temporaire
Textes sur la photographie et la peinture:
Il a environ 30 ans:
« Je crois voir dans l’avenir qu’un jour on imprimera par l’action de la lumière. »
Plût à Dieu que l’on pût imprimer à la lumière, en obtenant les exemplaires coloriés! Plût à Dieu que l’on trouvât les moyens de fixer les couleurs des objets réfléchis dans la chambre obscure, sur le papier qu’on y placerait, et qu’en faisant un dessin colorié sur le verre ou sur un papier brun transparent, on pût obtenir les exemplaires coloriés!
Lorsque mon secret de peinture par la seule action de la nature sera connu, des personnes diront peut être que la peinture sera réduite à un art mécanique, que les dessins et tableaux faits d’après ce secret, seront bien naturels, bien appréciables, mais qu’on sera privé d’admirer le talent de l’artiste, et que l’on ne se sentira plus émouvoir par le sentiment et la délicatesse qu’on aurait pu lui reconnaître. Ces assertions me paraîtraient bien susceptibles d’être combattues!
Livrez-vous au songe agréable et peut être prophétique, que l’on connaîtra un jour un corps qui, exposé à la lumière solaire ou du jour, sera susceptible de changer de nature sur sa superficie selon les impressions des couleurs, au point de contracter ces couleurs.
« Qui me dit que la photographie ne surpassera pas un jour la polygraphie, en rapidité d’impression, finesse extrême, multiplicité des planches mères, et impression polychrôme? »
Textes où Hercule est plus nostalgique, plus sombre:
Il revient en arrière, vers 45 ans, à l’époque où il en avait 20
C’est ainsi que moi même je renonçais à une position dans ma patrie, et j’étais l’instrument de la dure destinée qui m’attendait en Amérique.
« J’ai longtemps déploré depuis, d’avoir contracté des liens qui m’ont fixé vingt quatre ans, loin de cette mer [Méditerranée] »
Autres textes où il dénonce l’esclavage:
Idem: il a 45 ans et considère des visions passées:
Il y a au Brésil beaucoup de gens qui prônent l’esclavage comme avantageux pour les esclaves même: C’est pure hypocrisie; je pourrais citer des milliers de cas qui prouvent que les noirs préfèrent s’exposer à tous les périls, à toutes les misères plutôt que de porter patiemment les chaînes dont ils sont rivés par leurs avides tyrans.
« les esclaves ont des pleurs, quoiqu’on en dise. L’Esclavage a cent faces, toutes hideuses ; elle n’est pas la moins répugnante, celle qui nous montre des maitres souvent très dévots, recevant sans remords des couvées humaines arrachées à leurs pères, et à un pays qui ne leur refuse pas la nourriture, et qui leur viennent de si loin, et de leurs propres pays. »
Enfin, un texte où il est plus enthousiaste:
Il a aussi environ 47-48 ans:
« Que de sensations l’on éprouve quand on voyage! Heureux les temps où l’homme aura toujours devant lui un coursier, un Waggon, un tillac prêt à le porter sans paye au point de la terre où sa pensée, libre, intelligente et capricieuse le pousse! Où il aura sur toutes ses routes, à toute heure, un chez lui, des frères et des amis! Où il prodiguera partout ses talents, ses connais sances, ou le modeste travail de ses bras, dans un commerce continuel d’amour et d’harmonie! Alors, plus de ces innombrables maladies sédentaires, qui tourmentent l’esprit et le corps, aujourd’hui, dans nos sociétés tis sues d’entraves. Son esprit, toujours lavé par un courant d’idées neuves, conservera ou retrempera les ressorts qui donnent la force, l’élévation, la clarté, la perception, et enfin, la santé de l’âme et du corps: et cependant, cette belle faculté de parcourir le riche domaine que Dieu nous a assigné, ne sera qu’une des mille jouissances du Socialisme! »