Le hérisson révolutionnaire Le monde selon thitho

octobre 17, 2007

7 petit nègres

C’est l’histoire d’une poignée de salauds qui se retrouvent isolés et qui doivent tenter de survivre jusqu’à la fin de l’histoire…

Le scénario vaut Agatha Christie au niveau du suspense -il y a bien un « assassin », mais, à la limite, ce n’est pas le plus important: ce qui est intéressant, c’est la manière et c’est la raison.

Comment et pourquoi chacun est éliminé…

Dans ce film de Marcelo Piñeyro, les personnages sont candidats à un poste d’exécutif dans une grosse boîte madrilène. Le piquant de la sauce est rehaussé par les manifestations anti-mondialisation (discrètes, mais jouant un rôle certain dans l’histoire) en bas de l’immeuble hyper-sophistiqué où ont lieu les dernières épreuves de sélection.

Qui va accéder au poste de (Salaud en chef)?

El Método
est un film relevé, subtil, qui ne fond pas (ou si peu) dans la caricature. Chaque candidat est éliminé impitoyablement, plus par les autres que par les psychologues (invisibles?) de l’entreprise, un par un, en commençant par les « moins » salauds…

À la fin de l’histoire, les deux derniers (prévisibles quand même) ont une espèce de petite chance de rédemption… Mais ils se sont montrés crapuleux pendant tout le film… Parviendront-ils à sortir de leur rôle de sales capitalistes libéraux sans scrupules pour sauver la petite chose qui semblait les retenir dans le clan des humains?

Sérieusement, ce film, qui pourrait être une pièce de théâtre ne pèche que par de rares détails (un acteur un peu faible sur la sélection -les autres sont parfaits -et puis son rôle d’hypocrite n’était pas facile du tout, il faut l’avouer).

À voir, pour les mêmes raisons que le Couperet de Costa-Gavras, mais avec ici plus de pertinence dans le sujet traité…

Les bourreaux entre eux, qui appliquent la loi du marché, de la concurrence, ont bien du mal à justifier de leur existence…

octobre 15, 2007

J’ai pas pu résister

Filed under: discussions piquantes,politopics — tito @ 3:43 am

Quel est le point commun entre Fidel Castro et Stefan Edberg?

Ils sont tous les deux sponsorisés par Adidas…
(voir par exemple ici)

Bon d’accord elle est pas légère… Mais, ça lui apprendra aussi à enfiler des trucs capitalistes (d’origine belges, si je me souviens bien)… Je parle de Castro, pas d’Edberg…

Par contre, la grosse différence entre les deux, c’est que l’un a pris sa retraite à 30 ans, multi-millionnaire, adulé, révéré par tout le monde occidental pour ses coups de poignets magiques, alors que l’autre fait encore semblant de travailler à 80 berges, haï et conspué par les mêmes pour ses coups de théatre magiques aussi…

Comme disait Edberg, dans une pub pour Adidas: « It’s a job ». (il parlait du tennis, qu’il comparait avec testeur de matelas, joueur de trombone et essayeur d’ampoules)

Castro devrait demander un contrat à Adidas, sans doute…

octobre 12, 2007

C’était bien, chez Laurette…

Filed under: discussions piquantes,politopics — tito @ 3:36 pm

Ce matin, histoire de me donner une chance d’écouter une journaliste indépendante (voir le post précédent), je me branche sur tv5… Hop, le 13h de la retebef…

Ça m’a donné l’occasion de sourire (j’aurais bien ri, mais Giu dormait dans mes bras), à la vue de la future ex-ministre de la « Djustisss », Onkelinx. Le gouvernement sortant de la violette a décidé qu’à partir de l’an prochain, les frais d’avocats de la partie gagnante seront pris en charge par la partie perdante…

Une socialisss qui annonce une aussi bonne nouvelle de droite ça réjouit le coeur.

Heureusement que les gauchisss du CD&V arrivent au pouvoir.

octobre 7, 2007

thitho et milou

Filed under: économie mon amour,professions protégées — tito @ 5:19 am

Dans le chapitre des professions protégées, il y en a une qui me fait particulièrement bondir. C’est celle de la presse. Le journaliste, l’éditeur, le rédacteur, tout ça… sans oublier le publicitaire, le commercial… Un journal, aujourd’hui, sans ces deux-là, ça devient rare.

On casse pas mal de sucre sur la presse gratuite (Métro, 20 minutes) parce qu’elle est financée entièrement par la publicité. On n’a pas tort. Difficile de croire à l’indépendance de ces journaux, difficile d’en apprécier la profondeur d’analyse… Encore que…

(On trouvera quelques arguments et une vision modérée de la situation ici. La conclusion: « chacun son métier » a le mérite de l’originalité.)

On doit cependant reconnaître que la presse gratuite a amené pas mal de monde à lire des articles d’information, monde qui jusqu’alors -au mieux (ou au pire)- ne savait de l’actualité que ce que la télé en dévoilait.

Est-ce mieux? est-ce pire?

Il faut aussi remettre les choses dans leur contexte: les quotidiens gratuits (pour rappel, la presse gratuite existe depuis longtemps) sont apparus dans les années 90′, après ce qu’on a appelé la « chute des idéologies »… Les journaux, qui n’étaient déjà pas spécialement engagés auparavant (en tout cas ceux qui survivaient), devenaient de plus en plus mous et consensuels. La plupart d’entre eux ne sont plus depuis longtemps que des organes d’enregistrements des dossiers et des agences de presse.

Difficile de défendre une telle presse se basant sur sa compétence. Difficile de la défendre sur son indépendance…
Après tout, supprimez toute la publicité, et la quasi-totalité de ces journaux devront fermer boutique.
Le Canard Enchaîné en France en est une des rares exceptions.

Qu’est-ce que l’indépendance de la presse sinon l’exercice d’une totale liberté de ton et de contenu, et une capacité à révéler ce qui est vrai en toute circonstance?

Difficile de critiquer un pourvoyeur de fonds.
Que celui-ci soit une autorité publique, une société privée, un parti ou… un lectorat (sans parler de l’actionnaire).
La publicité rend le journal dépendant de ses annonceurs.
Un journal payant dépend de son lectorat.
Les subventions et les productions publiques permettent un contrôle de l’autorité financiére.
Un organe de parti dépend du parti.
Un journal comme le Canard Enchaîné ne doit son indépendance qu’à la fidélité de son lectorat. -Est-il indépendant? oui, si l’on considère qu’il a pris le risque de ne pas plaire depuis sa création pendant la première guerre mondiale.
(note: je laisse la dépendance à l’actionnariat pour une discussion ultérieure)

Internet est en train de changer la donne. Bien sûr, tout le monde n’y a pas accès, mais l’information a déjà connu pareil problème: lors de l’apparition des journaux, l’alphabétisation était loin d´être la règle, même en Occident et les radios et télévisions ne sont devenues accessibles au plus grand nombre que plusieurs décennies après leur apparition. (Hm, de nouveau on peut se poser la question -est-ce un bien ou un mal, mais bon)

Internet pose en outre une autre question (pas nécessairement nouvelle): celle de la professionnalisation du métier de journaliste.
Si Internet permet de couper dans pas mal de frais (édition, marketing, imprimerie, distribution), il n’en reste pas moins qu’un sacro-saint principe de la presse est son caractére professionnel.
Le journaliste a-t-il le droit de se prétendre garant de l’indépendance de son jouet?
Ses études le lui permettent-elles?
Qu’en penserait Jack London?

Qu’en pensez-vous?

octobre 3, 2007

Allez, faut bien que je justifie mon statut

Filed under: la vie comme elle vient — tito @ 2:41 pm

Extrait d’une de mes chansons préférées…
Si vous trouvez de qui il s’agit, dites de quel statut je parle…

I was a lonely boy, no strength, no joy
In a world of my own at the back of the garden
I didn’t want to compete, or play out on the street
For in a secret life I was a round head general

I was faced with a choice at a difficult age
Would I write a book? Or should I take to the stage?
But in the back of my head I heard distant feet
Che Guevara and Debussy to a disco beat

septembre 30, 2007

La concierge est dans l’escalator

Filed under: Brésil — tito @ 12:26 am

De nouveau, gros regret de n’avoir pas en permanence un appareil photographique avec moi (petit sondage: qui dit encore ce mot composé en entier?)…
(Je précise tout de suite que c’est pour la première séquence que j’exprime ce regret, point certes pour la seconde, ce qui me vaudrait de me taxer moi-même de voyeur imbécile et minable)

L’autre jour, j’arrive à ma station de métro de prédilection (pas tellement pour une question esthétique, mais surtout parce qu’elle est la plus proche de l’appartement), et je constate que la moitié de l’escalier dans le sens de sa… heu… longueur? profondeur?… est barrée par une espèce de corde à linge genre scellé de flic ou bande velpo noir-jaune (signe des temps: la Flandre gagne du terrain), soutenant quelques petits panneaux: « accès interdit -en manutention » et un, en bas de l’escalier, pourvu du message bateau classique: « En manutention pour mieux vous servir. »

Soit…

Je prends donc l’escalator, contrit de devoir monter les vingt marches qui me séparent de l’air moyennement libre (because pollution) de la surface au moyen d’un engin consommant une électricité qui, pour être à 80 pour-cent produite par des moyens hydro-électriques, n’en a pas moins traversé la moitié du pays, et qui sait perdant combien de son potentiel en chemin, etc. etc. (suit un discours écolo militant de base pour l’usage des escaliers traditionnels, même par l’handicapé, le cachochyme et le bébé de 8 mois. Je vous l’épargne, adressez-vous à votre René Dumont favori).

Bref… En chemin vers le sommet, je jette quand même un oeil (plop) sur l’escalier (dont la moitié, pour rappel, est toujours accessible -mon discours sus-mentionné est donc une vaste supercherie) pour en distinguer les éléments inopérants, en panne ou défectueux…

Que dalle,
Peau de balle,
Quéquette branlette,
Tu parles,
Va te rhabiller,
Polop
Rien de rien…

Cet escalier était en parfait état d’utilisation à moins qu’il ne cachât un moteur en révision dont l’utilité ne m’apparaît pas clairement dans la seconde…

L’idée me vint qu’il fallait sans doute justifier un emploi fictif (l’ouvrier réparant était sans doute parti manger son 14h30), mais le niveau social de l’emploi me parut légèrement en retrait par rapport à ceux que briguent généralement les amis des édiles et autres hauts-fonctionnaires…

Alors quoi?

Je ne le saurai sans doute jamais.
D’autant que le lendemain, reprenant ledit escalier, je constatais sans grande surprise qu’il avait été remis à la disposition pleine et entière du public… Un malaise passager (pour un lieu de transit, l’expression est gratinée), sans doute…
Et donc, il était à nouveau en accès libre, et ce pour mieux nous servir

Ce midi, rentrant de ma leçon sabbatique (on doit bien dire ça, non, pour un samedi?), j’eus l’occasion de me dire qu’on aurait mieux fait de le conserver en totalité interdit d’accès: un pauvre bougre, méritant visiblement cet adjectif au propre comme au figuré, s’était lamentablement ramassé en bas de l’habitat naturel du concierge parisien colloqué station Saúde, sortie Jabaquara…

Deux flics, un infirmier et un employé du métro s’affairaient pour l’installer sur une belle planche de trois mètres de long, mais le bougre devait se foutre de la qualité des précautions prises: il avait descendu son dernier escalier…

Quant à moi, j’ai emprunté l’escalator -mis en panne pour permettre le passage dans les deux sens- en me disant que la réparation de son frangin non mécanisé n’avait probablement pas été des plus parfaites…

Mais où va le monde, ma bonne dame?

septembre 24, 2007

Max Havelaar la peine, tu crois?

Filed under: économie mon amour,discussions piquantes — tito @ 6:53 am

Quel est le point commun entre McDonald’s, Starbucks, Accor, Nestlé, Dagris, Leclerc, Lidl et bien d’autres?

Oui, bon, à part le fait que ce sont des multinationales exploitant sans vergogne leurs employés à des conditions sociales patati et aux marges bénéficiaires patata…

Mais justement…

S’allie-t-on au diable pour le vaincre?

Max Havelaar a dit oui… Max havelaar, la banane et le café équitables dans vingt pays dits du Nord… (Donc, vous l’avez compris, le point commun c’est Max Havelaar qui a des contrats de collaboration avec les sociétés mentionnées ci-dessus)

Max havelaar qui fait maintenant dans le textile -d’où l’alliance avec Dagris qui a sélectionné 3.280 de ses producteurs pour se lancer dans le coton équitable….. Ah, c’est beau comme de l’antique… Surtout quand on sait que Dagris chapeaute 240.000 producteurs… Dans le genre goutte d’eau…

Et je vous épargne encore d’autres gentillesses du même genre -sauf une: Max Havelaar reconnaît elle-même qu’elle paie ses producteurs de café au Mexique 2,18 euros par jour… C’est-à-dire à un prix inférieur que le salaire minimum légal du pays de l’ex-président à la bouteille de coke… (3,28 euros, ce qui n’est dájà pas reluisant)…

Ces critiques, et bien d’autres, je les ai trouvées (et en partie vérifiées) dans le Monde Diplomatique, version brésilienne, de ce mois de septembre, dans un article signé Christian Jacquiau, qui a pondu un bouquin sur la question: Les coulisses du commerce équitable. Mensonges et vérités sur un petit business qui monte, le tout aux éditions Mille et une Nuits, tout frais de l’an dernier.
Je l’ai pas trouvé ici. Il y aura bien une bonne âme pour se le procurer et le confier à Stéphane ou à ma soeur avant qu’ils ne viennent me voir?
(ça fait un peu « Et voici quelques messages personnels » de Radio-Londres… ‘tendez, j’vous fait les Pah-pah-pah-pah)

Ah ben oui, comme disait l’autre affreux, là, dans commerce équitable, il y a commerce… ah ben oui… ah ben… ah ça oui, madame…

septembre 11, 2007

Vous n’avez pas assez peur!!!

Filed under: économie mon amour,discussions piquantes — tito @ 9:46 pm

Il paraît que c’est la crise. Ouais, et ben pas pour tout le monde.
L’écho, le journal financier francophone belge, fait un petit recensement des résultats économiques de la première partie de cette année pour les entreprises dont ils ont pêché les résultats:

http://www.lecho.be/cours/resultats_dentreprises/

positif: CNP, Real Software, Fluxys, Cumerio, Umicore, Leasinvest, Thrombogenics, RTL Group, D’Ieteren, WDP, Recticel, Picanol, Miko, Omega Pharma, Ascensio, Hamon, Inbev, Suez, Metris, U7I Learning, Dexia, Texaf, Sioen, Jensen Group, CFE, Spadel, Befimmo, Tessenderlo, Auximines, CMB, Econocom, Elia, Van de Velde, Sipef, Campine, Deficom, Fountain, Bois Sauvage, KBC Ancora, Atenor, Sofina, IBA (qui parvient encore à se plaindre), Home Invest, Lotus, Resilux, Punch Graphix. (46)

neutre: Kinepolis, Belgacom, Roularta, Serviceflats Invest, Ter Beke, Spector, Punch Telematix. (7)

négatif: distrigaz (il a pas fait assez froid), Keyware (mais c’est dans le plan de carrière), Brantano, Tigenix (pareil, c’est ce qu’on pensait bien), Catala, Punch International (prévu). (6)

Avec des titres amusants:

Sipef: le résultat dopé par l’huile de palme

pas de contrôle anti-dopage?

Resilux profite de la croissance du marché des emballages

Emballez, emballez, il en restera toujours quelque chose…
Ça me rappelle « Le distrait » où Pierre Richard organisait une campagne de publicité pour une entreprise qui fabriquait des étuis pour emballages et des emballages pour étuis… Pierre Richard, visionnaire…

Befimmo: la valeur intrinsèque par action s’élevait à 70,45 euros à la fin juin

Ça étreint sec…

Dexia: bénéfice net 2T en forte hausse, dopé par éléments exceptionnels

Voir plus haut…

Suez: bénéfice net en baisse mais opérationnels « historiques »

L’histoire a bon dos

Picanol a amélioré son bénéfice net de 49% au premier semestre

Á part ça tout va mal…

Le résultat net 2006/2007 de Leasinvest s’envole de 77%

il faut avoir le bras long pour en profiter…

Distrigaz plombé par le réchauffement du climat (premier semestre)

C’est pas les écologistes qui s’en plaindront…

septembre 10, 2007

les chênes sont grands

Filed under: la vie comme elle vient — tito @ 2:35 am

Petit proverbe dont la première moitié est due à un ami qui se reconnaîtra et que j’ai complété avec l’humour qui me caractérise et la dérision qui me… heu… caractérise aussi, allez…

Les femmes sont des chaînes
-et les hommes sont des glands

septembre 2, 2007

Cita-Sion

Filed under: la vie comme elle vient — tito @ 5:18 pm

Histoire de faire des titres à la mode du canard Enchaîné. (à propos, ju, je ne t’oublie pas, je dois scanner ces mots croisés)

Bon… Et pourquoi s’il vous plaît? Parce que je découvre une fonction de WordPress qui repère les sites qui me citent… Il y en a un qui fait mon éloge: celui-ci.

Les autres me citent en relation avec le négationnisme sous prétexte que je fais de la pub à une pétition défendant Chávez sur le cas RCTV (ce qui est exact, je le défends… mais le lien avec le négationnisme est plutôt obscure).
C’était ici:
http://banquisetropicale.blog.20minutes.fr/archive/2007/08/05/l-%C3%A9ducation-nationale-soutient-le-n%C3%A9gationnisme.html
mais le texte a été supprimé.
Vous pouvez en retrouver le texte ici.

Puis, il y a un site qui me cite, mais je n’ai pas trouvé où… Je vous invite à aller voir le type de prose que cet Helvète propose, ici.

Quand on voit ce genre de littérature, on se dit… Qu’est-ce qu’on peut bien se dire… voilà toute la question… :S

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