Archive for the ‘délivre religion’ Category

Au baaaaal, au bal masqué, ohé, ohé!

Wednesday, March 31st, 2010

Je n’ai guère fait qu’un an de droit mais il me semble que j’en ai retenu quelques petites choses

-d’une part, il existe en Belgique déjà une loi qui interdit le port du masque en dehors des périodes de carnaval (et en dehors de quelques petites exceptions soumises à contrôle), ce qui, dans un pays qui protège la propriété privée plus que le droit à l’expression, paraît logique -ne vous attendez cependant pas à ce que j’approuve cette situation, mais cela tend à dire que le projet de loi qui passe actuellement le test parlementaire n’est qu’une redondance digne des plus belles perles sécuritaires;

-d’autre part, je pense que, en dépit de toutes les précautions vraisemblablement prises au cours de la rédaction de ce projet de loi contre les “voiles faciaux”, il risque de se prendre une sanction lors de la vérification de sa compatibilité constitutionnelle ((Ce qu’apparemment redoutent les verts, mais ça ne les a pas empêchés de renouveler le coup du “oui de combat.)).

En effet, la constitution belge (à moins que j’aie loupé une très discrète réforme) défend la liberté du culte et de ses manifestations privées comme publiques. Or, il va être difficile de passer outre cet écueil quant à la burqa et la Niqbab. Si le voile peut passer pour culturel et donc non religieux dans certains pays à dominance musulmane, pour ce qui est de la burqa et de la niqab (cette dernière étant de toutes les modes dans un pays allié de l’OTAN, à savoir la très antidémocratique Arabie Saoudite), il sera plus difficile de nous en convaincre.

Autrement dit, en s’attaquant au voile intégral, c’est à la “liberté de l’expression du culte” qu’on s’en prend.

J’attends avec intérêt les réactions des différents représentants des très libertaires congrégations de toutes les religions du Livre. On va rire ((Il semble qu’on ait déjà commencé, à la lecture de cet article.)).

En tout état de cause, les seuls vainqueurs de cette loi, si elle passe (et elle passera probablement), ce seront les polémistes ludiques de la laïcité brouillonne d’un côté, et les petits fiefs de la foi castratrice de l’autre, et non pas la raison émancipatrice que l’on considère toujours plus inefficace dans son rôle libérateur, alors qu’elle est le principal outil ((Je dis bien outil, et non actrice.)) de la sécularisation de la société occidentale au cours des deux derniers siècles. Mais de raison, “nos” représentants n’aiment guère parler, car, si elle devait être remise au goût du jour en période électorale, ils seraient peu nombreux à retrouver leurs fesses sur les mêmes coussins douillets.

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Par ailleurs, je note que le projet de loi “limite la liberté d’aller et venir sur la voie publique, si on n’y est pas immédiatement identifiable” ((Lu ici.)).

Il n’y a pas à dire, les députés (verts compris, même si avec réticence hypocrite) savent joindre l’utile à l’agréable. On aura tout loisir de dire plus tard que cette loi s’oppose tout simplement au confort des criminels qui cherchent à se cacher derrière un masque, une fausse barbe ou tout autre artifice.

D’ailleurs, on pourrait aller plus loin ((Attention, hyperbole. Le sérieux n’est plus de rigueur.)): tout islamiste qui se sera rasé sera soupçonné de tenter de ne pas être identifié. On lui imposera donc le port de ses poils. Et ce n’est pas tout: pourquoi n’imposerait-on pas aux catholiques le port de la croix, additionnée du signe distinctif de sa tendance -opus dei, charismatique, béat, extrémiste modéré, leonardien, oecuménique… Juif, tu sais ce qu’il te reste à faire, malgré des souvenirs, certes déjà un peu lointain, mais qu’on va te rafraîchir vite fait.

Allons plus loin, histoire de rigoler à nos dépens: tout anarchiste ou communiste sera tenu de porter, qui son drapeau noir, qui son portrait du Che sur le ventre.

Et les électeurs du MR et de l’Open-VLD, pour parler d’une espèce à part, seront désormais obligés de porter une pancarte “j’encule les syndicalistes naturellement conservateurs”, dans les trois langues nationales, avec les voyelles en bleu roi et les consonnes en turquoise.

Dans la série “alimentons les débats crétins”, on peut dire que l’élite belgienne a encore fait fort…

Laïcité, poil à la liberté.

Wednesday, March 24th, 2010

“Signe ostensible de religion”…
“Laïcité”
“Neutralité de l’État”
“Liberté du culte”
Et on en passe…

Que les choses soient claires: grand bien leur fasse aux femmes qui désirent se mettre des cornettes, voiles, girafes ou tout autre signe religieux ou culturel sur la tête, le ridicule ne tuant pas, cela ne me gène pas, et surtout, je m’en voudrais de m’opposer à l’exposition de sa foi ou de sa culture: je porte moi-même régulièrement un t-shirt arborant mon athéisme sous le très ironique message:

“Grazie a dio sono ateo”.

La minuscule est volontaire…

Quant au voile intégral, je me dis qu’il n’y a pas de raison: plus une religion est absurde, moins elle attire de monde spontanément.

Donc, non, pas d’interdiction, ni à l’école, ni à la commune, ni à l’hôpital: ça me ferait autant chier de me faire dorloter par une infirmière juive, musulmane ou catholique. Du moment qu’elle ne tente pas de me convertir… Quand on veut bien se rappeler que la médecine et tout ce qui s’y rapporte fait normalement partie du domaine de la science, on se dit que la religion, fatalement, doit rester au placard avec les vêtements civils de ces professionnelles (et trop rares professionnels) courageuses (et courageux) de la piqûre. Donc, qu’ils portent encore une croix, une étoile, un croissant ou un voile sur la tête, du moment que ça ne les gène pas pour faire leurs intraveineuses, on s’en fout. Libre aussi au patient d’exiger de voir au moins le nez, la bouche et les oreilles de son vis-à-vis, ça me paraît élémentaire. En tout cas, oui, bon. Aaah, ça y est on marche sur des oeufs! Et, non, je ne suis pas là pour te draguer, j’ai 40 de fièvre, coquine. En plus, tu viens de voir mon cul et de nettoyer mon plastron, tu crois que je me sens à l’aise pour te proposer un ciné?

Je me retourne maintenant vers ma famille politique: la gauche -je veux dire la gauche en tant que force anti-capitaliste, libertaire, qu’elle soit collectiviste ou coopératiste, qu’importe. Cette gauche forcément anti-patriarcale, favorable au féminisme, opposée au “droit du père de famille à choisir la religion de ses enfants” et privilégiant l’individu à la personne, la liberté au patrimoine.

Camarades, compagnes, compagnons, amies, amis (oui, enfin, bon), citoyennes, citoyens, lucides consciences du monde, ou tout ce que vous voudrez,

je me disais que je vous rappellerais bien deux petits principes propres à la gauche -je veux dire, celle dont je faisais question ci-dessus.

Premier principe: la liberté et l’égalité ne peuvent se construire dans la soumission à une hypothèse supérieure, quelle qu’elle soit: dieu, force supérieure, nation, héros quelconque, mythologie, affabulation,… Bref, non, rien. Il est important de se souvenir en permanence qu’un programme ou une idée de gauche ne peut contenir dans ses bases la moindre indulgence (sic) à l’égard d’aucune foi irrationnelle. Cela paraîtra évident si l’on se rappelle que les intérêts privés ne pourraient qu’être considérés comme abolis en cas de révolution, naturellement, mais aussi qu’il ne serait -dans l’hypothèse du grand soir juste là évoqué- plus jamais question de laisser aux pères -ni aux mères- le droit d’imposer leurs délires personnels à leurs progénitures.

Me dira-t-on que ceux-ci ne veulent que le bien de leurs enfants? Peut-être, mais c’est le prétexte de tous les capitalismes du monde aussi et justifie arbitrairement l’héritage du patrimoine autant que de la religion -ce qui est, de nouveau, incompatible à la raison de gauche, c’est-à-dire celle à laquelle je faisais référence un peu plus tôt, toujours la même. La famille, oui, mais la famille affective, pas la famille patriarcale.

Deuxième principe: non seulement la foi est irrationnelle et contraire à la gestion commune, collective, coopérative ou tout ce qu’on voudra qui ressemble à de la gauche (cf. ci-dessus), mais en plus elle s’appuie généralement sur des structures patrimoniales contraires à l’esprit de l’égalité et de la liberté.

L’égalité parce que ces structures supposent que certains savent ou croient mieux que d’autres et sont donc susceptibles de décider pour d’autres;

La liberté parce que, et ce n’est pas une coïncidence, ces structures n’aiment rien moins (ou ne détestent rien plus) que ceux qui quittent la foi en elles. Ce n’est qu’en de rares moments et rares endroits que la liberté de faire un bras d’honneur à la religion fut ou est défendue par les organismes autoritaires d’un espace géographique donné.

On l’oublie un peu trop souvent, mais le recul de la religion au cours du XXe Siècle dans certains îlots de la planète n’est pas un acquis mais une lutte continuelle

Ici Londres…

Quand on y pense

Monday, March 22nd, 2010

Si les cathédrales ont été construites dans l’idée de se rapprocher de Dieu physiquement (idée sotte, quand même, hein?), le XXe Siècle a enfoncé cette ambition au mois d’août 1944 au rayon des mignons amateurismes…

(Ah mais il a rien d’aut’ à fout’, lui?)

La Bible dévoilée

Thursday, March 4th, 2010

Israël Finkelstein et Neil Asher Silberman ont pondu en 2002 un ouvrage qui a eu un grand succès auprès de ceux qui s’intéressent à la question biblique et à son historicité ((La Bible dévoilée. Les nouvelles révélations de l’archéologie, Paris, 2002, traduit de l’anglais)). Le livre dans son ensemble est très agréable à lire, fluide et consistant. Il se base principalement sur les recherches archéologiques produites au cours des deux cents dernières années pour établir que le “Livre des Livres” ne peut que rarement être envisagé comme une source historique fiable et a probablement été compilé -attention, on dit bien compilé et non écrit ((En effet, au grand jamais les auteurs n’affirment que tout aurait été écrit au VIIe Siècle. Le plus probable est que, à l’instar de nombreuses autres populations mythographes, le nombre de récits fondateurs aient été bien plus important que ce que contienne la Bible. Josias et sa cour se sont contentés de choisir parmi ceux qui étaient à leur disposition, afin de coller le plus possible à leurs objectifs. Ceci est une conjecture qui n’est pas des deux auteurs.))- en grande partie ((Essentiellement tout ce qui ressortit de la source deutéronomique, y compris les Rois et les Juges.)) au VIIe Siècle dans un souci de propagande nationaliste en raison des ambitions expansionnistes d’un petit potentat frustré du nom de Josias. ((C’est moi qui le traite de frustré. Par contre, il est vraiment tout petit et très potentat. En gros, le royaume de Juda qu’il dominait devait représenter moins de 100.000 personnes, dont la plus grande partie, fort probablement, honorait divers dieux en plus de Yahvé, voire à sa place. Il semble de plus en plus évident que le monothéisme n’existait pour ainsi dire pas plus au IIe millénaire qu’avant le VIe, voire le Ve siècle avant notre ère.))

Il faut noter que le livre reste prudent, malgré les critiques qui ne l’ont pas épargné. En effet, les auteurs sont admiratifs devant le travail de la Bible. Dans la conclusion, ils persistent à penser que si l’oeuvre a traversé les siècles et eu une telle influence sur le monde, tant spirituellement que sociologiquement ((Ils en font indirectement le fondateur de la conscience individuelle, ce que je trouve un poil exagéré.)), c’est qu’il a été réalisé par des auteurs exceptionnels, et qu’il faut leur reconnaître au moins cela ((Ce n’est pas mon avis, qui est bien plus nuancé, mais ce n’est pas le propos de cet article.)).

Et, en effet, je trouve qu’ils ne vont pas assez loin: ils montrent de manière extrêmement sérieuse que les patriarches, Moïse, l’Exode, Josué, David, Salomon, ainsi que toutes les histoires de conquêtes et de grandeur contées dans la Bible doivent être remises en question. En fait, ils en montrent l’anhistoricité. Ils sont très efficaces quand ils exposent que la partie deutéronomiste du Livre est avant tout un outil de propagande idéologique destiné à justifier la future conquête de la région de Samarie et Haçor, au Nord de Jérusalem.

Ils sont également très intéressants lorsqu’ils expliquent qu’il n’y a jamais eu de monarchie unifiée de Juda et d’Israël, que les populations locales sont très probablement des cousins des Cananéens et que la Jérusalem des quatre cents ans qui précèdent la monarchie tardive n’était guère plus qu’un village perché sur la montagne.

En gros, ils déconstruisent toute l’idéologie sioniste. C’est gênant…

Je me propose de voir un peu plus ce qu’il en est de leur travail à partir des critiques qui ont été faites contre eux et que je me permettrai de commenter. Cela dit, je suis déjà plongé dans le même travail concernant un autre livre très stimulant, celui de Shlomo Sand, “Comment le peuple juif fut inventé”, dont je vous parlerai une autre fois… À suivre donc…

Quelques références ici
http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Bible_d%C3%A9voil%C3%A9e

Notons pour terminer deux choses essentielles.
D’une part, à aucun moment les deux auteurs ne prétendent “inventer” des théories: ils suivent les progrès effectués par les résultats de fouilles et de recherches les plus récentes. Contrairement à ce que prétendent certaines critiques, ils ne sortent pas de lapins de leurs chapeaux.
Quant à ceux qui leur reprochent de ne pas avoir fait d’étude textuelle de la Bible, il suffit de leur répondre que, précisément, leur travail consistait à faire l’inverse de ce qui a été trop souvent fait: vérifier si le texte correspondait aux résultats des fouilles, et non faire coller les résultats des fouilles au texte “sacré”.

La religion devrait se pratiquer en privé, entre adultes consentants.

Monday, February 1st, 2010

Lu ici, sous la plume d’un certain Jacques Nadeau, qui m’est inconnu.

En tirer les conséquences…

Wednesday, January 20th, 2010

“Aucun juif vivant dans une démocratie libérale occidentale ne pourrait aujourd’hui s’accoutumer aux formes de discrimination et d’exclusion vécues par les citoyens palestino-israéliens résidant dans un État qui déclare explicitement ne pas leur appartenir. (…) Cette réalité “tordue” ne les empêche pas de continuer de s’identifier à Israël, et même de voir en lui leur pays “de réserve”. Ce phénomène d’identification (…) ne les pousse nullement, cependant, à abandonner leur patrie nationale pour émigrer en Israël, car, en fin de compte, ils ne vivent pas la ségrégation quotidienne ni l’aliénation identitaire que les Palestino-Israéliens connaissent chaque jour dans leur propre patrie.”

-Shlomo Sand, Comment le peuple juif fut inventé, Fayard, Paris, 2008, p. 427.

Un bon livre dont je compte faire prochainement la recension.

Je ne citerai pas Jaurès tous les jours:

Friday, December 18th, 2009

« Si l’idée même de Dieu prenait une forme palpable, si Dieu lui-même se dressait visible sur les multitudes, le premier devoir de l’homme serait de refuser l’obéissance et de le traiter comme l’égal avec qui l’on discute, mais non comme le maître que l’on subit. »

Piqué ici: 30 citations sur Dieu en cherchant la fameuse réplique de Laplace, répondant à Napoléon qui lui demandait où il avait laissé Dieu dans son système:
– Sire, répondit Laplace, je n’avais pas besoin de cette hypothèse.

les juges y croient.

Friday, September 4th, 2009

En lisant un article sur Todd Willigham, un Texan condamné à mort pour avoir incendié sa maison et causé la mort de ses trois filles, et qui vient d’être disculpé, 5 ans après son exécution, j’ai eu l’occasion de lire cette petite ligne effarante:

dans une récente décision, deux juges de la Cour suprême ont affirmé que l’exécution d’un homme ayant prouvé son innocence restait «valable» dans la mesure où il a bénéficié d’«un procès juste et équitable».

C’est ce qui s’appelle distinguer la vérité de la vérité judiciaire…

En fait, la justice, vue sous cet angle, devient une affaire de foi. Sans devoir m’arrêter au cas Willigham, qui semble avoir jeté un homme en enfer sur des bases frisant l’amateurisme, il appert que le principe de la justice d’État, dans bien des cas, ne repose pas sur la nécessité de faire justice, mais bien sur celle de calmer les masses à n’importe quel prix.

La justice, c’est la religion des États laïques.

Ne l’ont-ils pas confisquée aux curés du passé?

J’ai beau le savoir depuis longtemps, je ne peux pas m’empêcher de lever les sourcils, d’écarquiller les yeux et de me demander comment certaines personnes parviennent à conserver leur confiance dans un monde qui, de fait, ne nous assure même pas un minimum de sécurité juridique

Un terroriste en liberté

Tuesday, July 21st, 2009

“Si Dieu le veut, ça leur arrivera un jour. C’est là qu’ils comprendront ce qu’est le terrorisme”

Mais qui est ce trublion qui en appelle pratiquement à ce que la Belgique se prenne un boeing 747 sur l’atomium?

Un taliban réfugié dans ses montagnes? un professeur de religion islamique élevé au GIA? un sikh? un frère musulman?

Non, non… C’est l’ambassadeur de Turquie en Belgique qui, quand il s’exprime en français, nous fait des ronds de jambe pour qu’on soutienne l’entrée de son beau pays dans l’Union européenne, et, quand il cause en turc à un journal de droite de son pays ((le quotidien turc Hürriyet)), souhaite que les Belges se prennent un beau petit attentat sur le Manneken Pis.

Véridique ((Info relayée par le CLEA, mais aussi par RTL, dis donc.))…

Et pourquoi tant de haine? Qu’est-ce qu’on lui a fait?

En fait, on n’a rien fait, mais il se trouve que quelques juges ont eu du mal à trouver des éléments à charge contre une poignée de militants de gauche turcs (plus un belge) et se sont donné quelques mois de plus pour tenter de se dépatouiller dans des arguments surfins pour les envoyer en taule (ou non) d’ici au mois d’octobre.

Les hésitations des (relatifs) démocrates belges insupportent le bonhomme qui, par voie de conséquence, ne peut s’empêcher de nous souhaiter une bonne catastrophe genre Madrid 2004, je suppose.

“Inch’allah, ça leur arrivera un jour. C’est là qu’ils comprendront ce qu’est le terrorisme.”

Et ce dangereux fatweur est donc bien en liberté, à l’abri dans une ambassade… Interdit de lui faire des grimaces…

à l’impossible, Dieu n’est tenu…

Wednesday, July 8th, 2009

Benoît XVI réclame plus d’éthique dans l’économie!

Et dans la religion?