Le hérisson révolutionnaire Le monde selon thitho

août 29, 2007

Alien Résurrection

Filed under: économie mon amour,discussions piquantes,politopics — tito @ 3:15 pm

Ça fait un ouvrage d’art que je n’ai pas pondu un truc sérieux… Faut dire que la paternité ça remplit une vie de révolutionnaire (tout s’explique: les couches culottes ont été inventées pour castrer la chienlit). D’un autre côté je découvre que, selon certain journal populaire et de prétention « neutre » (reconnaissez le vespéral qui ne l’est plus), la Belgique est en anarchie depuis près de trois mois.

Que ne me l’avait-on dit…

Mais que fais-je donc ici alors que la Sociale internationale et sans entrave est en route aux marches du palais de ce bon vieil Albert, lui qui semble tout faire pour retarder l’échéance fatidique de la formation d’un gouvernement… (Albert rime donc avec libertaire)

Et, en attendant, comment se porte l’économie? Mais comme un charme, marquise! On parle de crise (depuis 1973 sans discontinuer, mais ça c’est uniquement pour ponctionner sur les augmentations de salaires, indues, imméritées, castratrices de marges de profit et totalement anti-libérales -encore que, ça reste à prouver, monsieur Friedman), mais les gens semblent tarder à faire des provisions de sucre, de farine et de rutabaga… La consommation, la croissance, ça n’excite peut-être finalement pas autant que ça devrait le bon peuple…

Bref, dans le même temps, c’est hiver à 20 degrés ici, et il paraît que vous subissez crachin sur crachin? consolez-vous! Votre anarchie -qui n’en est malheureusement pas une- mâtinée de sinistrose belgitudinienne se porte en réalité remarquablement bien. La prétendue baisse de confiance des entrepreneurs ne gâte pas trop le marché (le Bel20 n’accuse pas de baisse significative et, sauf erreur, les capitaux ne fuient pas le pays qui reste l’un des principaux pôles d’attraction des investissements dans le monde).

Amis belges, que vous deveniez demain citoyens de bantoustans linguistiques ou non, reconnaissez-le haut et fort: dans ma grisaille hyper-consommatrice, je suis un privilégié et je peux sans souci contracter un domestique au noir ou une grippe espagnole sans grande crainte d’en souffrir réellement… Le monde est ainsi fait que la Belgique et ses forêts gauloises étaient destinées à se repaître de la misère des trois quarts de la planète en se plaignant de leurs petits problèmes ‘lingwistiques’… Ça fait vivre des Leterme et des Langendries, dont les noms ont sans doute été échangés à la naissance…

« On ne se refait pas », dit le dicton populaire…

Et bien alors, ce n’est pas pour demain, l’anarchie…

août 26, 2007

Faire du neuf avec du vieux…

Filed under: Brésil,discussions piquantes — tito @ 12:51 am

Une petite photo qui, si vous ne l’avez pas remarqué, a été prise en plein hiver (huhu):

du neuf

Oui, ce n’est pas un mécanicien qui vous propose de mettre votre voiture à neuf, mais bien « l’église de la pierre vivante; quelque chose de neuf dans votre vie »

Vu de près c’est déjà sexy et l’architecture est particulièrement savante (vous avez noté les frondaisons et les colonnes pseudo-doriques?). De loin, ça vaut le coup d’oeil aussi:

encore du neuf

y’a pas à dire, j’ai le choix pour ma conversion…
Sans parlé du baptème de Giu… Je recherche encore le meilleur rapport qualit… bonheur/prière…

août 20, 2007

Sales demottistes!

Filed under: Brésil — tito @ 2:43 am

Je recycle un truc que j’ai traduit il y a quelques semaines, parce que Giuliano « Che » a tellement fait la révolution dans ma vie que je suis un peu la tête dans un endroit que ma mère m’a défendu de nommer ici…

Pour ceux qui ne comprennent pas le titre, j’expliquerai en cours de route…

Farmácia Popular do Brasil

Au pays de Lula,

Service

Le programme s’adresse à toute la population mais surtout aux personnes qui interrompent leur traitement parce qu’elles ne parviennent pas à payer leurs médicaments. Les usagers des Pharmacies Populaires reçoivent un suivi personnalisé, par des pharmaciens et des professionnels qualifiés pour les orienter sur les soins de santé et l’usage correct des médicaments.

Médicaments

Aujourd’hui, le programme facilite l’accès à une liste de 94 médicaments classés comme essentiels, en plus du préservatif masculin. Il s’agit de médicaments de soins basiques qui concernent environ 80% des maladies qui touchent la popultion. Les produits des Pharmacies populaires représentent plus de 2.000 présentations disponibles sur le marché.

Hypertension, diabètes, ulcères gastriques, dépression, asthme, infections et vers sont des exemples de maladies dont les remèdes se trouvent dans les Pharmacies Populaires. Sont également disponibles, des produits indiqués dans des cas de coliques, migraines, brûlures et inflammations, en plus des contraceptifs.

Assistance pharmaceutique

Le programme « Pharmacie Populaire du Brésil » fait partie de la Politique d’Assistance Phramaceutique du Ministère de la Santé, qui cherche à développer l’accès de la population aux médicaments.
En plus des pharmacies, le programme prévoit la subvention pour l’achat de médicaments dans le réseau privé. La loi, une fois approuvée, permettra à la population d’acheter des médicaments d’une liste sélectionnée pour un prix au moins 50 pour-cent moins cher que la pratique actuelle. Le Projet de Loi qui crée la subvention des médicaments est en procédure au Congrès National.

Autre axe à l’agenda du Programme, la réduction de la quote imposable sur la Circulation des Biens et Services (ICMS) tombant sur environ 2.800 médicaments. Cette mesure, prévue dans la Réforme Tributaire, permettra la baisse de 12 à 15 pour-cent des prix des médicaments concernés.

août 12, 2007

Giuliano « Che » Ryo Obata Thomas

Filed under: la vie comme elle vient — tito @ 3:46 am

Bon, c’est encore inconscient, mais c’est peut-être encore plus révélateur, non?
Giu

Et le voici avec ses parents:
giu et moi
giu et clau

août 6, 2007

Y’a des gens qui ont de l’argent à perdre

Filed under: Brésil — tito @ 4:43 am

fils aimés

Je ne sais pas trop « ce que » ça signifie, mais voilà…
Littéralement c’est

Jésus
fils aimés

Avouez que c’est troublant…

août 3, 2007

tout est dit…

Filed under: Brésil — tito @ 2:45 am

Les églises ici sont parfois surprenantes… Aussi vous enverrai-je de temps en temps un exemplaire sous forme de photo.
Premier choix, « L’Église baptiste du Peuple », dont l’architecture se fond dans le décor urbain (c’est le moins qu’on puisse dire), mais qui se distingue aussi par son slogan:
« Simplesmente Igreja »
« Tout simplement église »

tout simplement

Attali se serait-il diversifié?

juillet 31, 2007

Prégnance (fin de (réflexion de))

Filed under: la vie comme elle vient — tito @ 9:38 pm

À l’époque du patriarcat institutionnalisé et indiscutable (je parle de la période qui court de l’antiquité à l’avènement des nouveaux pères), l’homme, le soldat, le chevalier, le roi, avait l’habitude d’engrosser sa bourgeoise, sa duchesse, sa reine entre deux guerres, et de la laisser ensuite seule avec sa quenouille ou son tricot pendant les neuf mois de la grossesse…

Nous voici arrivés à la fin de cette période, certes joyeuse et pleine de surprises, de « oh quel joli ventre » et de « vous êtes sûrs qu’il n’y en a qu’un? »… Mais aussi de « Bien sûr chérie je te ramasse ça, c’est normal que tu fasses tout tomber » et « Des fraises, à trois heures du matin? Sans problème. Avec ou sans sucre en poudre? » Et puis aussi de « Désolé chérie, non, tu as raison, c’est de MA faute si le câble a sauté » et de « Je te promets de ne plus mettre tes humeurs sur le compte de tes hormones ».

Maintenant je comprends pourquoi l’homme, ce faible, ce grand romantique,… ce couard, a inventé la guerre…

Note: le mot prégnance n’est pas à proprement parlé français (en tout cas pas dans le sens où je l’entends là tout de suite), mais je le trouve tellement plus évocateur que « grossesse ».

Note encore: bien sûr, c’est une plaisanterie… si, si…

juillet 30, 2007

lecture facile -mais avec quelque chose dedans

Filed under: lectures dispensables — tito @ 10:22 pm

Comme la maman d’Y et L disait que ça lui plaisait bien de lire du Henry Potier au fond de ses plumes, je voudrais profiter de la tribune que je m’offre en plus de celle que m’offre Un Homme ici pour évoquer mes dernières lectures positives -je veux dire celles qui m’ont franchement emballé et qui, en plus, ont le mérite d’être faciles à lire.

Léo Malet est un auteur libertaire bien connu des amateurs de Tardi. Il a créé le personnage de Burma, détective de choc, qui trimbale sa dégaine essentiellement à Paris, un Paris qui commence pendant la IIe guerre mondiale et se poursuit tout au long des trente glorieuses.

Un Paris donc, où les intrigues apparaissent toutes plus ou moins invraisemblables, pleines de rebondissements étranges que Burma résoud pus grâce à la solidité de son crâne (qu’est-ce qu’il se prend dans la gueule) que celle de ses muscles. Mais c’est le portrait attachant des rencontres de Tardi et les descriptions d’une ville aujourd’hui disparue (le Paris d’avant Pompidou et Chirac) qui retiennent l’attention. Dans le contexte de l’après-guerre, socialement très intéressant (dimension que Simenon lui n’évoquait que de manière plus plate et franchement neutre), Léo Malet raconte la haute et les prol’ avec une égale acuité, ne ménageant aucun, mais visiblement plein de fraternité pour les plus démunis, les plus courageux, les plus débrouillards, même s’ils sont (surtout s’ils sont?) hors-la-loi…

Je viens de m’enfiler coup sur coup « Les eaux troubles de Javel » et « Un croque-mort nommé Nestor ». Le premier fait partie de la série « Les nouveaux Mystères de Paris », le second est plus général (il se partage entre Paris, Nîmes et Fontainebleau). Le langage mi-crû, mi-latinisant, signe du « flic privé » qui a certes de l’éducation, mais se sent plus à l’aise dans les bars ouvriers que dans les salons des hôtels particuliers, ce langage anticipe -et selon moi vaut largement- Frédéric Dard, apportant une touche sociale que je n’ai pas réussi à distinguer chez San Antonio. Mais je ne suis pas un spécialiste de cette majesté-là, donc je nuance mon propos.

Catzecat (car je t’ai reconnue), si tu t’ennuies au fond de ton lit, prends-toi plutôt un bon Malet, soit chez Robert Laffont, soit de seconde main aux éditions Fleuve noir (ou chez Robert Laffont aussi) :-), ça casse trois pattes à un canard, et c’est de la bonne littérature pas traduite… (j’ai rien contre les traductions a priori, mais c’est quand même généralement mieux en original -même si pas toujours)

Et en plus c’est bien drôle…

juillet 28, 2007

Henry Potier et les navets magiques -lecture très dispensable

Filed under: discussions piquantes — tito @ 10:07 pm

je n’étais pas le seul à pressentir dès le début que le phénomène Potter allait être envahissant et contre-productif.

Les arguments du genre « Sans lui certains ne liraient pas » et « on a bien le droit de rêver » me laissaient pantois. On devait donc se réjouir que les gens lisent ça plutôt que rien. On devait donc se féliciter que le rêve se vende comme des paquets de lessive -à coups de pub!

Dans le même temps, des gens plus compétents que moi mirent en lumière les mécanismes du succès de la daube (dans le Monde Diplo, notamment). Les critiques fusèrent, les défenses aussi… Harry Potter se mit à mériter de paraître… je veux dire de paraître plus qu’il n’est: une histoire pour enfants qui plaît aux adultes et qui a été médiatisée à tel point que Melville, Balzac et Cervantès seront au total sans doute moins lu en un, deux et quatre siècles (respectivement) que la JK Rowlings en dix ans…
Je suppose que les thèses de doctorat à son sujet commencent à pleuvoir…

Ma question est:
doit-on réellement se réjouir que des gens « qui ne lisent pas d’habitude » dévorent Harry Potter, au prix d’une énergie médiatique dantesque (à propos de bonne littérature peu lue…) et d’une invasion publicitaire jamais égalée (dans mon souvenir) pour un bouquin qui, si je ne m’abuse, ne changera guère le cours de l’histoire…

Qu’on ne se méprenne pas: je n’ai rien contre la littérature enfantine, au contraire. Mais je me désole (une fois de plus et pour un sujet de plus) que notre paysage médiatique se retrouve asphyxié par quelques phénomènes vaguement bien écrits, même pas spécialement originaux, et sans que cela ne permette de croire qu’enfants et adultes fans de la chose passent à autre chose ensuite… Ou alors je veux des résultats d’étude!

Une autre question est: dans un monde comme le nôtre où les enjeux sont tels que les gens devraient se tourner vers des sujets un peu plus graves (environnement, politique, social), un phénomène « de société » comme Harry Potter, terriblement innocent sur le plan idéologique, n’est-il pas totalement contre-productif? Je crois malheureusement que si…

L’enjeu, c’est de faire passer un gamin de Oui-Oui au Club des Cinq, puis à l’Ile au Trésor, avant de suivre avec des livres sérieux -et moins sérieux…
Mais que des adultes se passionnent pour un arbre creux accessible aux moins de dix ans, ça me dépasse…

Mais bon, avec ça, plus on parle, mieux Harry se porte, donc je ferais aussi bien de la fermer (je lis déjà les réponses: « Ouais t’aurais mieux fait de la fermer »).

juillet 26, 2007

Pas de demi-mesure!

Filed under: discussions piquantes,la vie comme elle vient — tito @ 11:34 pm

lu sur la première page du Soir en ligne, qui se distingue décidément par une déontologie de plus en plus raffinée:

Symboliquement et jusqu’à l’arrivée à Paris dimanche, vu le soupçon généralisé qui pèse sur le Tour, « Le Soir en ligne » ne publiera plus que des photos en noir et blanc des vainqueurs d’étape et des porteurs de maillot jaune.

Ça me ferait presque penser à « la liberté de penser » de Florent Pognon…

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