Archive for the ‘politopics’ Category

En tirer les conséquences…

Wednesday, January 20th, 2010

“Aucun juif vivant dans une démocratie libérale occidentale ne pourrait aujourd’hui s’accoutumer aux formes de discrimination et d’exclusion vécues par les citoyens palestino-israéliens résidant dans un État qui déclare explicitement ne pas leur appartenir. (…) Cette réalité “tordue” ne les empêche pas de continuer de s’identifier à Israël, et même de voir en lui leur pays “de réserve”. Ce phénomène d’identification (…) ne les pousse nullement, cependant, à abandonner leur patrie nationale pour émigrer en Israël, car, en fin de compte, ils ne vivent pas la ségrégation quotidienne ni l’aliénation identitaire que les Palestino-Israéliens connaissent chaque jour dans leur propre patrie.”

-Shlomo Sand, Comment le peuple juif fut inventé, Fayard, Paris, 2008, p. 427.

Un bon livre dont je compte faire prochainement la recension.

Bahar définitivement dehors.

Thursday, January 7th, 2010

Nous estimons qu’il est temps de tourner la page

C’est ce que déclare Lieve Pellens, porte-parole du Parquet qui va enfin lâcher les baskets à 6 personnes qu’il poursuivait -en vain- depuis près de dix ans.

Tout est dans le “il est temps”… Genre: on a peut-être autre chose à faire. Regarder Cold Case à la téloche, par exemple. Ça les occupera… et les fera réfléchir (‘fin bon, venant d’un feuilleton américain, on n’en attend guère, mais, venant du Parquet… non plus…).

Bahar, définitivement dehors?
L’État turc semble vouloir encore jouer les prolongations, mais leurs chances de relancer la machine sont minimes… Donc, on va temporairement faire “ouf”, et souhaiter à nos camarades de pouvoir recommencer à vivre -vraiment, hors de la machine “justice”.

Bientôt le tour d’autres copains…

À suivre…

État de droit, État de droite…

Friday, December 4th, 2009

Une polémique coupe la gauche en deux au Brésil, celle qui a rapport à Cesare Battisti, dont tout ce qu’on peut dire avec certitude aujourd’hui est qu’il fut condamné par contumace pour trois assassinats et pour avoir commandité un quatrième; que durant des années il put vivre sous des régimes différents (Mexique et France surtout, puis Brésil), bénéficiant notamment de la doctrine Mitterrand -celle-ci ayant été éteinte par le successeur de son titulaire; que cela fait trente ans qu’il n’a plus aucune activité violente, sinon illégale, et est devenu écrivain.

Bref, en dépit de la gravité apparente de ses crimes -qu’il nie avoir commis-, Battisti se retrouvait jusqu’à l’année dernière en situation de relative liberté.

Depuis un an maintenant, il est en prison à Brasilia et attend la décision finale du Président Lula pour savoir s’il sera finalement “rendu” aux autorités italiennes.

La discussion porte fortement sur la nature des crimes de Battisti: peut-on exercer des crimes politiques dans une démocratie, dans un État de droit, comme l’était l’Italie dans les années ’70? Ne sont-ce plutôt des crimes de droit commun? Mais alors, sachant que les cibles attribuées à Battisti sont, au moins dans trois cas, motivées par des raisons politiques -que celles-ci soient légitimes ou non n’est pas mon propos-, qu’est-ce qu’un crime politique?
Un crime politique. Un État de droit…

Un État de droit, l’Italie? Quand?

Pas pour Pinelli, en tout cas, que tous les anarchistes chantent, que Dario Fo a mis en scène dans sa “Mort accidentelle d’un anarchiste”.

Pas pour les milliers de victimes annuelles des organisations criminelles, qu’elles soient de la Mafia, de la ‘ndranghetta ou de la Camorra.

Pas pour les morts de la Piazza Fontana, de la Stazione di Bologna, d’Italicus, de Rustica, de la Freccia del Sud, de la Piazza della Loggia, etc., etc., etc. comme disait Giorgio Gaber.

Pas non plus pour bien des citoyens qui durent endurer un code pénal remontant à l’époque de Mussolini et qui ne fut que réformé au compte-goutte, et surtout ces dernières années.

Pas non plus pour les électeurs du lendemain de la IIe guerre mondiale, ni pour les administrés des maires installés par l’armée américaine et la mafia au cours de leur longue reconquête de la botte.

Pas pour Cossiga ou Andreotti, manifestement liés aux organisations Gladio et P2, et qui restent aujourd’hui sénateurs à vie; ni pour Silvio Berlusconi, d’ailleurs, mouillé jusqu’aux organes génitaux tout aussi manifestement dans plein d’affaires judiciaires qui n’aboutiront pas; et la liste des politiques dans ce cas est loin d’être close: il ne s’agit que des trois plus brillants.

Il y en eut un, d’État de droit, pour Bettino Craxi, condamné, exilé, mort au loin comme “au temps des Romains”, époque “phare” du père de l’État de droit par excellence…

Je n’ose dire qu’il y en eut un pour Aldo Moro, exécuté par les Brigades Rouges; complice, lui aussi, de l’État mafieux “democristiano”, il fut jugé par des militants qui se prenaient pour des justiciers et qui furent manipulés par les partisans de la politique de la tension. Sans doute que l’une des dernières pensées de Moro fut qu’il aurait fait pareil à leur place, et que son substitut n’aurait pas plus bénéficié de son appui s’il avait été à la place des négociateurs.

Pas un État de droit aux yeux de Giorgio Gaber, l’un des artistes les plus engagés de ces quarante dernières années, pour qui peu devraient échapper à la colère de son “Se fossi Dio”… Y compris Aldo Moro, co-responsable de 40 ans de gouvernement “democristiano e mafioso”.

L’Italie n’est un État de droit que par moments et dans certains endroits, à certaines occasions; quand il s’agit de traiter de petites affaires, de problèmes civils ou commerciaux, quand les juges sont honnêtes et dévoués à leur boulot, on peut parler d’État de droit -plutôt favorable à l’Establishment, au Contrat Social de Droite, mais au moins existe-t-il, ce fameux État de droit.

Cependant, il faut considérer que l’État de droit, c’est une vue de l’esprit plus qu’autre chose. L’État de droit est un ensemble d’exigences telles (un code de loi approuvé par la population ou ses représentants, une magistrature indépendante, des droits à la défense rigoureux, une justice gratuite et impartiale, une police sans préjugé) qu’il ne peut être qu’un concours de circonstances rare et ne bénéficiant que rarement à la justice elle-même.

Même au Brésil, sous la dictature, l’exercice de l’État de droit, finalement, a existé. Il y a eu des conflits de voisinage résolus à l’amiable ou avec la médiation d’un juge. Il y a eu des gardes d’enfants réussies, des litiges sociaux correctement résolus, des amendes justifiées… Des magistrats intègres, des policiers humains, ont appliqué une loi plus ancienne que celle des militaires. C’était rare, mais cela a existé. Des militants de gauche sont sortis de prison sous l’effet de procédures judiciaires. Mieux valait tard que jamais. On ne peut même pas attribuer le retour de la démocratie représentative à une révolution: elle est revenue, bancale, petit à petit, et les organisations, partis, journaux d’extrême-gauche s’expriment de nouveau librement.

Alors que jusqu’en 2006 il existait une loi en Italie qui interdisait toute personne de faire l’éloge de la dictature du prolétariat

L’État de droit, c’est surtout un État où la sécurité juridique est assurée à l’investisseur, à l’entrepreneur. Quitte à ce que le travailleur, lui… Et je te parle pas du chômeur, de l’objecteur, du vieux et du sous-consommateur… Pourquoi auraient-ils droit à l’État du même type?

L’État de Droit, c’est surtout celui de la Droite… Qu’on s’en rende compte… (en banque)

Quand un état de droit reconnaît une dictature…

Sunday, November 29th, 2009

… c’est encore un état de droit?

La lutte armée est-elle soluble dans la démocratie bourgeoise?

Saturday, November 28th, 2009


La révolution, la révolte, les mouvements violents, ce n’est pas bien, comme l’a si joliment repris Serge Halimi dans un article de l’édition de mai 2009 du Monde diplo, d’après l’opinion des partisans de la fin de l’histoire de Fukuyama, Francis, idéologue néoconservateur.

La lutte armée, c’est anti-démocratique, surtout si vous habitez le Chiapas ou la Colombie, par exemple. Mais c’était déjà valable au Congo du temps de Mobutu -jusqu’à ce que Kabila père et fils prennent le pouvoir- et au Népal, avant que les maoïstes ne permettent la déposition du régime de “démocratie imparfaite” chère à Loulou Michel. De même que la résistance à l’installation des gouvernements pro-alliés en Irak ou en Afghanistan ne peuvent en rien être légitimés. Ne parlons pas de ces infâmes antisémites que sont les terroristes palestiniens (sémites, eux aussi, au passage).

Bref, la lutte armée est illégitime; elle ne peut en aucun cas amener la démocratie, ni assurer le commer… la liberté, voulais-je dire.

Bon…

Y’a des exceptions, il paraît…

Les Moudjahiddins du peuple se battaient contre les infâmes communistes soviétiques et, eux, ça va… Enfin, ça allait jusqu’à ce que le régime de Moscou se casse la gueule… Maintenant, on aimerait bien qu’ils se calment.

Les Contras, au Nicaragua, c’était pour le bien du peuple qu’ils se battaient, si, si. Du moins, Reagan et consorts les apuyaient-ils.

La déposition armée d’Allende au Chili et du régime Péroniste ((Dont je ne me ferais pas plus le défenseur que de l’actuel en Belgique.)) en Argentine, c’était pour restaurer la démocratie.

Les exemples, d’ailleurs, de “lutte armée pour la démocratie” ne manquent pas en Amérique Latine, soutenue de près ou de loin par l’USAID de sinistre mémoire. Mon pays d’adoption, le Brésil, a subi un coup d’état violent ((Bien que “le sang n’ait pas été versé”, grâce ou à cause de la renonciation de son président légitime de l’époque, le social-démocrate João Goulart.)) dont le but était d’éviter la bolchevisation du plus grand pays de la région. La liberté (d’entreprise et de consommation, sans doute, mais pas du plus grand nombre) était à ce prix.

Il semblerait que la lutte armée ne soit pas toujours illégitime, en dépit des minauderies des défenseurs de l’État de Droit(e) actuel. La violence révolutionnaire, sans laquelle nous nagerions sans doute encore dans les monarchies absolutistes depuis la France jusqu’en Russie, et des colonies américaines à celles d’Asie et d’Afrique, ne trouve grâce auprès des bonnes âmes -comme par exemple Gilles Martin-Chauffier dont la critique de Rouillan, l’ancien d’AD, déborde de “lubies thermidoriennes”, “Révolution, vieille reine tyrannique”, “les Huns de la rue Gay-Lussac”, “bouffonerie tendance juchée sur les échasses de la Commune” ((Paris Match, 14 mai 2009, p. 39.))- que lorsqu’elle défend les “valeurs” (boursières) du Premier Monde.

D’un autre côté, nos démocraties (formelles) s’appuient souvent sur des régimes autoritaires sous les prétextes les plus divers. Depuis combien de temps nos beaux gouvernements sont-ils les alliés de l’Arabie Saoudite, du Gabon, de l’Algérie, de la Tunisie, et même de la Birmanie, alors que les dirigeants de ces pays n’admettent aucune opposition? C’est en dizaines d’années, en génération, qu’il faut compter le renoncement des démocraties (formelles) en faveur de régimes dictatoriaux violents parce qu’économiquement et stratégiquement cela leur convient bien.

Cette complicité va parfois jusqu’à la couverture d’assassinats d’opposants (pour ce qui concerne les gouvernements algérien ou russe par exemple). Sans compter les emprisonnements arbitraires ou les tortures, les vexations, les interdictions, les exils…

On ne peut condamner la lutte armée sous prétexte que celle-ci se décrédibilise par son essence violente et faire reposer sa propre pseudo-légitimité sur des choix stratégiques aussi discutables. Pour que nos régimes aient un minimum de cohérence, il faudrait qu’ils n’aient aucune relation commerciale ou diplomatique avec des régimes où les droits qu’ils reconnaissent (et accordent, disons, le plus souvent) à leurs propres ressortissants sont déniés.

Mais ne rêvons pas: alors que les vierges effarouchées de l’Union Européenne se désolaient sur la fin de la licence de la chaîne putschiste de télévision RCTV au Vénézuéla, que les USA se pincent le nez en évoquant une possible fin de l’embargo sur Cuba, que les défenseurs des droits (de propriété) de l’homme se pâment devant les atteintes faites aux latifundiaires de Bolivie, que les médias principaux se refusent à donner la parole aux mouvements les plus émancipateurs parce qu’ils remettent en question leur soumission au capital (via la publicité qui s’étalent entre leurs rubriques économiques et leurs fiches cuisines), il ne saurait être question de reconnaître à un peuple de se libérer par la force des armes.

N’empêche, le t-shirt Che Guevara est probablement le plus vendu dans le monde.

La lutte armée n’est peut-être pas soluble dans la démocratie, mais son marketing est inusable…

Pupuce

Thursday, August 20th, 2009

La RFID, vous connaissez?

Les Nazis en auraient rêvé, ce sont nos joyeuses démocraties qui la mettent au point.

Ah, s’il avait été possible de pucer toute la population européenne avant la défaite de Stalingrad! Quel gain de temps et d’organisation! “On” aurait liquidé la question juive, en même temps que celle des homos, des tziganes, des communistes et autres déviants en un clin d’oeil. En tout cas avant l’arrivée des Russes à Berlin… Il ne resterait plus que les gens bien, ceux qui n’ont “rien à se reprocher”.

Or, nous sommes bien près, maintenant, de la société parfaitement policée dont tout bon ministre de l’Intérieur rêve.

Quelle est, en effet, la différence entre le tatouage généralisé des individus ((Pratiqué dans les camps de concentration jusqu’en 1945.)) et leur puçage?

À part l’efficacité, il n’y en a pas.

(Mais de quoi il cause?)

L’an dernier, Pièces et main d’oeuvre a publié un excellent petit ouvrage intitulé RFID: la police totale. Puces intelligentes et mouchardage électronique. Édition l’Échappée ((Ça m’apprendra à l’acheter puis à le découvrir sur Internet. En attendant, je dois à mon pote Gilles d’Aden de l’avoir reçu chez moi au Brésil. Merci, Gilles.))

Le livre raconte de manière très intéressante comment nous passons de plus en plus rapidement de la société informelle ((L’âge d’or imaginaire qui a précédé l’État, mais aussi la société des individus qui parviennent de temps en temps voire le plus souvent à lui échapper.)) à celle qui est dépeinte dans les plus sombres contre-utopies grâce à des petites puces (RFID: Radio-Frequency Identification) qui s’infiltrent un peu partout dans nos vies.

Vous n’avez rien à vous reprocher? Vous n’avez rien à craindre.

Mais êtes-vous sûrs de n’avoir rien à vous reprocher?

Aujourd’hui, vous n’avez peut-être rien à vous reprocher. Mais qui décide qui a quelque chose à se reprocher ou non? Vous? Non, c’est l’État.
Vous avez confiance en l’État, vous?

En attendant, on va progressivement “proposer” à tout le monde de passer de la (déjà très envahissante) carte d’identité à la puce intégrée que le flic (au mieux) sera susceptible de contrôler “à distance” -mais jusqu’à quelle distance?…

Résumons.

Jusqu’ici, vous ne vous inquiétiez pas de porter sur vous un numéro de Registre National (NIR en France), un numéro de sécurité sociale, éventuellement un numéro de passeport, un numéro pour les impôts, un numéro d’électeur, des cartes bancaires, de crédit, des cartes de fidélité, des… ((Vous êtes quand même bien sympas de pas vous inquiéter pour tout ça…))

Bref, vous compliquiez la vie de ces pauvres surveillants du monde en faisant partie de dizaines de fichiers différents ((Le bouquin en compte 400 en France.)).

Alors qu’un numéro unique suffirait pour, à la fois, vous identifier, vous permettre de payer ce que vous voulez, recevoir des soins de santé (ou pas), payer vos impôts, passer les frontières, obtenir des ristournes, etc.

Un numéro ou en tout cas un truc qui vous identifie automatiquement, même si vous ne savez pas exactement de quoi il s’agit.

Allez, soyez pas chiens, avouez que vous en avez rêvé de cette société où il vous suffit de passer dans une porte avec des capteurs permettant au flic de base collé à son écran d’obtenir votre dossier en un clin d’oeil.

Vous en avez rêvé, de cette vie où vous n’avez plus aucune maîtrise sur votre situation financière ou votre dossier médical, et où “d’autres” peuvent décider à votre place de ce qui est bon pour vous, non?

Imaginez les applications de tels trucs: vous voulez acheter un paquet de cigarettes (quelle drôle d’idée). Là-dessus, quand vous voulez procéder au paiement, le détaillant vous dit que vous n’avez plus d’argent. Ah? En réalité, votre dossier médical traité par votre assureur vous a interdit l’accès à certains produits qui risquent d’aggraver votre état de santé.

Bien! Génial, dites-vous! Ils ne veulent que mon bien!

Vous rigolerez moins quand vous vous apercevrez que vous ne pouvez pas vous payer un séjour à Paris parce que c’est trop pollué ou que le vélo dont vous rêviez vous est inaccessible parce que votre Assurance Familiale ne veut pas que vous preniez de tels risques… financiers…

Vous voulez vous déplacer? Bien sûr, vous êtes libres d’aller où bon vous semble. Mais, une chose est certaine: impossible de le faire sans être filmé, enregistré, fliqué, et, à moins de vous balader dans un hypothétique désert technique -le désert, le Pôle Nord?-, certaines personnes (Mais qui?) pourront savoir où vous êtes, avec qui, et ce que vous y faites.

Et alors, dirons les plus blasés, ils le savent déjà…

C’est pas faux.

Mais, alors qu’aujourd’hui, il y a toujours moyen de détourner la loi, de se faufiler, de perdre vos suiveurs, de mettre une casquette, des lunettes de soleil, de fausses moustaches, de ne pas utiliser de voiture, de téléphone portable,… Tout cela deviendra bientôt obsolète et l’incognito ne sera plus que le privilège de quelques-uns -ceux qui auront les moyens financiers et techniques de détourner la loi.

En outre, n’espérez pas échapper aux contrôles dans les bidonvilles, les forêts vierges (Quelles forêts vierges, d’abord?) ou plus simplement votre domicile. Toute l’énergie des fans du fliquage sera désormais tournée vers la réalisation de la société de surveillance totale.

Nous Deux de Zamyatine, enfin réalisé…

Elle est pas (plus) belle (encore), la vie?

Et si je refuse de me faire pucer?
“Avertissement au cheptel humain: aujourd’hui, une brebis baladeuse trouvée sans puce est conduite à l’équarissage sans sommation. ((Op. cit., p. 36.))”

Israël >< Holocauste

Tuesday, August 18th, 2009

La discussion sur les territoires palestiniens et l’autorité israélienne (ou le contraire) souffre d’un problème évident de racine historique: l’holocauste.

L’histoire d’Israël a été intrinsèquement liée à celle du massacre des Juifs sous le régime nazi.

Pourtant…

Ce n’est pas nier, ni diminuer, ni dévaloriser l’holocauste -fait dramatiquement historique, montré et démontré, témoigné et ‘archéologiquement’ visible- que de condamner un État colonialiste, impérialiste, pratiquant l’Apartheid “comme les grands”, usant d’armes létales, qu’elles soient légales ou illégales, pour frapper aveuglément sur des groupes, infligeant des punitions collectives “comme dans la Thora“…

Israël -l’État- ne mérite pas la caution de l’Holocauste. Les Juifs, dans leur ensemble, ne méritent pas d’être associé à un crime d’État continu…

Noam Chomsky, Hannah Arendt, Albert Einstein, Emma Goldman, Alexandre Berkman, Karl Marx, sont parmi les plus grands esprits humains. Ils sont Juifs. Ils font partie de mon Panthéon à moi. Pas l’État d’Israël.

Prendre parti sans être au parti

Tuesday, August 4th, 2009

Je ne suis pas chaviste.

Je ne peux pas l’être, je suis allergique aux gouvernements et aux uniformes.

Mais.

Je ne peux pas m’empêcher de faire de l’urticaire quand je lis des pseudo-infos genre issues de Libération ((Qui accable régulièrement le régime vénézuélien.)), de Reporters sans Frontières ou d’autres médias frauduleusement catalogués de gauche ((Comme le Soir en Belgique, on rêve!)) ou engagés.

Pourquoi? Parce que généralement les prétendus reportages qui concernent l’expérience bolivarienne (discutable, mais intéressante) au Vénézuéla déforment les faits, les informations, les points de vue, s’appuient sur la presse droitière du pays et ne cherchent que mollement à proposer le point de vue du gouvernement local.

Alors, certes, c’est un gouvernement, et je n’ai pas tendance à le croire sur parole.

Pour moi, un gouvernement est présumé coupable.

Cependant, à la lecture d’Acrimed, du blog de Thierry Deronne ou du site RISAL, je réalise que des enquêtes de terrain, des reportages, des rapports directs sur ce qui se passe là-bas sont bien plus utiles pour comprendre ce que peut être une alternative au tout-libéral.

Je ne fais pas confiance à un gouvernement pour installer le socialisme et j’espère que le président, un jour, passera la main à d’autres, qu’on réduira le culte de la personnalité qui, malheureusement, est encore le moteur de la politique dans la plupart des pays du monde ((Tous?)), mais il y a des pistes intéressantes au pays de Chávez, parmi lesquelles:

-encouragement des coopératives de production;
-promotion des médias locaux;
-lois qui soutiennent, protègent, réclament de la population les groupements horizontaux afin qu’ils créent leurs propres solidarité.

Tout cela, les hommes devraient pouvoir le faire par eux-mêmes, et ça ne m’amuse pas que l’initiative vienne “d’en haut”, mais il faut reconnaître que le gouvernement chaviste est le premier du genre qui encourage la récupération d’une partie du pouvoir par des cercles populaires.

Rien que cela, ça vaut des éloges.

Le reste, les relations diplomatiques douteuses, les étatisations, les confiscations de licence aux médias de curés et de publicitaires, les procès aux opposants putschistes… Franchement, rien de ce que Chávez et ses partenaires ont fait ne pourrait être critiqué si cela se faisait dans un pays européen ou nord-américain.

Le tout en rappelant que la plupart des faits critiqués sont modifiés, détournés, amplifiés voire inventés pour salir un gouvernement qui ose s’opposer à la force de frappe capitalistico-libérale.

Tout en rappelant que le capitalisme existe encore au Vénézuéla, que beaucoup d’hommes d’affaires y font d’excellents bénéfices et que le pays n’a probablement jamais connu une sécurité juridique générale supérieure à celle qui s’y pratique actuellement.

Mais bon, c’est pas nécessaire d’y croire: c’est sans doute plus confortable de “nier l’affaire”…

Un terroriste en liberté

Tuesday, July 21st, 2009

“Si Dieu le veut, ça leur arrivera un jour. C’est là qu’ils comprendront ce qu’est le terrorisme”

Mais qui est ce trublion qui en appelle pratiquement à ce que la Belgique se prenne un boeing 747 sur l’atomium?

Un taliban réfugié dans ses montagnes? un professeur de religion islamique élevé au GIA? un sikh? un frère musulman?

Non, non… C’est l’ambassadeur de Turquie en Belgique qui, quand il s’exprime en français, nous fait des ronds de jambe pour qu’on soutienne l’entrée de son beau pays dans l’Union européenne, et, quand il cause en turc à un journal de droite de son pays ((le quotidien turc Hürriyet)), souhaite que les Belges se prennent un beau petit attentat sur le Manneken Pis.

Véridique ((Info relayée par le CLEA, mais aussi par RTL, dis donc.))…

Et pourquoi tant de haine? Qu’est-ce qu’on lui a fait?

En fait, on n’a rien fait, mais il se trouve que quelques juges ont eu du mal à trouver des éléments à charge contre une poignée de militants de gauche turcs (plus un belge) et se sont donné quelques mois de plus pour tenter de se dépatouiller dans des arguments surfins pour les envoyer en taule (ou non) d’ici au mois d’octobre.

Les hésitations des (relatifs) démocrates belges insupportent le bonhomme qui, par voie de conséquence, ne peut s’empêcher de nous souhaiter une bonne catastrophe genre Madrid 2004, je suppose.

“Inch’allah, ça leur arrivera un jour. C’est là qu’ils comprendront ce qu’est le terrorisme.”

Et ce dangereux fatweur est donc bien en liberté, à l’abri dans une ambassade… Interdit de lui faire des grimaces…

L’élément terre

Friday, July 17th, 2009

Ça fait un moment que j’aurais dû le coller dans mes favoris:
mon pote Tof bloggue également ici:

L’élélement terre, une écologie pratique.