas), mais si jamais Bruxelles devait perdre son demi-siège, il préférerait que l’argent se perde… Bref, mieux vaut un truc intolérable plutôt que de perdre le privilège d’être le siège d’une des institutions les moins utiles du monde…

Ben, je ne sais pas… Je trouve qu’effectivement certains quartiers se sont bien embourgeoisés, mais les loyers sont chers. Si tous les eurocons se barrent à Strasbourg, il nous restera le bénéfice des lieux, de jolis hémicycles des bâtiments tout neuf à occuper, et des loyers qui vont globalement s’effondrer…

Et tant pis pour Strasbourg… 🙂

l’avocat décolle (première partie)

Thursday, September 21st, 2006

L’avocat est un prestataire de services à valeur intellectuelle, morale et sociale ajoutée.

C’est pas moi qui le dit, c’est http://www.avocat.be/ à la page des “missions” de l’avocat.

Allez, on va dire que les avocats vont être mes premières victimes. Faut dire que j’ai été secrétaire d’avocats, j’ai commencé le droit et j’ai eu un peu affaire à eux.

Dans un monde comme le nôtre, l’avocat semble une denrée nécessaire. Il s’agit d’une profession de type libérale et plutôt assujettie au principe du travailleur indépendant. Quand il est salarié, le juriste n’est pas avocat (à moins qu’on ne me dise le contraire?). Mais si l’avocat est indépendant sur le plan fiscal, il est assujetti au barreau des avocats. Et c’est pas de la petite bière.
Par ailleurs, si “Toute personne a le droit d’être défendue et de recourir aux services d’un avocat.” et si “Si une personne ne trouve pas d’avocat, le bâtonnier en désigne un.”, par contre il jure “de ne conseiller ou défendre aucune cause [qu’il] ne croir[a] pas juste en [s]on âme et conscience.

Première partie: le temps des avocats.

Mais bon, sur les 21.000 avocats que comptaient la Belgique en 2004 (source: ISTAT) et les 43.000 en France (source: WIKIPEDIA), on trouvera bien l’avocat qui partagera vos idées tordues…

(On notera que pour une population 6 fois plus nombreuse que la nôtre, les Français ne nourrissent que deux fois plus d’avocats… Chez nous, il y a environ 2,1 avocats pour 1000 habitants; en France, 0,72 pour mille…)

De ce que j’ai constaté, les avocats “travaillent” (c’est-à-dire sont occupés à des activités liées à leur profession) facilement dix heures par jour. Je comprends là-dedans leurs déplacements, leurs repas d’affaire, leurs démarches judiciaires, leurs séances au tribunal et leurs longues heures à dicter des lettres à leurs secrétaires (qui, à part moi, sont généralement des femmes). Mettons dix heures.

Ce qui nous fait cinquante heures par semaine, on va faire semblant qu’ils s’arrêtent le week-end. Et puis parfois ils prennent des vacances…
Neuf affaires judiciaires sur dix en Belgique sont liées au patrimoine. Des conflits de voisinage débiles (ta haie déborde sur mon mur mitoyen dans ta gueule de ton chien qui aboie sur mon chat) aux problèmes de succession, en passant par les procès d’affairistes, les amendes impayées, les conflits d’intérêts, les dettes, les problèmes fiscaux, et j’en passe. Tout ceci sans compter le pénal.

Comptons donc que 90 pour-cent des avocats, en moyenne, travaillent sur ce genre de trucs. 90 pour-cent de 21.000, ça fait 18.900. (en réalité, chaque avocat peut travailler sur les affaires qu’il veut, mais on va schématiser)
Ce qui nous fait donc 18.900×50= 945.000 heures dépensées chaque semaine en travail d’avocats sur des problèmes de patrimoine. En Belgique.

C’est-à-dire un peu plus de 49 millions d’heures dépensées chaque année par des gugusses en toge à ces sinistrités.

Et je ne compte pas les greffiers, huissiers, juges, secrétaires (d’avocats, de magistrats, d’huissiers), notaires, policiers (en cas de saisie, constat, etc.), monopolisés pour des affaires de patrimoine… Ni les personnes qui travaillent autour des avocats indirectement… Y compris leurs femmes de ménage et leurs garagistes…
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Maintenant, imaginez que chacun d’entre nous apprenne à maîtriser les bases du droit privé, du droit du travail, du droit commercial…

Et imaginez qu’on puisse -de fait- mettre tous ces gugusses à des tâches un peu plus utiles et à des activités plus intéressantes…

Imaginez même que, pour des raisons obscures, la moitié de ce temps perdu reste perdu à des procès imbéciles.

Ca fait quand près de 25 millions d’heures de travail utile que l’on pourrait consacrer à l’aide aux enfants, aux personnes âgées, aux travaux ménagers, aux vacances, aux arts, au soleil, au far niente, à la convivialité, à l’entraide, à la recherche…

La deuxième partie, si tout va bien et que je l’oublie pas en chemin, sera consacré au statut des avocats…

En attendant, je suis tout prêt à recevoir critiques, observations, notes, etc. sur ce que je viens d’énoncer, comme des vérifications de chiffre, des nuances, des références, tout ce que vous voulez… Si ça se trouve, vous finirez par me faire dire le contraire de ce que j’ai écrit. Alors allez-y!

Désolé…

Monday, September 11th, 2006

Que faisiez-vous le 11 septembre 2001 à l’heure des chutes des deux tours?

-Je mangeais de l’américain préparé dans un p’tit restau du centre ville, à Bruxelles

-Je manifestais devant l’ambassade étatsunienne pour protester contre son manque d’initiative dans le domaine de la politique extérieure

-Je m’achetais un billet de train pour Paris; les autres moyens de transport ne sont pas très sûrs

-Je suçais la bite de Louis Michel qui allait déclarer en substance quelques jours plus tard qu’il n’avait jamais eu de relation sexuelle avec moi

ou

-Je fêtais l’anniversaire de Paola en lui roulant une pelle serrée à l’arrière de sa limousine pendant que son parkinsonien de mari dansait sur un rythme de jembé au-dessus de la voiture…

Je ne sais plus très bien, mais si vous avez d’autres idées, n’hésitez pas à me les communiquer… (L’une de ces réponses, cependant, est absolument vraie)
Ceci pour éviter qu’on se rappelle qu’au même moment des Libanais dorment sur les décombres de leurs maisons, des Afghans se rendent compte qu’ils auraient mieux fait de se lever du pied gauche il y a cinq ans, plein d’Irakiens se demandent quand c’est qu’elle arrive la démocratie, les Colombiens n’ont pas fini de se prendre des kilolitres de défoliants dans la gueule, c’est pas demain la veille que l’ONU déploiera ses forces là où ça embête les états-uniens…

A part ça, tout va bien sur la côte Ouest, le président des USA de 2012 est toujours gouverneur de la Californie…

Quelle chouette gueule tu avais, Rémy, quand tu riais…

Friday, September 8th, 2006

Rémy Belvaux a disparu… Et dire qu’à part l’entartage de Gates en 98, je ne sais rien de lui depuis C’est arrivé près de chez vous…

Mais alors, rien…

Citation

Friday, September 8th, 2006

“La première des libertés (bourgeoises), c’est la sécurité (des biens)…”

N. Sarkozy… Heu, sauf que j’ai ajouté les parenthèses…

Flahaut sur la montagne…

Friday, September 8th, 2006

Je suis sûr qu’on a dû la lui faire quelques fois, mais bon, là, il la mérite:

(piquée dans le Soir d’aujourd’hui)
“Nous restons convaincus que le personnel militaire et civil du département accomplit toujours ses tâches dans le respect des règles démocratiques, qu’il soit en Belgique ou en mission à l’étranger”

Ben tiens…

ah ben oui d’accord, finalement je comprends pourquoi il se dessine si gros

Tuesday, September 5th, 2006

Manu Larcenet, trouvé par hasard, sous une brique:

http://www.afnews.info/deposito/foto/angouleme2006melikian1/imagepages/image16.htm 

et surtout n’oubliez pas…

Monday, September 4th, 2006

http://thitho.allmansland.net/?p=48

je le rappellerai jusqu’au jour dit…

Amateur!

Monday, September 4th, 2006

“On se souviendra de l’Age des Professions comme de ce temps où la politique s’est étiolée tandis que, sous la houlette des professeurs, les électeurs donnaient à des technocrates le pouvoir de légiférer à propos de leurs besoins, l’autorité de décider qui a besoin de quoi, et le monopole des moyens par lesquels ces besoins seraient satisfaits. On s’en souviendra aussi comme de l’Age de la scolarité, âge où les gens, pendant un tiers de leur vie, étaient formés à accumuler des besoins sur ordonnance et, pour les deux autres tiers, constituaient la clientèle de prestigieux trafiquants de drogue qui entretenaient leur intoxication. On s’en souviendra comme de l’âge où le voyage d’agrément signifiait un déplacement moutonnier pour aller lorgner des étrangers, où l’intimité nécesitait de s’exercer à l’orgasme sous la direction de Masters et Johnson, où avoir une opinion consistait à répéter la dernière causerie télévisée, où voter était approuver un vendeur et lui demander de ‘remettre ça’.” (p.39)

Où l’on dénonce une démocratie qui refuse de reconnaître sa véritable nature…

“Le seul moyen d’arrêter l’escalade des besoins réside dans une dénonciation fondamentale, poilitique, des illusions qui légitiment l’hégémonie des professions.” (p. 46)

Où l’on ébauche le point d’appui du levier qui pourrait faire basculer quelques mythes économistes abusifs.

“Le travail, ce n’est plus la création d’une valeur perçue comme telle par le travailleur, mais avant tout une ‘place’, c’est-à-dire quelque chose qui vous situe socialement. Manquer de travail, c’est être tristement oisif, et non plus avoir la liberté de faire des choses utiles pour soi-même ou pour le voisin. La femme active qui tient la maison, élève ses enfants et, éventuellement, s’occupe de ceux des autres, est distinguée de la femme ‘qui travaille’, aussi inutile ou pernicieuse que puisse être la production à laquelle elle est employée. L’activité, l’effort, l’accomplissement, l’utilité hors du cercle des rapports hiérarchiques et non étalonnés professionnellement, représentent une menace pour une société du produit marchand. Tout en échappant à la comptabilité nationale, la création de valeurs d’usage ne limite pas seulement le besoin d’un surcroît de produits, mais aussi les postes de travail qui les élaborent et les salaires nécessités pour les acheter.” (p. 76)

Où l’on semble répéter des choses connues, mais que l’on prononçait en 1977.

Ivan ILLICH, Le chômage créateur, Postface à La convivialité, Paris, Seuil, 1977.

Auteur de Une société sans école, La Convivialité, Némésis médicale…

to be continued

Surtout ne le téléchargez pas!

Sunday, September 3rd, 2006

Je trouvais ça juste tellement, heu… (nul? Non… Dans le vent? Boh… A la mode? Ah, pas loin… En tout cas ça me semblait refléter assez bien “l’esprit” yahoo…
Je ne sais pas… Mais bon, il y a un virus dedans, donc à ne pas télécharger. Mais lisez toujours la présentation ci-dessous ou ici.

Diner Dash 2: Restaurant Rescue

Venez rejoindre Flo alors qu’elle revient pour aider nos quatre propriétaires de restaurants à vaincre le cupide magnat Mr. Big. En travaillant aussi vite que jamais, Flo aide chacun de ses amis à actualiser leurs restaurants, accroître leurs affaires, et payer leur loyer, le tout dans l’espoir d’échapper à un désastreux Mega Multiplex Food Plaza pour toujours. Installez les clients à une table, servez des boissons, les plats, et ramassez les pourboires et des scores qui vous rapportent pour refaire la déco ! De nouveaux personnages originaux, de nouveaux défis et bonus en plus d’un restaurant surprise vous attendent dans la suite du grand jeu à succès. A la fin du jeu une grande surprise est là pour tous les fans de Flo, une récompense après une dure journée de travail.