Archive for March, 2011

peur bleue

Thursday, March 31st, 2011

Et tout à coup, la peur…

La sueur…

Les traits figés…

Le frisson (dans le dos, comme il se doit)…

Certes, cela fait des années que je pense à “publier”, c’est-à-dire à rendre public ma prose prétentieuse, que je suppose digne d’être lue, de l’envoyer à tel ou tel éditeur (mais lesquels?), histoire de sauter la marche (le pas, pas la marche, imbécile), hop, de concrétiser ce qu’on appelle art, défini comme toute oeuvre technique ayant pour objectif d’être transmise à un public et portant une intention différente de son éventuel usage premier.

Bon, en un sens, vu que deux ou trois de mes amis et ma soeur lisent presque tout ce que j’écris, on pourrait dire que c’est déjà fait, mais non, car j’ai des prétentions, eh oui, d’ordre plus universelles. La gloire (prononcez: “la glwaaaaaaaare”), le succès, les t-shirts déchirés, les manifestations en bas de chez moi, les…

Euh, non, quand même pas.

Étant donné mes idées politiques et sociales, c’est pas ça, que je recherche, non, mais de contribuer à soutenir les causes que je défends. C’est plus modeste. Et le Nobel aussi. Pour mon oeuvre. Éventuellement à titre posthume. Ou alors j’hésterais à le refuser, comme Sartre, et je finirais par l’accepter pour construire une maison pour ma maman, comme Camus…

Mais soudain (donc), une peur m’étreint: et si ça plaisait?
Merde, j’y avais pas pensé… En fait, j’avais plutôt pensé l’inverse: le rateau, les critiques, rares mais assassines, le pilon, et encore, pour autant qu’il y ait eu suffisamment d’exemplaires imprimés, le refus des ouvrages suivants, même pas la possibilité de devenir nègre, pruit, rien…

Mais si ça plaisait (donc)? Quelle angoisse à l’idée de se retrouver dans l’obligation de serrer la main d’Ardisson, d’aller répondre aux questions de Stéphane Bern ou d’être reconnu comme un des siens par Djian ou son héritier par Sollers.

La peur bleue… Soudain…

-Mais, non, je plaisante: ça viendra bien, moi aussi je serai “un parmi cent” dans les librairies, si, si, moi aussi je ferai des séances de dédicaces dans les librairies militantes, moi aussi je ferai des cycles de conférences gratuites dans des salles surpeuplées de chaises vides… Mais oui… Et puis, s’il le faut, je publierai à compte d’auteur une plaquette de 80 pages à 500 exemplaires… Comme au bon vieux temps!

Haha!

J’ai pas peur, meuh non…

Pas si fiste…

Sunday, March 20th, 2011

On sait généralement une chose, à propos des anars, c’est qu’ils ont participé très souvent aux mouvements pacifistes, aux campagnes d’objection de conscience, qu’ils ont déserté pas mal de guerres aussi. En 14-18, les mutineries et les désertions étaient régulièrement menées par des tenants de ces vues politiques. On leur doit pas mal de chansons pacifistes, voire insurectionnelles, comme la Chanson de Craonne ou Mutin de 1917.

Comme tous les anarchistes, ou peu s’en faut, la guerre me fait horreur; en outre, je m’inscris largement dans la tradition de Chomsky, Bricmont ((Lire son “Impérialisme humanitaire”, dont je parlais ici.)) et Baillargeon ((Lire entre autres “Les chiens ont soif. Critiques et propositions libertaires”, Agone, Québec, dont je cherche encore la date d’édition.)) pour n’évoquer que quelques théoriciens vivants de l’opposition à la “guerre humanitaire” et au “droit”, voire au “devoir d’ingérence”. Nous condamnons, avec raison et arguments auxquels nous n’avons jamais rencontré d’opposition valable, les interventions occidentales au Kossovo, en Afghanistan, en Irak, et dans bien d’autres situations. À propos, j’en profite pour manifester mon opposition lourde et claire à toute intervention occidentale présente ou future dans le cadre des actuelles révoltes en Afrique ou au Moyen-Orient.

Cependant, certains se demandent peut-être quelle a été la position des anarchistes dans tel ou tel cas. N’ont-ils pas participé à la Guerre d’Espagne, par exemple? Certes, encore serait-il plus juste de dire que “des anarchistes” (beaucoup, oui), et non “les anarchistes” s’y sont lancés avec enthousiasme et grand espoir de contribuer à l’établissement d’espaces libertaires dans l’Espagne républicaine, avec pour ambition, telles les communautés ou colonies anarchistes, de convaincre par le fait concret de la justesse de leurs idées.

Oui, si j’en avais eu l’occasion (et le courage), j’aurais volontiers pris le parti de la République en 1932 en Espagne.

Et à quelles autres guerres aurais-je accepté de participer? La Seconde guerre mondiale?

Si la Première relève de l’absolument exclu, pour ce qu’elle a été un véritable piège à travailleurs, on pourrait se poser plus de questions quant à la seconde. Ne fallait-il pas barrer la route à la barbarie nazie? Peut-être, comme sans doute il fallait barrer celle de Le Pen en 2002… Non, en pleine possession de mes moyens et de ma capacité de jugement, je n’aurais pas accepté de participer à la IIe Guerre Mondiale.

Pour deux raisons profondes. La première étant que les combattants de gauche et d’extrême-gauche ont été largement trahis à la fin des combats et n’ont pu faire valoir de leur valeur pour peser suffisamment dans la balance des négociations lors du retour des “démocraties”. Certes, il existe encore la fameuse déclaration de 1944, sur laquelle l’Etat-Providence a été fondée, mais je suis persuadé que cet Etat-Providence a surtout été réalisé en raison de sa nécessité circonstancielle. Lendemain de guerre, nécessité de relancer l’économie, grande quantité de blessés, d’invalides, grandes pertes dans la génération active, pression sociale, fragilité des gouvernants, a probablement plus poussé la caste au pouvoir à céder les bases des “30 glorieuses”, que l’on allait encore financer sur le dos des colonies et à coups d’endettements colossaux. La deuxième raison est peut-être plus cynique, mais elle ne doit pas être mal comprise. Certes, le nazisme est l’un des pires fléaux qui ait existé et qui existe encore, mais il était de toute façon pris en tenaille et, raisonnablement, on ne pouvait imaginer qu’il parvienne à vaincre le binôme URSS-USA, de quelque manière que ce soit. Aussi, le simple fait de lancer les maigres forces anarchistes, d’un simple point comptable, considérant que les forces réactionnaires, capitalistes, suffisaient largement à la boucherie, je n’aurais pas trouvé juste de m’engager, ni d’engager ceux qui partageient mes affinités à une telle aventure. Certes, résister passivement, refuser de collaborer, saboter, cacher résistants et fugitifs, soustraire des moyens aux envahisseurs, pourquoi pas? Mais cette guerre n’était pas plus celle des anarchistes -et de la gauche en général- que la Première Guerre Mondiale. Je sais qu’il y a beaucoup à objecter là-dessus, mais j’en ai l’intime conviction.

Alors à quelle autre guerre aurais-je accepté de participer en tant que combattant -et donc voué à un éventuel (voire probable, vu mes capacités physiques) sacrifice?

Il faut savoir que ce n’est pas une mince affaire que de répondre à cette question, car elle implique le seul véritable sacrifice qu’un anarchiste estime véritablement réel: celui de sa vie, et éventuellement celui de celle de ses proches. Nous n’avons pas de promesse de paradis ((Les anarchistes croyants sont les moins courants.)), pas de noble cause du genre la Nation, la Raison d’État, les Valeurs traditionnelles ou le Portefeuille du Père, non, nous n’avons que l’humanisme, la compassion, la raison, l’amour de la liberté et de l’égalité et l’absence totale de considération pour les biens quand il s’agit de la vie d’autrui.

Se battre pour notre le mode de vie occidental? pépette! Pour le pétrole? des clous! Pour la démocratie représentative fondée sur la campagne électorale du plus couillu? Polop!

Alors quoi?

Je l’ai déjà mentionnée, la Guerre d’Espagne et, par association d’idée, la Commune de Paris-Lyon-Marseille et autres… Deux guerres perdues, deux espoirs assassinés par les forces conservatrices -dans un cas largement tolérées par les démocraties bourgeoises qui allaient négocier la neutralité de Franco pour 1940, dans l’autre cas avec une absence totale de considération pour ce qui fondait la société d’alors dans les villes françaises, aka le peuple.

J’aimerais dire que j’aurais pu participer à des guerres de décolonisation, mais j’ai trop l’impression que les peuples s’y sont fait baiser par les pseudo-nationalistes qui se sont emparés des rênes, soutenus par l’un ou l’autre pouvoir financier à côté. D’un autre côté, évidemment, en tant qu’Occidental, je ne me serais senti autorisé à y participer que si j’avais été “l’un d’eux”.

Par contre, perdu pour perdu, j’aurais suivi Geronimo, Sitting Bull, Crazy Horse, Cochise, et tous les autres, sans hésitation. Si j’avais été des leurs, évidemment…
Ceci par opposition à la fuite de mes responsabilités en 40 en Europe Occidentale…

Dans le même ordre des choses, et tout aussi désespéré, j’aurais voulu empêcher l’avancée des Bandeirantes au Brésil, si j’avais été Guarani, ou tout autre natif d’Amazonie.

Je me serais sans doute lancé dans de nombreuses jacqueries sous l’Ancien Régime, aussi. Pour l’abolition des privilèges… Mais j’aurais aussi tenté de résister aux enclosures, ces saloperies qui ont fondé le capitalisme terrien moderne. Il y a eu beaucoup d’occasions de ce genre qui se sont malheureusement terminées très mal pour les “horizontaux”…

D’un autre côté, il y a de nombreux cas où je ne me serais pas vu prendre parti: France ou Angleterre? Lancastre ou York? Vercingétorix ou César? Rien à foutre. Tous des couillus qui se foutaient royalement des peuples qu’ils manipulaient, taxaient, dépiautaient au passage, histoire de montrer qui étaient les chefs.

D’autres fameux conflits dits de libération où je me serais réfugié à l’ombre en attendant la connerie passer: 1776 (Etats-Unis), 1640 (Grande-Bretagne), 1066 (même endroit), Guerre de Cent Ans, et toutes les clowneries pseudo-nationales où il s’agissait plus de choisir le nouveau maître qui allait remplacer l’ancien. Pas de ça, l’ami, pour moi… Tout n’est pas bon dans le cochon…

Et la guerre de sécession? Tel un petit Blutch, j’aurais tout fait pour la déserter. Il est de notoriété publique que l’esclavage n’était qu’un prétexte et qu’il fallut attendre longtemps avant que les Noirs jouissent véritablement de droits dans le Sud des USA… Ne rigolons pas: 1861-1865 a été un autre de ces pièges à cons…

En définitive, ça ne fait pas beaucoup de conflits… Grosso modo, ceux qui marquèrent une véritable vocation de libération issue du peuple, non de l’élite; aucune guerre nationale ou nationaliste; pas la plus petite intromission religieuse, ah! ça non!

De toute façon, la guerre étant toujours le produit d’un rapport de force, la seule valable ne peut qu’être motivée par un souci populaire de se débarrasser, même de manière illusoire ou désespérée, de l’impérialisme et du capitalisme.

Tiens, et 1917? Ah ben oui… Si j’avais été Russe, Ukrainien, en 1917, je me serais fait baisé dans les grandes largeurs… comme tous les anarchistes de l’époque…

Dialogue de Léo

Friday, March 11th, 2011

Léo Malet me fait naviguer dans le plaisir de la lecture policière et l’anarchie; ses dialogues décalés, ses descriptions redondantes, parfois limite lourdingues, ses situations impossibles, entretropmêlées de coïncidences, tout respire un Paris qui étouffe et résiste pourtant. Même quand Nestor Burma discute avec un milliardaire sur son yacht amarré au port du Louvre, ça donne ça:

– Ce cornichon de maître après Dieu! Grotesque! Je n’ai pas envie de rire, mais il est parfois difficile de s’en empêcher. Je ne sais pas ce que j’ai, aujourd’hui, mais le ridicule de certaines attitudes m’apparaît plus sensiblement que d’autres jours. Ce pauvre Gustave joue au navigateur. En vérité, la seule vue d’une ampoule de sérum physiologique lui flanque le mal de mer…
Je souris:
– Je me suis déjà tenu, à son sujet, un raisonnement de ce genre, dis-je.
– Vous voyez!… Enfin… J’ai tort de me moquer de lui… Car, que suis-je moi-même?…
Il s’anima:
– … Un vieux radoteur de rêveur éveillé… Tel que vous me voyez, j’aurais désiré être pirate dans l’archipel Caraïbe ou doubler le Cap Horn… Je suis venu au monde trop tard… Exactement comme le vieux Krull, du Chant de l’Équipage… Connaissez?
– Vaguement.
– Foutaise! cracha-t-il. Je me contente de doubler la pointe du Vert-Galant et, en fait de flibuste, je fraude le fisc dans la mesure permise par une éducation basée sur l’honnêteté. Tout est faux, je vous dis. C’est le règne du toc et de l’ersatz.
(La discussion passe sur le Louvre)
– Oui, monsieur. Depuis qu’on a volé La Joconde et qu’elle a repris sa place là-dedans, on n’est pas certain que ce ne soit pas un faux. C’est de l’histoire, ça. Le vol de la Joconde, cette Joconde que l’irrévérencieux Marcel Duchamp affubla, au début du mouvement Dada, d’une paire de moustaches, vous étiez bien jeune lorsqu’il fut commis, mais vous en avez certainement entendu parler…
– Comme tout le monde.
– Un grand poète, un précurseur, fut inquiété, à l’époque, à ce sujet. C’est le lot des poètes. Ils sont, ou inquiets ou inquiétés. L’inquiétude les suit. Il s’appelait Guillaume apollinaire. Vous connaissez?
– J’écoute la radio.
– Hum…
Il ne chercha pas à dissimuler son mépris et entreprit de m’instruire:
– … Un curieux bonhomme, ce poète. Blessé à la guerre, il décéda le 11 novembre 1918, alors que sous ses fenêtres des gens scandaient: “À mort, Guillaume… À mort Guillaume…” sur l’air des lampions… ces cris s’adressaient à Guillaume de Hohenzollern, évidemment, mais n’empêche…
– C’était d’un humour plutôt macabre, convins-je.
– Qui n’a pas dû déplaire au poète, d’ailleurs…

(Léo Malet, Le soleil naît derrière le Louvre, in Nestor Burma. Les nouveaux mystères de Paris (I), Léo Malet II, éd. N. Dhoukar, Bouquins, Robert Laffont, 2006, p. 34-35)

Légitimiste

Saturday, March 5th, 2011

On s’attend à toute heure du jour et de la nuit de voir surgir enfin la fumée blanche qui consacrera pour, ouhla, plus tellement longtemps, le nouveau gouvernement fédéral belge, dont la législature est déjà commencée depuis, oulà, un petit moment…

Légitimité, représentativité, compromis, démocratie…

Voilà ce que nous attendons de nos informateurs, formateurs, animateurs, voire amateurs.

C’est pas gagné.

Peut-être est-ce l’heure de nous interroger sur la légitimité d’un tel processus. Non pas tant sur la problématique de l’existence ou non d’un tel pays qui s’appellerait Belgique depuis pas loin de deux cents ans, mais plus sur le principe même de la dite démocratie représentative, celle qui se base sur des élections offrant à un demi-millier de gugusses le pouvoir de (surtout ne pas) décider du sort de dix millions d’autres gugusses qui suivent, tel un mauvais feuilleton ou un bon reality-show, le défilé des négociations -qui n’en sont sans doute guère- devant mener à la dernière réforme de l’Etat avant la suivante, et à la formation d’un gouvernement (parmi six dans le pays) dont les membres n’auront pas manqué pendant sept mois de s’étriper et se délecteront de partager la dépouille de la bête au cours de ce qui reste de leur temps de pré-campagne électorale.

Il n’y a pas de légitimité en dehors de la justice. L’histoire ne permet de rien résoudre. Au-delà des hypocrisies de certains, voire de la plupart des acteurs (sinon de presque tous), si nous considérons les exigences aussi bien des uns que des autres, et selon que l’on soit du Nord, du Sud ou du centre du pays, toutes les revendications, historiquement, se valent -et, en un sens, ne valent donc rien, puisque si toutes valent la même chose, leur contradiction les amènent à ne valoir rien du tout.

Pourquoi vouloir se séparer si c’est pour, à terme, trouver les mêmes confrontations un échelon plus bas? Pourquoi vouloir rester ensemble si c’est pour continuer à s’entre-déchirer sur les mêmes thèmes? Pourquoi se résoudre à des concessions de part et d’autre qui ne satisferont personne -du moins suffisamment peu pour permettre aux mêmes clowns de poursuivre leurs surenchères lors des prochaines élections.

Il n’y a aucune légitimité, parce qu’il n’y a aucune justice, ni globale, ni particulière, là-dedans.

Ce n’est pas l’intérêt général, ni l’intérêt de tous, ni celui de chacun que les “négociateurs” défendent, mais uniquement leurs droits à continuer de jouer aux chaises musicales aux frais des contribuables. Quels qu’ils soient. N’allez pas espérer dans le chef de l’un ou de l’autre une exception qui confirmerait la règle: ils ont tous passé, à un moment ou à un autre, et plutôt deux fois qu’une, au ratelier où se distribue -entre eux- équitablement le fourrage.

Non, pas “tous pourris”, mais simplement tous préoccupés par la même chose depuis que la Chose Publique existe: le partage du gâteau entre les privilégiés, la conservation du système à l’avantage de ceux qui ont réussi à marcher sur les têtes des autres, l’illusion du discours “différent” dans un monde qui ne change surtout pas. Et, en Belgique, les arguments faciles des soucis communautaires en guise de propa.

Certes, en 5000 ans d’histoire urbaine, les conditions de vie se sont sensiblement améliorées pour bien des hommes -et des femmes dans une certaine mesure-, mais ce n’est assurément pas grâce à eux. L’histoire, si elle doit au moins montrer une chose, nous apprend que c’est toujours sous la pression de la rue, à la force de la mobilisation, que les populations obtiennent des améliorations dans leurs conditions de vie, des droits, des libertés, et l’abolition de parties de privilèges de l’autre côté. Les révolutions de palais ne doivent pas nous illusionner, pas plus que les changements de régime ou les alternances de pouvoir. La justice, c’est la rue qui l’obtient, pas la qualité de l’hermine qui enrobe le magistrat. Et la justice ne permet jamais de justifier la moindre prétention au pouvoir de personne. Il n’y a pas d’autre légitimité dans la concession temporaire d’un pouvoir que dans la liberté et l’égalité, jointes, obtenues par l’ensemble de la population.
Et cette légitimité ne peut jamais être que temporaire, limitée, et surtout révocable.

Vive l’anarchie.