thitho dans le metro

Ça c’est une belle aventure…

Comme je les aime…

Ils sont fous…

Bon, je prends le bus pour aller à la plus proche station de métro, j’ai nommé Santa Cruz…

Déjà, faut s’accrocher dans les bus qui roulent à septante sans amortisseur dans des rues totalement déglingués… ces chauffeurs sont fous.

Bon, j’arrive, je repère un peu la station que surplombe (c’est pas une surprise) un centre commercial (voir post précédent, je crois), et je m’engoufre dans le bruit et la fureur de la chose…

Alors, imaginez une ruche grise et assourdissante avec deux séries de guichets, une pour les “bigliethes”, une autre pour ce qu’on appelle biglieto único…

Perplexité…

Je m’approche des affichettes qui, j’en suis sûr, vont me guider dans mon choix… Alors ce n’est pas la première série qui vend essentiellement les mêmes billets que dans les bus (sauf que dans les bus, tu paies et tu vas t’asseoir, gain de papier, pas de billet… juste un contrôleur assis qui t’attend gentiment… pas moyen de resquiller, c’est pratiquement impossible.)

Bref…

La seconde série de guichets me tend donc les bras: recharge de billet unique… Je crois que c’est ça que je veux… le support du billet unique… (une espèce d’bonnement basique)
Je me présente et je pose la question à cent reais: “vous avez un papier avec les tarifs, les conditionsm les informations, sur le métro?”

Réponse de derrière la vitre que j’imagine négative… Inaudible, en fait. Je demande “où je peux trouver ça?”

Et la gentille demoiselle de me montrer un guichet qui se trouve après les appareils à composter les billets… Donc après paiement…
Hm… J’ai envie de résister un peu…
Je m’approche des appareils en question, et je demande à un employé qui se trouve juste derrière les appareils s’il sait où je peux trouver ma…

“au guichet de billet unique.”

Heu… j’en viens… Mais je ne sais pas encore dire j’en viens en portugais…  Alors, je retourne un peu en arrière, et je toise deux policiers… (oui, bon, je sais) je leur demande s’ils savent où je peux acheter ce que je cherche, donc, à savoir le support du billet unique.

Tous les deux m’indiquent le même poste d’information apr`s paiement du billet… Donc pour s’informer, ici, faut payer un trajet que tu ne sais même pas si tu vas le faire, et voilà… en gros…

Bon, je me décide à sacrifier un des deux billets que j’avais acheter pour plus tard et je rentre dans l’espace payant pour aller m’adresser à un bonhomme qui semble être un peu plus gradé que les autres…

Je lui explique ce que je veux et je lui demande d’écrire au moins les éléments essentiels de sa réponse, parce que, bon… De ce que je comprends, le bureau que je cherche se trouve “au-dessus” et pas ici… Très bien… Dans ma grande naïveté je pense qu’il parle du centre commercial. J’en fais donc le tour (trois étages assez grands) sans succès. Et chaque fois que je demande, on me renvoie à la station… (j’ai beau dire que la station m’envoie ici… “bad information”)
Finalement, je retourne en bas, j’aborde une autre employée et lui fais la même demande…

“tu sors par là, et tu vas à gauche et à gauche.”

Enfin une information claire… Cohérente… Rationnelle…
Sauf que, quand je sors par un escalier, je ne réalise pas que je tourne déjà deux fois à gauche et que c’est ce qu’elle voulait dire (je le comprendrai plus tard).

Donc je me retrouve à faire inutilement le tour du pâté de maisons…

Pour me retrouver devant le même escalier… Je fais le tour d’un autre pãté histoire de voir si par “à gauche” elle ne voulait pas dire que je devais traverser… nada…

Je re-rentre dans la station, et je demande à un nouvel employé la même chose (je le jure). Lui, avec un aplomb formidable, me re-dirige vers le même guichet où la charmante jeune fille, enfin, comprend mon désarroi et m’écrit (sur ma demande) le nom de la rue et le numéro du bureau où je dois me rendre…

Il fallait effectivement tourner deux fois à gauche, encore fallait-il comprendre que cela voulait surtout dire: reste sur le trottoir, banane…

Trois guichets dont un vide… Les deux autres semblent avoir une demi-heure de queue… pas très confiant, je me dirige vers le vide, je ne risque pas grand’chose, et je redemande ce que je veux… Miracle… c’était là!!! (bizarrement, une file s’est formée juste derrière moi…)
J’ai donc ma carte rechargeable à 11, 50 reais…

Une bonne heure donc pour la trouver… Ca m’apprendra à demander l’adresse tout de suite…

Ultime question à un dernier employé (ils se sont succédés à une cadence dingue, chaque fois le précédent disapraissait): “où est-ce que je peux savoir ce qu’il reste comme crédit sur ma carte?” Et le gentil monsieur (ils sont tous gentils, notez) de me désigner un appareil genre scanner qui, paraît-il, se trouve dans toutes les stations…

J’espère juste que dans les autres stations, il fonctionne mieux, parce que moi-même et une autre usagère, on n’en a rien obtenu…

J’ai renoncé… 🙂

J’avais ma carte…

je savais qu’elle contenait 11 euros…

Je suis rentré acheter des fleurs pour fêter ça…

12 Responses to “thitho dans le metro”

  1. Monsieur Y Says:

    T’inquiètes Thitho, tu t’y feras aux transports latinos. Moi, je m’y suis fait et c’est encore pire à Lima.

    (Bon, faudra quand même que je relise tout ça, parce que c’est légèrement bordélique … pas à cause de toi, mais à cause du système).

  2. julien Says:

    T’aimes quand même bien la police, hein 🙂
    Déjà à Ossimo, tu leur avais fait de grands signes. Ah la la la

  3. Anne Says:

    Eh, alors je vois encore mieux où t’habite. Une partie de mon stage se trouvait juste à côté de SantaCruz (le centre de référence et de traitement pour le Sida)! Mais si tu trouves Sao Paulo désordonné, attends un peu avant de voyager, c’est la ville la plus organisée je pense (enfin, j’ai encore jamais testé le bilhete unico, et j’ai pas encore été à Curitiba plus au sud). Par contre, si tu veux te rendre compte de la foule dans le métro, rien de tel qu’un petit tour à la station Sé à l’heure de pointe! Bon amusement et bonnes découvertes

  4. Un Homme Says:

    julien: notre ami est sensible au prestige de l’uniforme, que veux-tu 🙂

  5. Madame C Says:

    😀

    Une carrière manquée… Un policier coincé dans un corps d’anar…

  6. Monsieur Y Says:

    On pourrait en refaire une nouvelle version de l’exorciste … Sooooooooors de là sale fliiiiiiiiiiiic !!!

  7. julien Says:

    ils sont en string aussi, les policiers ? Ca doit pas être pratique pour accrocher la matraque

  8. tito Says:

    non, ils sont en gris, avec gilets pare-balle
    il y a juste qu’ils ont pas des tetes de flic… bizarre
    et ils sourient meme parfois
    pas aussi fort que les autres, mais bon
    des gens super-sypas, c’est les gardiens prives… ils se font tellement chier, je crois, qu’ils sont ravis d’aider… 🙂
    et ils parlent assez fort, et distinctement (enfin, en general)

  9. Monsieur Y Says:

    J’ai pas de chance alors : les gardes de l’AF sont pas sympas et oublient d’ouvrir les salles.

  10. julien Says:

    ah oui, parce qu’en plus tu préfères la gestion privée au service public ? Euh excuse-moi, la milice populaire et auto-organisée constituée pour protéger les pauvres face au bras répressif qu’est la police d’état.
    ça va, ça va, j’arrête de te charrier (mais j’ai souvent du mal à me retenir 😀 )
    plus de news bientôt.

  11. tito Says:

    En fait, de discussions en discussions, j’apprends que certaines choses fonctionnent bien mieux si elles sont publiques ou si elles sont privées. Par exemple, il y a des carences publiques dans les services de santé et l’enlèvement des ordures (et dans une ville de 12 millions de zozos, ça compte; imaginez les ordures amassées et non enlevées régulièrement), mais aussi sur ce qui concerne la sécurité. Naturellement, ça commence par celle des immeubles, mais il ne faut pas croire que les Paulistes soient tant à cheval sur la sécurité des biens: en discutant avec Cláudia, je me suis aperçu que, dans le coût de la vie, ils comptent les pertes par vol… On prend ça avec une certaine philosophie et généralement on considère normal de se faire voler si on ne se fait pas blesser…

    Et puis il semble normal que les gardiens interviennent aussi pour aider les personnes en difficulté dans la rue… ce qui explique sans doute en grande partie que je n’assiste pas encore à de scènes violentes ici… Mais je ne fréquente pas tous les jours les favelas, hein…

    Pour ce qui est des bons services publics, il y a la circulation (mais pas les routes qui sont dans un drôle d’état), l’environnement, les parcs, par exemple. Mais par contre, l’enseignement est défaillant. Ce qui fait que, oui, malheureusement, si mon gosse grandit ici, il n’ira pas à l’école publique…

    Cela dit, on discute déjà du fait que, si certains d’entre vous viennent faire des enfants avec des ami(e)s brésilien(ne)s de Cláudia, on assurera un service d’enseignement entre nous (c’est moi qui dirige, ééééévidemment).

    Y’a des candidat(e)s? 🙂

  12. Monsieur Y Says:

    Je peux être vice-président ?

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