Louis Michel, toujours moins Louise…

Dans un interview accordé au (très complaisant) quotidien La Libre Belgique, Louis Michel, toujours aussi vert dans ses propos, réaffirme le libéralisme social, qui n’est pas le capitalisme, selon lui, dans des termes souvent à la limite du délire mystique:

“le libéralisme, ce n’est pas le capitalisme. (…)Cet Appel aurait pu s’appeler le credo libéral. C’est tout ce en quoi nous croyons. (…) il était important que les libéraux réaffirment (…) qu’ils sont pour la compétition (…) Nous sommes totalement engagés en faveur de la liberté d’entreprendre (…) Parce que nous pensons que les revenus du travail, c’est ce qui permet au citoyen de se libérer, de s’émanciper et de ne pas être dépendant de puissances occultes. (…) Nous sommes plus réalistes, plus modernes et au moins aussi démocratiques que les autres (…) la lutte des classes, c’est dépassé. (…) Nous sommes des progressistes. Et vous avez des conservateurs qui s’arc-boutent sur des concepts, des réponses du passé. Et je pense que les réformateurs sont plus modernes que les autres. (…) bien sûr, il faut changer les modes de consommation. Mais si le modèle économique, c’est porter la décroissance, alors je dis ce sera sans moi. Ce qu’on va perdre en croissance, ce sont les pays émergents qui le prendront. Le sacrifice à la décroissance, dans l’ordre mondial, n’est pas tenable. C’est une forme de régression, une utopie.”

Il grignote bien un tout petit peu sur l’idée que l’État a un rôle dans la menée de l’égalité des chances (notion qui ne déparerait pas dans les traités d’Adam Smith ou de John Rawls), mais sinon, j’ai du mal à comprendre comment un libéralisme ne peut pas être capitaliste, s’il est pour la compétition, la liberté d’entreprendre, la croissance et contre la lutte des classes.

Par ailleurs, ces propos du genre “crédo”, “croyons” ou “puissances occultes”1 portent une dimension clairement mystique, pas très rationnelle du propos.

Enfin, les prétendus arguments contre la décroissance sont d’une portée mesquine et sans relief. Nada, nada, nada… Il n’y a rien dans cet interview qui ait la moindre valeur argumentative.

Bref, Loulou, vitrine politique, est égal à lui-même. Et ses partisans ne réfléchissent guère… Consommateurs de produits périmés…

Ode, à quand mon auto-collant “Je freine aussi pour les libéraux”?

  1. Et c’est nous les paranoïaques?? []

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