Oh le Bel20!

(Je vous fais profiter d’un extrait de ce bidule que je suis en train de préparer sur le thème: l’économie capitaliste pour les nuls -c’est pas le titre, hein… C’est l’idée. Et si ça se trouve, ce ne sera pas dans la version finale, mais voilà…)

Le capitalisme libéral a un côté poétique : il imagine de la valeur là où il n’y en a pas. Il rétorquera : « là où il n’y en a pas encore » et pense qu’elle viendra, pense même qu’en idée, elle est déjà là –d’où la hausse de l’action.

Mais tous (y compris le capitalisme) nous savons que cet espoir est infondé dans de nombreux cas –c’est la dure loi du marché: il faut des perdants pour qu’il y ait des gagnants. Et tous nous savons aussi que l’équilibre du capitalisme nécessite qu’il se réalise dans une large proportion, faute de quoi l’insolvabilité des rêveurs se retourne contre l’ensemble des créditeurs qui avaient contribué à alimenter des rêves creux.

La crise, en fin de compte, résulte de la baisse de cette proportion : plus les rêveurs, les poètes du capitalisme se sont trompés lorsqu’ils croyaient avoir créé de la valeur –et avaient gonflé artificiellement la croissance du PIB mondial- et plus la réalité s’avèrera amère1.

Le capitalisme libéral a un côté poétique… Mais les rimes sont plates et le rythme n’a rien de chantant. Les vers sont convenus, sans surprise et pleins de lourdeurs. Les thèmes sont répétitifs. Même McHammer n’en aurait pas pu faire un disque.

  1. C’est exactement ce qui s’est produit, en un sens, pour cette dernière crise, comme pour toutes les précédentes: on a attribué de la valeur à ce qui n’en avait pas, et lorsque trop de monde s’en est aperçu, patatras… []

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