La liberté dans le présent

“Je suis dans le présent et j’y reste. Passé, avenir, terminé. Peut-être que je suis libre…”
Christiane Rochefort, Printemps au parking

“è come se mi fosse preso il diritto di vivere il presente…”
G. Gaber, L’illogica allegria

Bon, je ne vais pas commencer dans la dentelle; vous ne devez pas être nombreux à connaître ces deux auteurs, et en plus je vous en file un en italien.
Je plaisantais, il y a quelques secondes, avec quelques amis, sur le fait que j’allais commencer mon texte de ce soir avec une blague graveleuse. Et aussitôt, Cecilia a bondi en disant que, décidément, déjà que tu ouvres un blog, je ne comprends pas, mais en plus que tu t’amuses à y dire des choses aussi idiotes, alors qu’on perd déjà tellement de temps à lire des conneries toujours trop longues dans les journaux et ailleurs, non, décidément, je ne comprends pas…
En effet.
Ce n’est pas mon objectif. C’était une plaisanterie et je n’écrirai jamais cette blague graveleuse…
Mais je voulais tout de même pointer à travers cette bêtise que la seule chose que nous maîtrisions vraiment, sur laquelle nous avons tant soit peu de contrôle (ah, ce contrôle!), c’est le présent. Nous ne sommes maîtres que de cela: notre présent. C’est en lui que nous sommes libres, si nous lui consacrons notre énergie la plus vive, notre volonté la plus forte…

Le passé, c’est parfois bien joli, c’est parfois totalement à oublier, mais nous n’y pouvons plus rien; le futur, c’est une pièce de théâtre que l’on se joue toujours différente, et qui s’avèrera encore autre quand elle arrivera. Seul le présent est vraiment à notre portée: la main que l’on tient dans la sienne, les mots que l’on crie dans la foule, la fourchette que l’on glisse dans la bouche, l’expérience que l’on transmet à l’enfant… Tout ça, nous le pouvons et nous le choisissons -ou pas- au moment où nous le vivons -au moment où nous abandonnons toute prétention sur le futur et où nous oublions le passé.

Oui, mais…

Oui, je sais: qui va juger l’histoire et qui va faire avancer la société. Oui, je sais, c’est un problème: nous devons parfois choisir entre notre propre liberté et la justice, et entre notre propre liberté et le progrès social… Mais, qu’on se rassure, souvent, cela coïncide: c’est en vivant ma liberté que je fais vivre la justice et le progrès social… Que je me venge de tous les enfoirés qui ont voulu m’enfermer dans leurs schèmes sociaux et que je contribue à la liberté de ceux qui viendront ou de ceux qui attendent de vivre la leur… Ce n’est pas en nous enfermant nous-mêmes que nous enseignerons un monde meilleur, ni que nous parviendrons à résoudre les conflits du passé. Alors, oui, vivre sa liberté au présent, c’est le meilleur moyen de faire chier les cons, aussi bien du passé que du présent…
Et ne vous laissez pas emmerder par ceux qui prétendent savoir où se trouve votre liberté: vous êtes seul et seule à le savoir…

Le tout, c’est d’identifier nos choix… D’identifier le présent… De boire le verre -ou pas- qui s’offre à vous…

2 Responses to “La liberté dans le présent”

  1. vinalia Says:

    Ok, dès demain je commence mes attaques d’entreprise aux patates explosives. Ah merde je parle du futur féchié. Bon dans 5 minut… Merde pareil. Me voilà incapable d’agir.

  2. tito Says:

    🙂
    oh eh, l’autre, elle se moque déjà!

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