Nós temos mais sorte do que juízo.
(Nous avons plus de chance que de capacité de jugement)
Prononcé par un responsable bancaire brésilien qui a tenu à rester anonyme…
Ça en dit long sur l’état de la finance…
Nós temos mais sorte do que juízo.
(Nous avons plus de chance que de capacité de jugement)
Prononcé par un responsable bancaire brésilien qui a tenu à rester anonyme…
Ça en dit long sur l’état de la finance…
Pol Boël est mort…
Au-delà de son insignifiance, un doute m’assaille: le jour de la révolution, que ferons-nous
1) des sociaux-traîtres?
2) des libéraux?
3) des membres du PS? (à distinguer des sociaux-traîtres, naturellement…) :p
4) des présentateurs télé (à l’exception d’une si elle le devient)?
5) des fonctionnaires de la FGTB (à l’exception d’un ou deux)?
6) des supporters du Standard et des équipes néerlandaise et italienne de foot (à l’exception de deux qui commencent à échapper à pas mal de purges)?
7) des cuisiniers de Chez Léon?
8) de la famille royale?
9) de moi?
je vous suggère donc de vous prononcer sur cet épineux problème: celui du « monde d’après » la sociale…
essayez de répondre en respectant la numérotation, hein! « Je suis pour la liberté, mais dans l’ordre. » (Michel debré)
L’avion, qui est tombé à deux kilomètres de chez moi, sur un bâtiment de la compagnie aérienne TAM (ironie du sort, comme disent les littéreux, l’avion était affrêté par la même compagnie) et sur une voiture qui passait par là, venait de Porto Alegre…
Il n’en faudrait peut-être pas moins pour que Georginou y trouve des armes de destruction massive, dans ce coin de gauchistes… ‘fin… d’alter-mondialistes disons… pour ne pas utiliser la nomenclature de notre premier serviteur sortant (voir le post précédent, j’ai la flemme de faire un lien).
Je me souviens qu’en septembre ou octobre 2001, Verhofstadt (premier) avait traité les militants qui organisaient le contre-sommet de Bruxelles de « quasi-fascistes ».
Quand on lit certaines de ses incohérences, c’en est presque amusant:
Selon le premier ministre démissionnaire Guy Verhofstadt, la bourgmestre de Mortsel confond la législation sur les demandeurs d’asile avec la problématique de l’immigration. Il répond ainsi à la lettre ouverte écrite par la bourgmestre anversoise Ingrid Pira au quotidien flamand De Morgen, dans laquelle elle annonce qu’elle ne signera plus d’ordre d’expulsion.
Mme Pira expliquait dans sa missive qu’elle devait faire face à un problème moral, après avoir lu une déclaration de M. Verhofstadt jugeant l’actuelle politique d’immigration inhumaine. Elle ajoutait suspendre sa signature jusqu’à ce qu’elle ait obtenu une réponse de Guy Verhofstadt. Celui-ci a dès lors publié un communiqué samedi, affirmant que Mme Pira confond, consciemment ou non, la législation sur les demandeurs d’asile et la problématique de l’immigration.
Une législation telle qu’elle existe en Belgique et dans les autres pays européens est destinée à empêcher que nous devions accueillir tous les pauvres du monde, estime l’ex-premier ministre. Mais s’il s’agit de parler de l’immigration en général, il estime en effet que les politiques européennes et américains en la matière sont égoïstes et inhumaines.Il plaide pour sa part en faveur de davantage de libéralisme et pour une filière d’immigration légale. Il voudrait que l’Europe applique un système dans lequel les personnes étrangères viendraient dans nos contrées pour travailler au développement de notre société. Il s’agira d’insérer légalement ces personnes dans notre marché du travail mais aussi sur les plans culturel et sociétal, écrit-il. En attendant, il estime que la bourgmestre écologiste doit appliquer la loi qui a été approuvée par une large majorité démocratique.
(info envoyée par le Mouvement du 21 septembre, lié à la CRER.)
Donc, la politique européenne en la matière est égoïste et pour arranger le coup, il faudrait que la législation s’arrange pour que ceux qui seraient autorisés à venir travailler chez nous le fassent au bénéfice de notre société (qui, il faut en convenir, en a bien besoin quand on voit les pays non-européens, tellement privilégiés).
La vision restrictive et condescendante de l’immigration du « premier serviteur sortant » de l’État belge serait presque amusante si elle ne concernait pas directement la vie de milliers de personnes en Belgique et de centaines de milliers de personnes en Europe… Et combien d’autres dans le monde.
Mais rassurez-vous: les favelas sont encore plutôt au Brésil qu’en dessous de chez vous. Vive la démocratie!
dans le livre de Wilhelm REICH, Psychologie de masse du fascisme, dont j’ai lu l’an dernier l’édition 1972 de chez Payot (en traduction donc), on trouvera p. 27, une définition intéressante:
« Démocratie du travail. La démocratie du travail n’est pas un système idéologique; elle n’est pas non plus un système « politique » qui pourrait être imposé à la société humaine par la propagande d’un parti, de politiciens ou d’un groupe partageant une idéologie commune. La démocratie naturelle du travail est la somme de toutes les fonctions vitales régies par les relations rationnelles interpersonnelles qui ont pris naissance, qui ont grandi et se sont développées d’une manière naturelle et organique. La nouveauté de la démocratie du travail réside dans le fait qu’une régulation future possible de la société humaine a été dégagée pour la première fois dans l’histoire de la sociologie non pas d’idéologies ou de conditions devant être créées, mais de processus naturels qui ont existé et se sont développés depuis toujours. La « politique » de la démocratie du travail est caractérisée par le fait qu’elle rejette toute sorte de politique et de démagogie. Les masses laborieuses loin d’être affranchies de leur responsabilité sociale en seront au contraire chargées.«
La définition se poursuit et je vais la retranscrire tout de suite, mais je désirais faire une pause ici. Les italiques sont de Reich; par contre, c’est moi qui souligne. Pourquoi précisément ces passages? Comme toute définition, elle ne peut exister qu’en son ensemble et il ne saurait être question d’en retirer une partie arbitrairement. Ce n’est pas le but, mais les deux passages soulignés sont remarquables dans leurs intentions particulières.
Le premier mène à l’affirmation que la démocratie du travail est un fait, non une construction; elle s’exerce dans les relations entre travailleurs qui admettent l’égale considération du travail de l’autre. Je ne suis pas trop accroché par le terme « naturel » qui lie ces relations. Selon moi, le terme naturel est assez osé et il ne m’importe pas de savoir si oui ou non une démocratie humaine repose sur une existence naturelle ou non. La guerre comme la paix, l’égalité comme l’inégalité, la dictature comme la démocratie sont des phénomènes humains; qu’ils soient culturels ou naturels, je fais mon choix parmi eux. Si un jour quelqu’un me montrait que la démocratie, la paix et l’égalité sont des choix culturels contraires aux réalités naturelles, je n’en ferais pas moins le choix de ces trois-là contre les trois autres.
Par ailleurs, le côté central du terme « travail » me gène un peu dans cette définition, sans pour autant que me vienne à l’esprit l’envie de contester sa valeur générale. Le travail et les travailleurs étaient logiquement au centre des préoccupations de l’époque de l’écriture de Reich, époque où contester le travail était une hérésie des deux côtés de la guerre froide; et puis Reich est tout de même encore très influencé par la force de frappe marxiste…
Le deuxième passage souligné est, lui, véritablement d’actualité dans sa problématique: si Reich aujourd’hui serait sans doute heureux de constater le progrès de la liberté sexuelle (encore à poursuivre), il ne pourrait qu’admettre que la responsabilité sociale n’est pas plus entre les mains des bases sociales qu’auparavant.
Nous sommes donc encore loin de la démocratie du travail vue par Reich. Ce qui n’empêche pas que son aspiration m’apparaisse légitime et désirable, en effet.
Suite de la définition:
« Les démocrates du travail ne briguent pas des postes de « fürher ». La démocratie du travail développe à bon escient la démocratie formelle caractérisée surtout par l’élection des délégués politiques et n’implique aucune autre responsabilité de la part des électeurs, la démocratie du travail est une démocratie authentique, effective et pratique, conçue sur une base internationale. Cette démocratie repose sur les fonctions de l’amour, du travail et de la connaissance et se développe d’une manière organique. Elle combat le mysticisme et l’idée d’un Etat totalitaire non par une attitude politique, mais par les fonctions vitales pratiques qui obéissent à leurs propres lois. Bref, la démocratie naturelle du travail est une fonction bio-sociologique naturelle et fondamentale qui vient d’être découverte. Elle n’est pas un programme politique. »
En bref, la démocratie du travail envisagée par Reich est la simple application des coopérations qu’il estime naturelles (moi, moins, mais qu’importe). Si ces coopérations ont surtout lieu dans le travail humain, Reich précisera sa pensée au long du livre sur ce qu’il appelle le travail, ou du moins sur le travail digne d’intérêt et porteur de démocratie.
Sera considérée comme travail toute occupation utile ou nécessaire à la vie humaine. En sera donc exclue toute activité neutre ou nuisible à la vie humaine… Mais ceci, c’est presque la conclusion du livre. Entre-temps, Reich passe en revue les techniques utilisées par tout pouvoir autoritaire convaincu de sa légitimité pour conserver sa force. Ces techniques semblent résolument concentrées autour du concept d’économie sexuelle.
L’anxiété, le manque, la frustration, fondés sur les interdits, les codes, la morale, tous plus émotionnellement et irrationnellement marqués, conduisent hommes et femmes vers la soumission apparemment délibérée à l’autorité. Reich montre que l’histoire du fascisme (au sens large, qu’il ne limite pas à ce qu’il connaît directement au cours des années 20 et 30) se nourrit de cette économie sexuelle à contre-sens de la vie.
Je viens encore de voir « Angela’s Ashes » de Alan Parker, qui évoque la répression morale en Irlande dans les années 30′ et 40’… Ça parle directement…
Y’a sans doute plus con, maii c’est pas facile…
Une polémique est née du jour où Lula, le président (ex) z-adoré des Brésiliens (il n’est plus autant aimé qu’avant), s’est engagé dans la course aux merveilles du monde.
Monsieur Y est bien placé aussi sur ce sujet, car, sur les sept nouvelles merveilles, ont notamment été élus le Macchu Picchu et le Christ géant qui surplombe Rio de Janeiro. Or, à quelques semaines de la fin du scrutin, ce dernier manquait encore de pas mal de voix pour être élu « merveille du monde »… Et puis Lula s’en est mêlé et il y a d’ailleurs eu une grosse campagne ici pour motiver les gens à voter pour « leur » merveille…
Bon… Déjà, faut le vouloir…
Maintenant, il apparaît que Lula est fortement critiqué par des journaux européens et amerloques pour son engagement dans ladite course…
Alors là…
Déjà qu’on n’en a pas grand’chose à moufter de la liste des merveilles (dont l’une, hyper-moderne, est la Muraille de Chine)… Mais d’entendre que des concons de prétentieux europorteurs et dollarophiles parviennent à perdre leur temps à critiquer le bon nounours qui a franchement autre chose à penser (comme par exemple la nouvelle vague de corruption qui submerge plein de gugusses de son entourage)… Ça ne rassure pas sur l’état de l’information dans le meilleur des mondes possibles…
Voilà…
Sinon, une autre nouvelle amusante: La Folha de S. Paulo s’amuse (comme elle peut) à faire elle aussi des sondages, comme le Soir, vinalia ou Un homme, et ça donne parfois des choses qui peuvent surprendre un esprit cartésien inspiré par les idées des lumières…
« LA Chine a exécuté un ex-directeur d’agence gouvernementale qui supervise des problèmes sanitaires pour son implication dans des cas de corruption. Selon vous, la peine de mort est-elle justifiée pour des personnes condamnées pour ce genre de crimes?’
A China executou um ex-diretor da agência governamental que supervisiona questões sanitárias por seu envolvimento em casos de corrupção. Em sua opinião, é justa a pena de morte a pessoas condenadas por esse tipo de crime?
Au moment où j’ai voté (non, comme tout bête miterrandiste ou anarchiste qui se respecte, barrez les mentions inutiles), le résultat était le suivant:
Sim
79%
688 votos
Não
21%
179 votos
Total 867 votos
J’ai pas intérêt à péter trop fort, moi…
à Pierre Perret, William Sheller et Gébé (décédé)… ainsi que Montéhus, auteur de la chanson « La butte rouge »…
tous nés le même jour que Wim Duisenberg, Paul Ricard et Didier Gosuin…
Comme quoi l’astrologie, c’est du n’importe quoi… Surtout si on sait que Gébé en plus était né le même jour et la même année que Hassan II du Maroc…
Comme de savoir que Charlie Chaplin et Adolf Hitler sont nés à 4 jours d’intervalle…
et voici deux ou trois photos de plus sur mon album en ligne
http://s142.photobucket.com/albums/r96/thitho_2006/.
En attendant l’arrivée du ch’tit.
Petite anecdote du monde du capital…
Danone va probablement vendre sa section « biscuit et produits céréaliers » à Kraft…
Ceci concerne notamment les biscuits Lu que vous avez tous dévoré quand vous étiez petits (ne mentez pas, j’étais là)…
Vous pouvez lire ça ici et ici.
A noter que suivant la source (Soir ou Libe) le prix d’achat est de 3,5 milliards d’euros ou de 5,3 milliards de la même unité de mesure de la valeur du temps de travail volé acheté par le grand capital à la sueur du front des travailleurs syndiqués européens.
Une coquille? (Le deuxième chiffre est confirmé par Le Monde, dont nous saluons au passage son extrême partialité dans le traitement de l’actualité au Vénézuéla…)
J’adore l’argument de la vente développé dans Le monde ici:
« Les biscuits, riches et sucrés, ne correspondaient plus au créneau bien-être et santé sur lequel Danone s’est positionné depuis plusieurs années. »
D’après le même article, à partir de maintenant, vous êtes de plus en plus sûrs de manger Kraft (USA) quand vous achetez des biscuits de marque… Vous voilà prévenus…
En tout cas encore deux choses amusantes:
Petit a: Kraft (groupe étatsunien, donc) s’engage à n’annoncer aucune fermeture de site en France dans les trois ans qui suivent la signature définitive de l’achat -ce qui veut dire tout et rien dans les grandes lignes;
Petit b: Danone, groupe français, qui, rappelons-le, vend son « pôle biscuit » selon Libe, conserve ses participations dans les biscuiteries Bagley et britannia, respectivement situées en Amérique Latine et en Inde…
C’est sûrement un oubli…
Un aperçu de mes lectures actuelles:
« Confusion is a word we have invented for an order which is not understood. »
Miller, Tropic of Capricorn.
« We are a society of notoriously unhappy people: lonely, anxious, depressed, destructive, dependent-people who are glad when we have killed the time we are trying so hard to save. »
Erich Fromm, To have or to be?
« Si les hommes naissaient libres, ils ne formeraient aucun concept du bien et du mal, aussi longtemps qu’ils seraient libres. »
Baruch Spinoza, L’Éthique (trad. du latin par R. Caillois)
« Alors, je me suis retrouvé soudain comme une sorte de cornichon à contempler l’humanité d’en haut et à me dire qu’on était tous pareillement lotis, réduits à crapahuter comme des malheureux à la surface du globe, et que le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes n’était pas à l’ordre du jour. »
Léo Malet, Casse-pipe à la nation (adaptation Tardi)
Powered by WordPress