Carnavals (25 juin 1999)

Dans les ornières
Dans les refuges
Il y a des corps
Endimanchés.

Tous les flambeaux
Se sont éteints.
Les grondements
Sourdent plus loin.

Les routes éparpillées de cortèges tout vibrants de la ferveur enragée de peuples qui n’existent pas.

Les lumières étaient chaudes -crépitants flashs multicolores tout à leur joie.
Une fois finie la bringue, ballent les bras le long des corps décomposés -gueules de bois infernales -on ne se sent pas dessouler.

Puis le soir tombe
Sur les campagnes,
Les défilés
Se désagrègent.

Les masques jaunes
Les masques rouges
Grisent de vie
Dans les ornières.

Dans les refuges, les belles-mères effectivement montrent leurs langues autour des pantins sacrifiés à de meilleurs printemps.

Les rues se massent d’ivresses discontinues -Chacun se presse, pour effleurer l’agneau qui emporte avec lui le malheur de la cité.

La nuit s’achève enfin sur ce qu’il n’est même pas drôle d’appeler un rite de purification.

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