Archive for the ‘Brésil’ Category

Chouette!

Thursday, January 10th, 2008

En portugais du Brésil, “legal” signifie aussi bien “légal” que “chouette”. Je ne sais pas (encore) comment ça se fait, si c’est lié à une conception agréable de la loi -ce qui me paraîtrait étrange, vu le respect local pour la loi…

Mais bon, ce qui revient à me faire dire que, ici,

ce qui est légal n’est pas nécessairement légal
et
ce qui est illégal (écrit en portugais: ilegal) peut parfois être légal…

Vous me suivez?

(Un Homme: c’est de la mécanique quantique, ça?)

Berceuses

Thursday, January 3rd, 2008

Ce matin, histoire d’endormir mon garçon qui était privé de sa mère de retour au turbin, j’ai chanté
-deux fois la Makhnovchtchina;
-deux fois Juillet 1936;
-quatre fois le Marché de Brive-la-Gaillarde…

C’est celles qui marchent le mieux avec Giu…

Un vrai petit anar, je vous le dis…

Oublie les idées, prends une attitude…

Wednesday, January 2nd, 2008

J’ai bien peur que le monde ne barre en couille…

Une des voitures que je vois le plus ici, c’est la Ford EcoSport, la bien nommée, que vous pouvez admirer ici (en portugais). Il s’agit d’un véhicule qui a tout l’air d’être fait pour les terrains boueux et les publicités spectaculaires. Sur le site il est qualifié d'”utilitaire sportif”. Personnellement, je n’y comprends rien.

Bref, un engin comme je les aime… Moi qui aime tant les voitures que j’en ferais avec plaisir mon principal combustible pour les longues soirées d’hiver s’il ne faisait pas si chaud à São Paulo… (hint à Sarko: ça explique peut-être bien des choses en banlieue)

Mais il y a un petit plus avec ces engins: quand vous vous trouvez derrière l’un d’eux, vous avez tout le loisir (dans une circulation bloquée À 5km/heure) d’admirer les protège-roue de secours dont les plus belles se trouvent ici.

J’ai une affection particulière pour celles qui vantent le contact avec la nature (Save the forest ou salve a natureza), mais mon coup de coeur, c’est celle-ci: Saia da ideía e tome uma atitude. En gros, elle vous invite à arrêter de penser et à adopter un style personnel… La victoire de la forme sur le fond, du contenant sur le contenu, de l’emballage sur la substance, bref, du blinquant sur la réalité…

C’est donc ça la mort des idéologies?

Promotion dégressive sur les vitamines

Saturday, December 22nd, 2007

Le Brésil est un pays charmant où les habitudes, les us et les coutumes, les modes de raisonnement semblent remonter à avant Descartes…
Sur mon chemin pour aller au métro, il y a un gars qui vend du jus d’orange dans le coffre de sa voiture. Ça, ça n’a rien d’inhabituel, et loin de moi l’idée de le lui reprocher.
Je n’ai rien contre ses prix non plus, mais ils sont quand même cocasses:
0,49 real pour un verre de 200ml,
0,99 real pour un verre de 300 ml,
3,49 reais pour une bouteille d’un litre.
Si vous faites un rapide calcul, vous vous apercevrez que, plus vous avez soif, plus vous payez votre jus d’orange cher…

Je vous ai déjà parlé des pharmacies, ici, mais j’ai noté un truc amusant. Toutes les caisses, généralement, sont dotées d’ordinateurs maintenant -et ce, presque partout (pas le vendeur de jus d’orange). Dans l’une de ces pharmacies, les écrans ont une espèce de ligne -screen-saver qui passe en boucle: “Deus é fiel” (Dieu est fidèle). Ça rassure de voir les principes qui régissent la pharmacopée dans la région.

Je vous parlerais bien encore des décorations de noël des immeubles, des banques et des magasins, mais vous allez encore croire que je dis du mal de mon pays d’adoption. Or, j’aime bien la plupart des gens que je connais ici. Et donc, stop… C’était plus une séquence sourire et sûrement pas un coup de gueule.

Extension de la brève

Monday, December 17th, 2007

Sarkozy, le petit caporal, me fait penser à tous ces crétins de faiseurs et alimenteurs d’États qui, parce qu’ils ont un statut d’autorité, se permettent de proférer des absurdités comme celle que j’évoquais dans le post précédent.

La planète leur appartient. Ils l’ont achetée à coups de campagnes électorales et de caresses aux privilégiés. Ils l’ont phagocytée au moyen de leur droit de propriété et des bonnes vieilles peurs classiques culturelles: l’autre, l’étranger, le vagabond, l’exclu, le juif, le rouquin, la sorcière -la femme en général, la libre, l’insoumise-, l’anarchiste…

Je ne suis certes ni juif, ni femme, ni sorcier, ni même rouquin (damned! Daniel, si tu avais été femme et sorcière, quel tabac!), mais tout s’explique par là: tu as raison, parce que tu es propriétaire, c’est-à-dire assis sur ton troupeau de vaches, sur ta clôture, sur tes alarmes, sur ton téléphone dont le premier numéro automatique est le commissariat local où tu connais les sous-off’ par le prénom…

Barre les mentions inutiles, mais ajoutes-y quand même les suivantes qui te correspondent:
-berger allemand ou rottweiller;
-survêtement et foot le week-end;
-La DH, Vlan, voire Pan en Belgique, le Figaro et l’Équipe en France;
-un véhicule mixte, sinon un 4×4;
-un réflexe imperceptible mais réel le 14 ou le 21 juillet…

Bref, la Belgique aurait voté Sarkozy aussi, à n’en pas douter…

Ici, au Brésil, le problème est un peu différent parce que la majorité des électeurs n’a pas atteint ce statut social… Y’aurait-il de l’espoir?

Hot shot

Thursday, November 15th, 2007

Ça fera plaisir à Monsieur Y
Depuis que le Vénézuéla a acheté ses 30 avions de chasse russes, le Brésil est passé au 4e rang des forces aériennes de l’Amérique Latine…

Derrière le pays de Chavez, bien entendu (qui va bientôt passer “4e armée du monde”, s’il continue, et je tiens à lui rappeler que ce n’est pas nécessairement une bonne idée), mais aussi derrière le Chili (avec le passé que l’on sait, ce n’est pas tellement une surprise) et… et…?
L’Argentine? La Colombie?

Non… Le Pérou!

Bon c’est promis, je vous prépare d’autres sujets plus intéressants, mais là, y’a ma famille à la maison, alors ça freine un peu les dossiers…
En attendant, allez voir cette très jolie photo de mon petit révolutionnaire, ici.

Un petit faux air du Che, non?

La concierge est dans l’escalator

Sunday, September 30th, 2007

De nouveau, gros regret de n’avoir pas en permanence un appareil photographique avec moi (petit sondage: qui dit encore ce mot composé en entier?)…
(Je précise tout de suite que c’est pour la première séquence que j’exprime ce regret, point certes pour la seconde, ce qui me vaudrait de me taxer moi-même de voyeur imbécile et minable)

L’autre jour, j’arrive à ma station de métro de prédilection (pas tellement pour une question esthétique, mais surtout parce qu’elle est la plus proche de l’appartement), et je constate que la moitié de l’escalier dans le sens de sa… heu… longueur? profondeur?… est barrée par une espèce de corde à linge genre scellé de flic ou bande velpo noir-jaune (signe des temps: la Flandre gagne du terrain), soutenant quelques petits panneaux: “accès interdit -en manutention” et un, en bas de l’escalier, pourvu du message bateau classique: “En manutention pour mieux vous servir.

Soit…

Je prends donc l’escalator, contrit de devoir monter les vingt marches qui me séparent de l’air moyennement libre (because pollution) de la surface au moyen d’un engin consommant une électricité qui, pour être à 80 pour-cent produite par des moyens hydro-électriques, n’en a pas moins traversé la moitié du pays, et qui sait perdant combien de son potentiel en chemin, etc. etc. (suit un discours écolo militant de base pour l’usage des escaliers traditionnels, même par l’handicapé, le cachochyme et le bébé de 8 mois. Je vous l’épargne, adressez-vous à votre René Dumont favori).

Bref… En chemin vers le sommet, je jette quand même un oeil (plop) sur l’escalier (dont la moitié, pour rappel, est toujours accessible -mon discours sus-mentionné est donc une vaste supercherie) pour en distinguer les éléments inopérants, en panne ou défectueux…

Que dalle,
Peau de balle,
Quéquette branlette,
Tu parles,
Va te rhabiller,
Polop
Rien de rien…

Cet escalier était en parfait état d’utilisation à moins qu’il ne cachât un moteur en révision dont l’utilité ne m’apparaît pas clairement dans la seconde…

L’idée me vint qu’il fallait sans doute justifier un emploi fictif (l’ouvrier réparant était sans doute parti manger son 14h30), mais le niveau social de l’emploi me parut légèrement en retrait par rapport à ceux que briguent généralement les amis des édiles et autres hauts-fonctionnaires…

Alors quoi?

Je ne le saurai sans doute jamais.
D’autant que le lendemain, reprenant ledit escalier, je constatais sans grande surprise qu’il avait été remis à la disposition pleine et entière du public… Un malaise passager (pour un lieu de transit, l’expression est gratinée), sans doute…
Et donc, il était à nouveau en accès libre, et ce pour mieux nous servir

Ce midi, rentrant de ma leçon sabbatique (on doit bien dire ça, non, pour un samedi?), j’eus l’occasion de me dire qu’on aurait mieux fait de le conserver en totalité interdit d’accès: un pauvre bougre, méritant visiblement cet adjectif au propre comme au figuré, s’était lamentablement ramassé en bas de l’habitat naturel du concierge parisien colloqué station Saúde, sortie Jabaquara…

Deux flics, un infirmier et un employé du métro s’affairaient pour l’installer sur une belle planche de trois mètres de long, mais le bougre devait se foutre de la qualité des précautions prises: il avait descendu son dernier escalier…

Quant à moi, j’ai emprunté l’escalator -mis en panne pour permettre le passage dans les deux sens- en me disant que la réparation de son frangin non mécanisé n’avait probablement pas été des plus parfaites…

Mais où va le monde, ma bonne dame?

Faire du neuf avec du vieux…

Sunday, August 26th, 2007

Une petite photo qui, si vous ne l’avez pas remarqué, a été prise en plein hiver (huhu):

du neuf

Oui, ce n’est pas un mécanicien qui vous propose de mettre votre voiture à neuf, mais bien “l’église de la pierre vivante; quelque chose de neuf dans votre vie”

Vu de près c’est déjà sexy et l’architecture est particulièrement savante (vous avez noté les frondaisons et les colonnes pseudo-doriques?). De loin, ça vaut le coup d’oeil aussi:

encore du neuf

y’a pas à dire, j’ai le choix pour ma conversion…
Sans parlé du baptème de Giu… Je recherche encore le meilleur rapport qualit… bonheur/prière…

Sales demottistes!

Monday, August 20th, 2007

Je recycle un truc que j’ai traduit il y a quelques semaines, parce que Giuliano “Che” a tellement fait la révolution dans ma vie que je suis un peu la tête dans un endroit que ma mère m’a défendu de nommer ici…

Pour ceux qui ne comprennent pas le titre, j’expliquerai en cours de route…

Farmácia Popular do Brasil

Au pays de Lula,

Service

Le programme s’adresse à toute la population mais surtout aux personnes qui interrompent leur traitement parce qu’elles ne parviennent pas à payer leurs médicaments. Les usagers des Pharmacies Populaires reçoivent un suivi personnalisé, par des pharmaciens et des professionnels qualifiés pour les orienter sur les soins de santé et l’usage correct des médicaments.

Médicaments

Aujourd’hui, le programme facilite l’accès à une liste de 94 médicaments classés comme essentiels, en plus du préservatif masculin. Il s’agit de médicaments de soins basiques qui concernent environ 80% des maladies qui touchent la popultion. Les produits des Pharmacies populaires représentent plus de 2.000 présentations disponibles sur le marché.

Hypertension, diabètes, ulcères gastriques, dépression, asthme, infections et vers sont des exemples de maladies dont les remèdes se trouvent dans les Pharmacies Populaires. Sont également disponibles, des produits indiqués dans des cas de coliques, migraines, brûlures et inflammations, en plus des contraceptifs.

Assistance pharmaceutique

Le programme “Pharmacie Populaire du Brésil” fait partie de la Politique d’Assistance Phramaceutique du Ministère de la Santé, qui cherche à développer l’accès de la population aux médicaments.
En plus des pharmacies, le programme prévoit la subvention pour l’achat de médicaments dans le réseau privé. La loi, une fois approuvée, permettra à la population d’acheter des médicaments d’une liste sélectionnée pour un prix au moins 50 pour-cent moins cher que la pratique actuelle. Le Projet de Loi qui crée la subvention des médicaments est en procédure au Congrès National.

Autre axe à l’agenda du Programme, la réduction de la quote imposable sur la Circulation des Biens et Services (ICMS) tombant sur environ 2.800 médicaments. Cette mesure, prévue dans la Réforme Tributaire, permettra la baisse de 12 à 15 pour-cent des prix des médicaments concernés.

Y’a des gens qui ont de l’argent à perdre

Monday, August 6th, 2007

fils aimés

Je ne sais pas trop “ce que” ça signifie, mais voilà…
Littéralement c’est

Jésus
fils aimés

Avouez que c’est troublant…