Coluche n’est décidément pas près de mourir.

Vous ne vous souvenez pas du sketch de Coluche sur les journalistes? Soit vous êtes trop jeunes et vous ne savez de lui que ce qu’on sort lors des mélancolieuses et pontifiantes rétrospectives post-mortem, soit vous n’avez pas eu de jeunesse.

Vous trouverez ici une version moyenne d’un de ses meilleurs: les Journalistes.

J’ai eu un éclair de revival coluchien, ce matin, en ouvrant l’article suivant, dans l’Echo en ligne. Pas de chance, c’est deux femmes qui vont morfler, mais cela prouve au moins que la phrase de Françoise Giroud qui disait que le féminisme aura abouti le jour où des femmes incompétentes occuperont les fonctions d’hommes incompétents est loin d’être vraie.

Rien n’a filtré sur la rencontre Lagarde-Merkel.

Le titre a le mérite d’être clair: on n’apprendra rien à la lecture de cet article. Et on verra que, non seulement ça se confirme, mais qu’en plus le peu que le journaliste AFP a écrit ne vaut même pas les pixels utilisés pour qu’on le lise.

Selon un porte-parole du FMI, Mme Lagarde avait un dîner prévu avec la chancelière et a rencontré d’autres personnalités politiques allemandes parmi lesquelles le ministre des Finances Wolfgang Schäuble ainsi que le ministre de l’Economie Philipp Rösler.

Comme disait l’autre, jusqu’ici on s’en tamponne, c’est avec notre pognon…

Aucune information n’a filtré sur le contenu de ces échanges,

Re-confirmation: le journaliste ne sait rien…

le porte-parole du FMI indiquant dans un communiqué que la série de rencontres effectuées par Mme Lagarde en Europe avait pour thème “les questions économiques actuelles”.

Ah ben oui, on suppose bien qu’elles vont pas causer tricot… Bien sûr, on est en période de soldes, mais quand même… Et comme on ne sait pas où a eu lieu cette rencontre, on peut même supposer que c’était aux Galeries Lafayette, mais alors on aurait peut-être des bribes de conversation.

La chancellerie avait annoncé la veille un “échange informel” sur “les sujets d’actualité de la finance mondiale”, s’efforçant d’inscrire cette rencontre dans le cadre d'”échanges réguliers” entre les deux femmes.

Donc, non seulement on n’apprend rien, mais en plus ça va se répéter.

Toutefois, les sujets sont trop nombreux et la situation trop délicate, particulièrement dans zone euro, pour que l’entretien constitue une simple visite de courtoisie, au lendemain de la visite à Berlin du président français Nicolas Sarkozy et à la veille de la venue du chef du gouvernement italien Mario Monti. Mme Lagarde se rendra, quant à elle, mercredi à Paris, pour s’entretenir avec M. Sarkozy.

Il y aurait pourtant beaucoup à dire sur le fait qu’une ex-ministre française des finances, devenue patronne de la plus grande institution internationale de grand bandit…, de… heu… de surveillance économique, on va dire, pour rester poli, et qui jusqu’il y a peu était surtout chargée de gouverner les pays du Tiers-Monde à la place des peuples, accumule les visites auprès des trois premières puissances économiques de la zone Euro. Mais on ne va certes pas chercher à savoir de quelle manière ces quatre pontes nous préparent la poursuite du démantèlement des acquis sociaux, ce serait faire preuve de journali…, de… heu… d’imagination galopante.

Mme Merkel et M. Sarkozy ont reconnu lundi que la situation était “très tendue”.

Finalement, on aurait préféré que Merkel, Lagarde et Sarkozy, ainsi que le journaliste, nous parlent de tricot…

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