“Qu’est-ce qui est jaune et qui n’attend plus?”

Si on me l’avait dit, je dois avouer que je n’aurais pas cru que le jaune aurait été vraiment la couleur qui m’identifie… Le rouge, le noir, le mauve, oui; à la rigueur le vert… Bon, pas le bleu, sinon celui du ciel… Mais le jaune… Surtout parce que le jaune a un sens symbolique politique fort: c’est la couleur du briseur de grève. Donc, jusqu’au mois de novembre dernier, on ne peut pas dire que ce soit évident.

Bien entendu, c’est aussi la couleur du soleil. De plein de soleils différents.

Mais de toute façon, rien ne prépare l’importance d’une couleur dans l’histoire. Le drapeau français était inattendu, le drapeau rouge pas plus… Alors s’il faut porter du jaune -en plus il est dispo dans la voiture, obligation légale -le ver dans le fruit est toujours caché et le pouvoir porte toujours en lui ce qui le détruira de l’intérieur.

On ne lâche rien.

On ne condamne pas “les violences”, en tout cas pas celles des gens qui portent cette colère. Pas question! La violence, c’est celle du grand patronat et de ses sbires aux commandes.

Il faudrait d’ailleurs qu’ils fassent tout doucement attention: qu’ils préparent soigneusement leurs portes de sortie, parce que je ne garantirais pas que toutes et tous les GJ soient dans le même état d’esprit qu’un Jérôme Rodrigues, qui est capable de rester calme et posé devant des présentatrices et présentateurs de chaines d’information.

On n’a pas affaire aux Nuits-debout, ici, mais bien à des gens qui sont en souffrance. Ce ne sont pas de gentils étudiants qui peuvent alterner une garde à la Bastille (ou ailleurs) et un verre en terrasse. Non, ce sont des gens pour qui les 5 euros de baisse d’APL compte, pour qui une augmentation de taxe carburant est une de trop, ce sont des gens qui pleurent de ne pouvoir engager personne parce qu’ils sont incapables de planquer leur argent en Suisse ou au Luxembourg -et qui ne le veulent pas non plus. Je ne suis pas en train de les dorer -ils l’ont fait tous seuls-, parce qu’il n’y a pas que des anges parmi eux. Mais justement, ce ne sont pas des anges qui ont pris la Commune (anniversaire), ni non plus qui ont mis la Montagne au pouvoir.

Ce n’est pas avec des anges qu’on fait la Révolution, parce que la Révolution est une violence contre une violence.

Il n’y a pas de Révolution s’il n’y a pas une violence qui la déclenche -celle du pouvoir.

Il ne reste plus qu’à attendre, du côté des intellos qui se posent en soutien, une alliance improbable entre Delaume, Plenel, Ancelin, Onfray, Chouard, Mélenchon et les siens,…

Il faudrait qu’ils et elles oublient qu’ils sont devant et qu’ils et elles doivent suivre les GJ, et non pas les précéder. Ca, certains l’ont déjà compris (Perret, Todd, Branco, Pinçon-Charlot et son mari, Bégaudeau, et bien d’autres…).

Arrière-garde d’intellos ((Bon, pas Perret, évidemment.)) pour les soutenir -et surtout pas pour les récupérer!

Et il faut encore que ce soit la France qui montre l’exemple, bordel!

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