Un oscar pour Brad Pitt
Ce serait l’histoire d’un chanteur pop, sans doute le plus grand de tous les temps, mais qui aurait eu une enfance difficile, battu, abusé par son père, puis qui serait devenu tellement célèbre que la folie se serait emparée de lui. Une folie douce, tournée toute entière sur le monde de l’enfance qu’il n’a jamais vraiment eue.
Un homme tellement fasciné par la pureté qu’il ira jusqu’à vouloir devenir blanc, de noir qu’il était.
L’histoire d’un homme accusé (mais jamais condamné, faut-il le rappeler) de pédophilie, probablement parce qu’il aimait trop s’entourer d’eux. On pourrait imaginer des scènes où certains de ses petits invités passent la nuit dans le même lit que lui. Il les serre dans ses bras comme des nounours en peluche, désireux de vivre ce qu’il n’a jamais vécu. Les enfants dorment comme des anges, flattés d’être aimés par celui que tous considèrent comme la plus grande star de l’histoire de la chanson populaire… Mais les parents, entendant de leur progéniture “ce que ce monstre a pu leur faire”, ne voient plus que le fric à faire autour de cela. Un monstre connu pour son extrême délicatesse, son extrême raffinement, tous signes qui, dans un monde de cow-boys imbéciles ne peut mener qu’à une seule conclusion, naturellement…
Le monstre, l’animal dénaturé, l’espèce de Shrek, sorte de magicien d’Oz (à propos, il aurait joué dans une version musicale de cette histoire aussi), de mythe vivant, de super-génie de la musique, qui, tel James Barrie ou Wolfgang Amadeus Mozart, n’aurait pas vraiment vécu cette transition nécessaire entre l’enfance et l’âge adulte, se retrouverait devant les tribunaux, tout cassé, démoralisé, sans plus aucune forme, vieilli prématurément.
D’autant qu’il aurait tellement voulu rajeunir que son corps et son visage, finalement, se seraient retournés contre lui. La voix de cristal seule lui serait restée…
Combien de scènes d’anthologie pourrait encore compter un film dont le succès commercial ne fait aucun doute, avant même d’avoir été scénarisé: des mariages dont on doute de la réalité, la construction et la visite de son parc d’attraction personnel, les hauts et les bas de sa fortune personnelle, ses relations avec les plus grands artistes de son temps, sans compter des flashsbacks fréquents sur sa vie passée avec ses frères et soeurs, sur son enfance dans les quartiers noirs de Chicago, des références à cette vie dans les clips et les chansons qui le rendront célèbre… Ah, les critiques vont se régaler… Mieux que Velvet Goldmine ou The Doors…
Un rôle en or pour la conquête de l’oscar du meilleur acteur pour Brad Pitt, avec tellement d’images de synthèse qu’on ne saurait plus quand c’est vraiment lui et quand…
…
On parie?
–
–
C’était mon petit hommage à Michael…