Voilà, je vous ai assez bassiné (pour le moment) avec la crise économique.
Vu la quantité de réaction, il était de toute façon temps.
Je me contente de faire un dernier récapitulatif et de placer cet ensemble dans la colonne de droite à titre de référence personnelle.
Alors, pour récapituler, donc, je dois dire que je n’ai pas encore trouvé d’arguments qui me convainquent que les prises en charge des faillites financières par les États pût être autre chose qu’un socialisme pour les riches, autrement dit une socialisation de leurs pertes -et, au bout du compte, une manière de faire payer deux fois au peuple les affres des gros requins, puisque celui-ci en avait déjà souffert une première fois par le jeu classique du libéralisme qui, je vous le rappelle, implique que les plus gros gagnent et les plus petits se prennent des mandales.
À propos, s’il s’agit bien de libéralisme, il s’agit aussi de capitalisme, le premier n’allant pas sans le second, mais ce n’est pas toujours vrai dans l’autre sens, ainsi l’avait déjà fait savoir Deng Xiaoping en son temps. On peut se demander ce que Mao penserait du sauvetage du capitalisme occidental par l’économie chinoise. Mais, bon, en même temps, le grand timonnier, on n’en a rien à fout’.
Avant la Chine, nos timonniers des finances à nous ont tenté de montrer comment qu’ils avaient des couilles comme des melons en injectant des milliards et des milliards qui, jusqu’alors, n’existaient pas, puisque les caisses étaient vides ou que le budget était vaguement en équilibre, dans le grand jeu de la finance qui réclamait à corps et à cris des crédits supplémentaires pour continuer à jouer. À Atlantic City, on leur enverrait des psys pour qu’ils freinent un peu sur le bandit manchot. Mais à la corbeille, on les incite à continuer à risquer le boulot de millions de personnes, parce qu'”il faut sauver le système”.
Système dont on nous montre par moments qu’il vit de ses propres crises. Contrairement aux centaines de millions de crève-la-faim, qui, eux, n’auront même pas eu l’occasion de se défendre face aux montées subites des prix de tout ce qui leur permet de survivre.
Que ces crises appauvrissent certains des plus riches ne me paraît d’ailleurs toujours pas évident. Qu’elles révèlent plutôt que de nombreuses fortunes sont assises en partie au moins sur du vent, c’est déjà plus clair.
Enfin, et ça avait été le premier article de la série, il me semblait important de rappeler que capitalisme et libéralisme ne sont pas nécessairement la même chose. Le libéralisme n’est qu’une forme du capitalisme, et le néo-libéralisme une forme du libéralisme. C’est l’ensemble qu’il faut mettre au panier, et le plus rapidement possible.
À cet égard, je me permets également de vous annoncer dans les prochaines semaines (j’espère) un ensemble d’articles sur
la différence entre capitalisme privé et capitalisme d’État
De manière assez ironique, j’étais occupé depuis plusieurs mois sur ce sujet lorsque la crise a montré le bout de son nez fin 2007… J’ai continué en me disant que l’économie était bien sympa d’illustrer ainsi mon propos. L’ensemble est presque prêt, mais comme il fait de l’ordre de quinze ou vingt pages A4, je dois encore le découper en morceaux pour le rendre présentable…
En attendant, je vous bassinerai encore avec d’autres sujets que j’ai sur le feu (ça va déborder).